13/11/2009
Damas prêt à reprendre les négociations de paix avec l'État Hébreu, mais celles-ci s'annoncent compliquées en raison de l'exigence syrienne d'une restitution intégrale du Golan occupé.
Israël s'est dit prêt à des négociations de paix sans condition préalable avec la Syrie, alors que le processus de paix avec les Palestiniens est enlisé. Mercredi à l'Élysée, M. Netanyahu a demandé au président Nicolas Sarkozy de transmettre un message en ce sens au chef de l'État syrien Bachar el-Assad qu'il reçoit aujourd'hui à Paris, selon un responsable israélien. Israël applique ainsi la « méthode du balancier » qui consiste à privilégier un autre interlocuteur lorsque le dialogue est bloqué avec le principal partenaire, comme c'est le cas actuellement avec les Palestiniens, relèvent les médias israéliens. Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a déclaré mercredi qu'« il ne faut pas traiter par le mépris les signaux de paix émanant ces derniers temps de Damas ».
Israël s'est dit prêt à des négociations de paix sans condition préalable avec la Syrie, alors que le processus de paix avec les Palestiniens est enlisé. Mercredi à l'Élysée, M. Netanyahu a demandé au président Nicolas Sarkozy de transmettre un message en ce sens au chef de l'État syrien Bachar el-Assad qu'il reçoit aujourd'hui à Paris, selon un responsable israélien. Israël applique ainsi la « méthode du balancier » qui consiste à privilégier un autre interlocuteur lorsque le dialogue est bloqué avec le principal partenaire, comme c'est le cas actuellement avec les Palestiniens, relèvent les médias israéliens. Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a déclaré mercredi qu'« il ne faut pas traiter par le mépris les signaux de paix émanant ces derniers temps de Damas ».
Ces développements surviennent au moment où le dialogue israélo-palestinien, interrompu depuis bientôt un an, paraît plus bloqué que jamais, en dépit des efforts du président américain Barack Obama pour le relancer. Le président palestinien Mahmoud Abbas affirme vouloir reprendre les négociations uniquement si Israël gèle d'abord totalement la colonisation en Cisjordanie occupée. Parallèlement, Nicolas Sarkozy a appelé hier son homologue palestinien Mahmoud Abbas pour lui faire d' « importantes suggestions » en vue de relancer le processus de paix.
Pour l'analyste Gerald Steinberg, professeur de sciences politiques à l'Université Bar-Ilan de Tel-Aviv, « le blocage sur le volet palestinien favorise une relance avec les Syriens ». « Obama a ouvert le jeu avec Damas » et « la France peut aussi assumer un rôle, vu son influence historique au Liban », estime-t-il. « Barack Obama a toujours pensé que des négociations de paix avec Damas isoleraient fatalement l'Iran, ainsi que ses alliés, le Hezbollah et le Hamas ». « Pour M. Netanyahu, il peut être avantageux tactiquement de reprendre des négociations avec Damas. D'autant qu'il ne risque pas de devoir payer le prix de la paix avec les Syriens dans l'immédiat », explique M. Steinberg à l'AFP.
La Syrie s'est dit prête pour sa part à reprendre les négociations de paix avec Israël, mais celles-ci s'annoncent compliquées en raison de l'exigence syrienne d'une restitution intégrale du Golan occupé. « Nous ne posons pas de conditions pour faire la paix, mais nous avons des droits auxquels nous ne renoncerons pas », a affirmé M. Assad mercredi, dans une allusion claire au plateau stratégique du Golan occupé depuis 1967 et annexé en 1981 par Israël. M. Netanyahu s'est déclaré « prêt à rencontrer le président syrien à tout moment et où que ce soit pour reprendre les négociations de paix, sans aucune condition préalable ». « L'occupation et la paix ne peuvent aller ensemble. Les droits, notamment la terre, sont les fondements de la paix », affirme à l'AFP Abdel-Latif Omrane, directeur général et rédacteur en chef du journal du parti au pouvoir en Syrie, al-Baas.
Israël et la Syrie sont formellement en état de guerre depuis 1948, mais ont signé des accords d'armistice et de cessez-le-feu.
Les négociations de paix syro-israéliennes, parrainées par les États-Unis avaient été suspendues en 2000 après avoir achoppé sur le Golan. Si pour la Syrie le Golan n'est pas négociable, elle se dit prête à négocier avec Israël « d'autres éléments de la paix », comme l'eau, la normalisation des relations et les arrangements de sécurité. En mai 2008, la Syrie et Israël ont repris des négociations indirectes par l'entremise de la Turquie. Mais elles ont été interrompues lors de l'offensive israélienne contre Gaza en décembre 2008-janvier 2009, qui a aussi jeté un froid sur les relations avec l'allié turc.
« Depuis 1992, tous les chefs de gouvernement israéliens, hormis Ariel Sharon, ont envisagé d'évacuer le Golan en échange d'un accord de paix, et Ehud Olmert (le prédécesseur de M. Netanyahu) était même prêt à cela », souligne le professeur Moshé Ma'oz, orientaliste à l'Université hébraïque de Jérusalem.
Pour l'analyste Gerald Steinberg, professeur de sciences politiques à l'Université Bar-Ilan de Tel-Aviv, « le blocage sur le volet palestinien favorise une relance avec les Syriens ». « Obama a ouvert le jeu avec Damas » et « la France peut aussi assumer un rôle, vu son influence historique au Liban », estime-t-il. « Barack Obama a toujours pensé que des négociations de paix avec Damas isoleraient fatalement l'Iran, ainsi que ses alliés, le Hezbollah et le Hamas ». « Pour M. Netanyahu, il peut être avantageux tactiquement de reprendre des négociations avec Damas. D'autant qu'il ne risque pas de devoir payer le prix de la paix avec les Syriens dans l'immédiat », explique M. Steinberg à l'AFP.
La Syrie s'est dit prête pour sa part à reprendre les négociations de paix avec Israël, mais celles-ci s'annoncent compliquées en raison de l'exigence syrienne d'une restitution intégrale du Golan occupé. « Nous ne posons pas de conditions pour faire la paix, mais nous avons des droits auxquels nous ne renoncerons pas », a affirmé M. Assad mercredi, dans une allusion claire au plateau stratégique du Golan occupé depuis 1967 et annexé en 1981 par Israël. M. Netanyahu s'est déclaré « prêt à rencontrer le président syrien à tout moment et où que ce soit pour reprendre les négociations de paix, sans aucune condition préalable ». « L'occupation et la paix ne peuvent aller ensemble. Les droits, notamment la terre, sont les fondements de la paix », affirme à l'AFP Abdel-Latif Omrane, directeur général et rédacteur en chef du journal du parti au pouvoir en Syrie, al-Baas.
Israël et la Syrie sont formellement en état de guerre depuis 1948, mais ont signé des accords d'armistice et de cessez-le-feu.
Les négociations de paix syro-israéliennes, parrainées par les États-Unis avaient été suspendues en 2000 après avoir achoppé sur le Golan. Si pour la Syrie le Golan n'est pas négociable, elle se dit prête à négocier avec Israël « d'autres éléments de la paix », comme l'eau, la normalisation des relations et les arrangements de sécurité. En mai 2008, la Syrie et Israël ont repris des négociations indirectes par l'entremise de la Turquie. Mais elles ont été interrompues lors de l'offensive israélienne contre Gaza en décembre 2008-janvier 2009, qui a aussi jeté un froid sur les relations avec l'allié turc.
« Depuis 1992, tous les chefs de gouvernement israéliens, hormis Ariel Sharon, ont envisagé d'évacuer le Golan en échange d'un accord de paix, et Ehud Olmert (le prédécesseur de M. Netanyahu) était même prêt à cela », souligne le professeur Moshé Ma'oz, orientaliste à l'Université hébraïque de Jérusalem.