Claude Léostic
Les membres de la Flottille se sont réunis à Madrid les 4, 5 et 6 février 2011 et confirment que la deuxième Flottille de la Liberté partira au printemps [1]
Des délégués d’une vingtaine de pays ou associations, parmi lesquels de nombreux pays européens dont la France [2], ont réaffirmé la volonté de mettre fin au siège illégal de la bande de Gaza, de faire appliquer le droit international et d’amener de l’aide matérielle aux Palestiniens de Gaza, emprisonnés par le siège israélien.
Condamnant l’occupation de la Palestine, la colonisation de la Cisjordanie —dont Jérusalem-Est— et les violation constantes du droit international par l’Etat israélien, les délégués [3] ont aussi dénoncé la passivité, voire la complicité, de leurs Etats.
C’est parce que les dirigeants des puissances qui ont pourtant les moyens d’agir se content au mieux de nobles paroles que les citoyens ont décidé de mener comme l’an dernier une action non violente de solidarité internationale, de peuples solidaires à peuple opprimé.
En cette période où les peuples de la région justement se lèvent contre l’injustice, des hommes et des femmes d’Europe, des Amériques, d’Asie et des pays arabes, sans la moindre affiliation politique, ethnique ou religieuse, iront à Gaza sur une quinzaine de navires, porteurs d’aide humanitaire et des messages d’espoir et de justice de leurs concitoyens.
Les événements en cours dans la région sont un signe que les peuples peuvent renverser les tyrans. Les Palestiniens de Gaza ont salué la victoire du peuple égyptien et attendent des nouvelles autorités militaires —qui viennent d’affirmer la pérennité de l’accord de l’Egypte avec Israël— qu’elles ouvrent la frontière avec Gaza. Mais c’est l’Etat israélien qui détient les autres clés et qui a depuis de longues années dépossédé les Palestiniens de toute souveraineté sur leur frontière maritime et leur espace aérien, du droit de se déplacer librement.
Cette violation du droit ne peut durer. C’est ce que la Flottille, et avec elle le bateau français pour Gaza, va réaffirmer. Avec force et sans violence, avec l’assurance de la justesse de son engagement.
Pour la justice seule garante de la paix.
Et si cette fois encore la violence des autorités israéliennes se déchaîne et nous empêche d’arriver dans les eaux palestiniennes, eh bien, nous repartirons, encore et encore, jusqu’à ce que le droit — droit international, humanitaire, droit des peuples à l’auto détermination—prévale sur la violence obscurantiste de l’occupation.