Beit Ommar - 18-04-2010 |
Vendredi matin 16 avril, les villageois de Beit Ommar ont découvert à leur réveil que d’énormes blocs de béton bloquaient l’entrée de la ville et qu’une barrière de métal empêchait l’accès aux véhicules. D’autres routes étaient également bloquées et les soldats israéliens contrôlaient les identités de tous les piétons.
Vers 11 du matin, 4 jeeps ont commencé à rouler vers la rue principale pour provoquer les jeunes, qui ont riposté de leur manière traditionnelle, en jetant des cailloux sur les véhicules blindés. Les troupes d’occupation ont installé des tireurs d’élite sur un toit et d’autres soldats ont commencé à tirer à balle caoutchouc-acier sur les groupes de jeunes. Deux soldats ont attrapé un jeune de 12 ou 13 ans qui passait par la nuque et l’ont forcé à marcher devant eux (photo ci-dessus), l’utilisant comme bouclier humain alors qu’ils pénétraient dans le village. Le jeune était visiblement paniqué, un troisième soldat l’a alors attrapé violemment par le bras et l’a poussé contre un mur, puis l’a menotté et l’a jeté dans une jeep.
Après avoir suffisamment provoqué les jeunes de manière à avoir une excuse pour envahir la ville, 6 jeeps et un énorme véhicule transporteur de troupes ont passé les 7 heures suivantes à tirer des balles caoutchouc-acier, des grenades lacrymogènes, des grenades incapacitantes et des balles réelles, perturbant ce qui reste de vie normale aux habitants de Beit Ommar.
Le lendemain, samedi 17 avril, le Comité étudiant de Palestine Solidarity Project a organisé un événement à l’école allemande pour commémorer la 34ème journée des prisonniers politiques palestiniens, avec des invités venus de toute la Cisjordanie, dont le Ministre de l’Autorité Palestinienne chargé du mur, le directeur de l’agriculture du district d’Hébron et les familles de certains des 170 prisonniers politiques de Beit Ommar.
Les soldats ont ordonné l’annulation de l’événement, ce que les étudiants ont refusé et se sont mis en sit-in devant les M16 et les lanceurs de grenade de la troupe d’occupation qui leur criait dessus.
Après avoir suffisamment provoqué les jeunes de manière à avoir une excuse pour envahir la ville, 6 jeeps et un énorme véhicule transporteur de troupes ont passé les 7 heures suivantes à tirer des balles caoutchouc-acier, des grenades lacrymogènes, des grenades incapacitantes et des balles réelles, perturbant ce qui reste de vie normale aux habitants de Beit Ommar.
Le lendemain, samedi 17 avril, le Comité étudiant de Palestine Solidarity Project a organisé un événement à l’école allemande pour commémorer la 34ème journée des prisonniers politiques palestiniens, avec des invités venus de toute la Cisjordanie, dont le Ministre de l’Autorité Palestinienne chargé du mur, le directeur de l’agriculture du district d’Hébron et les familles de certains des 170 prisonniers politiques de Beit Ommar.
Les soldats ont ordonné l’annulation de l’événement, ce que les étudiants ont refusé et se sont mis en sit-in devant les M16 et les lanceurs de grenade de la troupe d’occupation qui leur criait dessus.
Confronté à ce défi pacifique et résolu, les soldats en colère ont recommencé à tirer sur les jeunes de la ville.
Environ 500 personnes ont participé à l’événement, et a été interrompu deux heures après son début par les soldats qui ont tiré à balles réelles dans la cour de l’école pleine de familles et d’enfants. C’est un miracle que personne n’ait été blessé, à part des dizaines de suffocation dues aux grenades lacrymogènes.
Les troupes israéliennes et les agents de la Shabak qui les avaient rejointes ont finalement fait retraite après plusieurs heures de provocations inutiles. La route était jonchée de pierres, de grenades métalliques, de balles et de cartouches. Aucun des jeunes de Beit Ommar n’a été blessé et celui qui a servi de bouclier humain a été rendu un peu plus tard dans l’après-midi à sa famille bouleversée, boitant et souffrant sérieusement.
Les troupes israéliennes et les agents de la Shabak qui les avaient rejointes ont finalement fait retraite après plusieurs heures de provocations inutiles. La route était jonchée de pierres, de grenades métalliques, de balles et de cartouches. Aucun des jeunes de Beit Ommar n’a été blessé et celui qui a servi de bouclier humain a été rendu un peu plus tard dans l’après-midi à sa famille bouleversée, boitant et souffrant sérieusement.