Naplouse - 10-10-2010 |
C’était une belle matinée, trop chaude, comme d’habitude. Nous sommes allés avec la famille de Mahmud récolter leurs olives. 7 d’entre nous ont sauté sur le tracteur de Mahmoud qui bringuebalait sur les chemins pleins de nids de poules.
Chaque jour, des milliers d’agriculteurs palestiniens ont l’interdiction d’aller travailler sur leurs terres. Pourquoi ? Parce qu’Israël veut leur rendre la vie aussi difficile que possible pour qu’ils partent. En d’autres termes, un nettoyage ethnique. Que pouvons-nous y faire ?
Une fois arrivés dans l’oliveraie de la famille, la femme de Mahmud s’est mise à fredonner des chants du folklore palestinien. Dans un autre monde, cela aurait été une journée parfaite, avec de la bonne nourriture, des gens heureux d’être ensemble et partageant le même travail. Mais ce n’est pas ce monde là. C’est la Palestine occupée.
Une jeep militaire a stoppé près de la terre de Mahmoud et deux soldats se sont approchés de nous. Ils ont dit que nous ne pouvions pas rester là sans la permission du Bureau de Coordination de District (DCO). Nous lui avons expliqué qu’il était absurde que la famille de Mahmoud soit obligée de demander la “permission” de travailler sur une terre qui lui appartient.
La famille de Mahmoud doit demander la permission parce qu’une colonie illégale israélienne est située à quelques centaines de mètres de sa terre. Un route pour les colons israéliens coupe la terre de Mahmoud. Deux colonies sont implantées en haut des collines et les résidents illégaux passent à toute allure par l’oliveraie. Nous soupçonnons qu’un des colons, qui était passé par la route pendant que nous ramassions les olives, a appelé l’armée.
De peur d’être arrêtés s’il protestait trop, Mahmoud et sa femme ont décidé de rentrer chez eux. Nous avions ramassé un gros sac d’olives. Et il a fallu laisser encore une fois sur place d’autres sacs remplis la veille.
C’est la réalité de la colonisation en Cisjordanie, un obstacle quotidien à une vie normale pour les Palestiniens. Pendant que les hommes politiques discutent sur un “gel” de la colonisation qui n’a jamais existé, la famille de Mahmoud espère qu’elle pourra avoir l’autorisation de récolter ses propres olives.
Une fois arrivés dans l’oliveraie de la famille, la femme de Mahmud s’est mise à fredonner des chants du folklore palestinien. Dans un autre monde, cela aurait été une journée parfaite, avec de la bonne nourriture, des gens heureux d’être ensemble et partageant le même travail. Mais ce n’est pas ce monde là. C’est la Palestine occupée.
Une jeep militaire a stoppé près de la terre de Mahmoud et deux soldats se sont approchés de nous. Ils ont dit que nous ne pouvions pas rester là sans la permission du Bureau de Coordination de District (DCO). Nous lui avons expliqué qu’il était absurde que la famille de Mahmoud soit obligée de demander la “permission” de travailler sur une terre qui lui appartient.
La famille de Mahmoud doit demander la permission parce qu’une colonie illégale israélienne est située à quelques centaines de mètres de sa terre. Un route pour les colons israéliens coupe la terre de Mahmoud. Deux colonies sont implantées en haut des collines et les résidents illégaux passent à toute allure par l’oliveraie. Nous soupçonnons qu’un des colons, qui était passé par la route pendant que nous ramassions les olives, a appelé l’armée.
De peur d’être arrêtés s’il protestait trop, Mahmoud et sa femme ont décidé de rentrer chez eux. Nous avions ramassé un gros sac d’olives. Et il a fallu laisser encore une fois sur place d’autres sacs remplis la veille.
C’est la réalité de la colonisation en Cisjordanie, un obstacle quotidien à une vie normale pour les Palestiniens. Pendant que les hommes politiques discutent sur un “gel” de la colonisation qui n’a jamais existé, la famille de Mahmoud espère qu’elle pourra avoir l’autorisation de récolter ses propres olives.
Traduction : MR pour ISM