vendredi 18 mars 2011

L’occupation arrête un blessé de retour d’un traitement médical au passage de Karama

[ 17/03/2011 - 15:00 ]
Naplouse – CPI
Selon la Fondation internationale de solidarité pour les droits de l’homme, les autorités de l’occupation ont arrêté mercredi après-midi, au niveau du passage de Karama, un blessé de Naplouse qui avait voyagé pour des raisons médicales en dehors des territoires palestiniens.
Ahmad al-Bitawi, chercheur dans la Fondation, a précisé que l’occupation a arrêté Mohamed Ahmad Saqar (24 ans), de l’ancien camp de réfugiés d’Askar de Naplouse. L’arrestation a eu lieu alors qu’il revenait de Jordanie où il s’est rendu pendant deux semaines pour un traitement médical pour une hémiplégie de la main après avoir été touché deux fois par les tirs de l’occupation.
Deux tirs dans la tête 
Al-Bitawi a souligné que Saqar avait été blessé en 2003 par des balles en caoutchouc à l’arrière de la tête, entraînant une fracture du crâne et des lésions dans le cerveau. Il a été de nouveau touché en 2006 par des balles en métal dans la région droite de sa tête. Ces blessures ont provoqué une hémiplégie d’une main et d’un pied.
La mère du détenu, Oum Bassir, a affirmé lors d’un entretien téléphonique avec la Fondation, que son fils souffre toujours des effets de ces deux blessures depuis plus de huit ans durant lesquels il a subi plusieurs opérations chirurgicales et des dizaines de séances de physiothérapie en Palestine et à l’étranger. Il a déjà voyagé à l’extérieur de la Palestine sans être appréhendé par les forces israéliennes.
Prisonnier fils de prisonnier
Oum Bassir a souligné que son fils Mohamed s’est marié il y a huit mois seulement, et son père est toujours en détention administrative depuis plus de deux ans et demi, puisqu’il a été arrêté le 28 novembre 2008.
La mère de Saqar a demandé la libération immédiate de son fils dont l’état de santé est difficile et nécessite une prise en charge médicale spéciale. Elle a également demandé la libération de son mari emprisonné arbitrairement en détention administrative.