07/04/2010
Lieberman se montre intransigeant sur Jérusalem ; pour les Palestiniens, les efforts de paix US sont dans l'impasse.
L'avenir à long terme d'Israël sera « en péril » si on ne parvient pas à réaliser la paix au Proche-Orient, a averti le roi Abdallah II de Jordanie dans une interview au Wall Street Journal. Comme on lui demandait quel message il allait faire passer pour relancer les négociations de paix, Abdallah II a répondu : « Je pense que perdre trop de temps est quelque chose qui doit vraiment tous nous inquiéter parce qu'il y a une tension énorme » dans la région. « Sur la frontière Israël-Liban, si vous parlez (à certains Libanais) aujourd'hui, ils pensent qu'il va y avoir une guerre à tout moment. (Il) semble qu'il y ait une tentative de certains groupes de promouvoir une troisième intifada, qui serait désastreuse. Jérusalem, comme vous le savez bien, est une poudrière susceptible d'exploser à tout moment et, ensuite, il y a une inquiétude prépondérante à propos d'une action militaire entre Israël et l'Iran », a expliqué le roi. « C'est pourquoi avec toutes ces choses en toile de fond, le statu quo n'est pas acceptable », a-t-il martelé.
Parallèlement, le principal négociateur palestinien, Saëb Erekat, a estimé hier que les efforts américains visant à relancer les pourparlers de paix sont dans l'impasse en raison de la poursuite de la colonisation juive à Jérusalem-Est et en Cisjordanie. Selon lui, les Palestiniens veulent des garanties américaines que l'État hébreu ne délivre plus aucun appel d'offres pour construire sur des terres censées accueillir un État palestinien indépendant, y compris à Jérusalem-Est, et Israël doit aussi annuler ses projets annoncés en mars de bâtir de nouvelles constructions dans le secteur de Jérusalem conquis en juin 1967. « C'est ce que nous attendons », a déclaré M. Erekat au micro de la Voix de la Palestine.
Pour sa part, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n'a toujours pas répondu officiellement à la demande américaine de mesures propices à créer un climat de confiance pour tenter de persuader les Palestiniens à revenir à la table de négociations. En outre, soulignant les profondes divisions existant à propos de Jérusalem, le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, a fait savoir hier qu'Israël refuserait un quelconque gel des constructions dans la Ville sainte. « Pas plus dans la partie occidentale que dans le secteur oriental, que ce soit pour les juifs ou pour les Arabes », a-t-il martelé sur les ondes de Radio Israël. « La communauté internationale veut nous ramener aux lignes (frontières) de juin 1967, ce qui ne mettrait pas fin au conflit (avec les Palestiniens), mais le rapprocherait de la région de Tel-Aviv », a ajouté M. Lieberman. Selon lui, Israël a multiplié les gestes de bonne volonté durant l'année écoulée, « notamment en acceptant le principe d'un État palestinien, en gelant pour 10 mois la construction (dans les colonies en Cisjordanie) et en levant de nombreux barrages routiers (en Cisjordanie), et c'est au tour des Palestiniens de faire des concessions ».
Par ailleurs, des millions de masques à gaz ont commencé à être distribués à l'ensemble de la population israélienne, a indiqué le vice-ministre israélien de la Défense, Matan Vilnaï, à la radio de l'armée israélienne. « Cette distribution n'est pas liée à un risque précis actuel », a-t-il toutefois précisé, ajoutant que cette distribution faisait suite à une opération expérimentale le mois dernier auprès des 70 000 habitants d'Or Yéhouda, près de Tel-Aviv.
Dans ce climat délétère, le président Sarkozy a néanmoins annoncé qu'une initiative de paix euro-américaine pour le Proche-Orient pourrait avoir lieu « à l'automne ».
Parallèlement, le principal négociateur palestinien, Saëb Erekat, a estimé hier que les efforts américains visant à relancer les pourparlers de paix sont dans l'impasse en raison de la poursuite de la colonisation juive à Jérusalem-Est et en Cisjordanie. Selon lui, les Palestiniens veulent des garanties américaines que l'État hébreu ne délivre plus aucun appel d'offres pour construire sur des terres censées accueillir un État palestinien indépendant, y compris à Jérusalem-Est, et Israël doit aussi annuler ses projets annoncés en mars de bâtir de nouvelles constructions dans le secteur de Jérusalem conquis en juin 1967. « C'est ce que nous attendons », a déclaré M. Erekat au micro de la Voix de la Palestine.
Pour sa part, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n'a toujours pas répondu officiellement à la demande américaine de mesures propices à créer un climat de confiance pour tenter de persuader les Palestiniens à revenir à la table de négociations. En outre, soulignant les profondes divisions existant à propos de Jérusalem, le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, a fait savoir hier qu'Israël refuserait un quelconque gel des constructions dans la Ville sainte. « Pas plus dans la partie occidentale que dans le secteur oriental, que ce soit pour les juifs ou pour les Arabes », a-t-il martelé sur les ondes de Radio Israël. « La communauté internationale veut nous ramener aux lignes (frontières) de juin 1967, ce qui ne mettrait pas fin au conflit (avec les Palestiniens), mais le rapprocherait de la région de Tel-Aviv », a ajouté M. Lieberman. Selon lui, Israël a multiplié les gestes de bonne volonté durant l'année écoulée, « notamment en acceptant le principe d'un État palestinien, en gelant pour 10 mois la construction (dans les colonies en Cisjordanie) et en levant de nombreux barrages routiers (en Cisjordanie), et c'est au tour des Palestiniens de faire des concessions ».
Par ailleurs, des millions de masques à gaz ont commencé à être distribués à l'ensemble de la population israélienne, a indiqué le vice-ministre israélien de la Défense, Matan Vilnaï, à la radio de l'armée israélienne. « Cette distribution n'est pas liée à un risque précis actuel », a-t-il toutefois précisé, ajoutant que cette distribution faisait suite à une opération expérimentale le mois dernier auprès des 70 000 habitants d'Or Yéhouda, près de Tel-Aviv.
Dans ce climat délétère, le président Sarkozy a néanmoins annoncé qu'une initiative de paix euro-américaine pour le Proche-Orient pourrait avoir lieu « à l'automne ».