Par ISM Gaza
Plus de 100 rafales de balles réelles ont été tirées sur des manifestants pacifiques lors de la manifestation de mardi 14 septembre dans la Bande de Gaza, qui a eu lieu à la frontière d’Erez, près de Beit Hanoun. Elle regroupait des activistes palestiniens du groupe Initiative Locale, des habitants du secteur et 4 membres de l’ISM, qui ont pénétré sur le lieu de la dernière incursion israélienne du 12 septembre.
Le 12 septembre, 3 fermiers palestiniens, dont un homme de 91 ans et son petit-fils, ont été tués par les tirs israéliens.
Article en français : et en anglais.
La manifestation pacifique a été rejointe par plusieurs jeunes palestiniens, qui réclamaient aussi leur droit à leur terre, dont une grande partie est maintenant perdue ou interdite d’accès par la « zone-tampon » imposée par Israël. Cette zone-tampon fait 300m de large et s’étend tout le long de la grille frontalière avec Israël. Selon le récent rapport des Nations Unies “Between the Fence and a Hard Place”, la violence utilisée pour empêcher les Palestiniens d’accéder à leurs terre s’exerce sur une zone allant jusqu’à 1km5 depuis la grille frontalière, ce qui signifie que plus de 35% de la terre majoritairement agricole de Gaza est une zone à haut risque qui entraîne des pertes lourdes sur la production de nourriture et les moyens de subsistance.
Lors d’une manifestation précédente, les activistes avaient réussi à enlever une partie de la grille de fils de fer barbelés qui les empêchent d’entrer sur leurs propres terres. Le lendemain, Israël a lancé une incursion, les chars et les bulldozers ont creusé une énorme tranchée en face de la grille, sur environ un kilomètre de long, trois mètres de profondeur et deux mètres de large.
Après avoir marché jusqu’à la grille, à 100m du mur frontalier, les manifestants ont scandé des slogans, brandi des drapeaux et en ont planté un derrière la grille de barbelés. Ils avaient apporté des pelles et ont commencé à combler la tranchée lorsque l’armée israélienne a ouvert le feu. Les manifestants sont restés sur le terrain sous les tirs nourris à balles réelles, communiquant par mégaphone, certains s’accroupissant pour éviter les tirs qui tombaient à 5 mètres.
« Nous participons à ces manifestations à cause de l’énorme zone frontalière qui vole la terre palestinienne, » nous dit Hussam, 18 ans. « Nous ne voulons pas qu’elle soit séparée de notre propre terre, c’est une terre agricole et des gens se font tuer en essayant de la cultiver. C’est à cause de ça que nous venons pour qu’ils se sentent à nouveau en sécurité. »
Les tirs ont créé une atmosphère de terreur et de crainte parmi les manifestants, car ils n’avaient aucun endroit pour se mettre à l’abri dans cette zone laissée de force en friche. Néanmoins, ils ont réussi à lancer leur message au monde : « Boycottez Israël ». Les attaques continuelles contre les civils dans la zone tampon, qui détruisent les moyens de subsistance et la terre, perdurent depuis trop longtemps malgré la prise de conscience de la communauté internationale criminellement silencieuse.
« Nous appelons la communauté internationale à ne pas rester plus longtemps inerte, mais à prendre sa responsabilité pour mettre fin aux crimes contre l’humanité et à la violation du droit international, » dit Saber Al-Za’anin, coordonnateur général de l’Initiative Locale.
La situation sécuritaire dans le secteur se détériore de plus en plus. Les trois civils innocents ont été assassinés à environ 700 mètres de la grille, alors qu’ils faisaient leur contrôle quotidien de leur terre et de leurs animaux qui paissent près de ce qui reste de leur ancienne maison. Ils ont été tués sur le coup, Ibrahim a reçu plusieurs éclats au visage, à la poitrine et à l’estomac et son petit-fils Hossam a eu l’arrière du crâne arraché.
La famille Abu Sayed est victime d’attaques violentes dans la « zone-tampon » depuis des décennies, aboutissant à leur mort. La dernière décennie a été la plus dure, leur maison a été détruite en 2000 par les bulldozers israéliens et la maison que la famille a reconstruit a été détruite pendant les 3 semaines de guerre de l’hiver 2008-2009, qui a tué plus de 1.400 Palestiniens.
Tandis que tous les habitants de Gaza sont victimes d’une punition collective israélienne, un crime contre l’humanité selon l’article 33 de la Quatrième Convention de Genève (dont Israël est signataire), ces gens sont les derniers à être assassinés en toute impunité.
La manifestation du 14 septembre, qui a subi la même violence, était un message au monde qui montre la résistance populaire inébranlable. « Nous continuerons à soutenir les fermiers ici, qui subissent les attaques continues de leur terre, de leurs oliviers, du thym et de la vie par les forces terroristes auxquelles ils font face, » a déclaré Saber Al-Za’ain.
« Nous reviendrons dans nos fermes et nous nous cramponnerons à nos droits sur cette terre. »
Article en français : et en anglais.
La manifestation pacifique a été rejointe par plusieurs jeunes palestiniens, qui réclamaient aussi leur droit à leur terre, dont une grande partie est maintenant perdue ou interdite d’accès par la « zone-tampon » imposée par Israël. Cette zone-tampon fait 300m de large et s’étend tout le long de la grille frontalière avec Israël. Selon le récent rapport des Nations Unies “Between the Fence and a Hard Place”, la violence utilisée pour empêcher les Palestiniens d’accéder à leurs terre s’exerce sur une zone allant jusqu’à 1km5 depuis la grille frontalière, ce qui signifie que plus de 35% de la terre majoritairement agricole de Gaza est une zone à haut risque qui entraîne des pertes lourdes sur la production de nourriture et les moyens de subsistance.
Lors d’une manifestation précédente, les activistes avaient réussi à enlever une partie de la grille de fils de fer barbelés qui les empêchent d’entrer sur leurs propres terres. Le lendemain, Israël a lancé une incursion, les chars et les bulldozers ont creusé une énorme tranchée en face de la grille, sur environ un kilomètre de long, trois mètres de profondeur et deux mètres de large.
Après avoir marché jusqu’à la grille, à 100m du mur frontalier, les manifestants ont scandé des slogans, brandi des drapeaux et en ont planté un derrière la grille de barbelés. Ils avaient apporté des pelles et ont commencé à combler la tranchée lorsque l’armée israélienne a ouvert le feu. Les manifestants sont restés sur le terrain sous les tirs nourris à balles réelles, communiquant par mégaphone, certains s’accroupissant pour éviter les tirs qui tombaient à 5 mètres.
« Nous participons à ces manifestations à cause de l’énorme zone frontalière qui vole la terre palestinienne, » nous dit Hussam, 18 ans. « Nous ne voulons pas qu’elle soit séparée de notre propre terre, c’est une terre agricole et des gens se font tuer en essayant de la cultiver. C’est à cause de ça que nous venons pour qu’ils se sentent à nouveau en sécurité. »
Les tirs ont créé une atmosphère de terreur et de crainte parmi les manifestants, car ils n’avaient aucun endroit pour se mettre à l’abri dans cette zone laissée de force en friche. Néanmoins, ils ont réussi à lancer leur message au monde : « Boycottez Israël ». Les attaques continuelles contre les civils dans la zone tampon, qui détruisent les moyens de subsistance et la terre, perdurent depuis trop longtemps malgré la prise de conscience de la communauté internationale criminellement silencieuse.
« Nous appelons la communauté internationale à ne pas rester plus longtemps inerte, mais à prendre sa responsabilité pour mettre fin aux crimes contre l’humanité et à la violation du droit international, » dit Saber Al-Za’anin, coordonnateur général de l’Initiative Locale.
La situation sécuritaire dans le secteur se détériore de plus en plus. Les trois civils innocents ont été assassinés à environ 700 mètres de la grille, alors qu’ils faisaient leur contrôle quotidien de leur terre et de leurs animaux qui paissent près de ce qui reste de leur ancienne maison. Ils ont été tués sur le coup, Ibrahim a reçu plusieurs éclats au visage, à la poitrine et à l’estomac et son petit-fils Hossam a eu l’arrière du crâne arraché.
La famille Abu Sayed est victime d’attaques violentes dans la « zone-tampon » depuis des décennies, aboutissant à leur mort. La dernière décennie a été la plus dure, leur maison a été détruite en 2000 par les bulldozers israéliens et la maison que la famille a reconstruit a été détruite pendant les 3 semaines de guerre de l’hiver 2008-2009, qui a tué plus de 1.400 Palestiniens.
Tandis que tous les habitants de Gaza sont victimes d’une punition collective israélienne, un crime contre l’humanité selon l’article 33 de la Quatrième Convention de Genève (dont Israël est signataire), ces gens sont les derniers à être assassinés en toute impunité.
La manifestation du 14 septembre, qui a subi la même violence, était un message au monde qui montre la résistance populaire inébranlable. « Nous continuerons à soutenir les fermiers ici, qui subissent les attaques continues de leur terre, de leurs oliviers, du thym et de la vie par les forces terroristes auxquelles ils font face, » a déclaré Saber Al-Za’ain.
« Nous reviendrons dans nos fermes et nous nous cramponnerons à nos droits sur cette terre. »
Traduction : MR pour ISM