21/08/2009
Le Premier ministre convoque Moshe Yaalon qui veut défier Obama.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu tentait hier d'empêcher une fronde des faucons de son gouvernement en rappelant à l'ordre l'un d'entre eux, au moment où il est soumis aux pressions des États-Unis pour geler la colonisation.
M. Netanyahu a interrompu ses vacances d'été afin de réprimander hier soir le ministre des Affaires stratégiques, Moshe Yaalon, lors d'une rencontre en tête à tête pour ses déclarations controversées, a indiqué la Chaîne-Dix privée de télévision israélienne. Selon cette chaîne, « M. Netanyahu a signifié à M. Yaalon qu'il y a des limites à ne pas franchir ».
Ancien chef d'état-major et grande figure du parti Likoud de M. Netanyahu, M. Yaalon a pressé mercredi le gouvernement israélien de s'opposer à la demande de l'administration américaine du président Barack Obama en faveur d'un arrêt total de la colonisation juive dans les territoires palestiniens occupés.
« Je n'ai pas peur des Américains, mais dans le gouvernement il y en a qui ont peur d'Obama. Il faut dire : "Ça suffit" ! » a affirmé Moshe Yaalon, membre de l'aile droite du Likoud, le parti de M. Netanyahu.
M. Yaalon, suppléant du Premier ministre et membre d'un groupe de six ministres chargés des dossiers politiquement les plus sensibles, a tenu ces propos, rapportés mercredi par les médias, lors d'une réunion organisée dimanche par Moshe Feiglin, chef d'une faction d'extrême droite au sein du Likoud. Dans un communiqué, le bureau de M. Netanyahu a répliqué en affirmant que « les propos de M. Yaalon ne sont pas acceptables, ni sur le fond ni sur la forme, et ne reflètent pas la position du gouvernement ».
Interrogé sur la centaine de colonies sauvages disséminées en Cisjordanie occupée qu'Israël s'est engagé régulièrement auprès des États-Unis à démanteler, M. Yaalon a estimé que les « juifs peuvent et doivent s'installer dans tout Eretz Israël (l'Israël aux frontières bibliques) pour l'éternité ». M. Yaalon a déclenché la polémique à la suite des informations sur la suspension jusqu'au début de 2010 des appels d'offres publics pour la construction de logements dans les colonies de Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Cette mesure, qui n'a pas été annoncée officiellement, est appliquée depuis plusieurs mois sur le terrain, selon La Paix maintenant, une organisation opposée à la colonisation. Mardi, M. Obama avait félicité Israël pour ce « geste qui va dans la bonne direction ».
En revanche, le vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon, membre d'Israël Beiteinou, un parti ultranationaliste, s'est opposé à une telle initiative. « J'espère bien qu'il s'agit d'une rumeur sans fondement, vu qu'une telle décision serait tout à fait inacceptable », a averti M. Ayalon. Israël Beiteinou, dirigé par le chef de la diplomatie Avigdor Lieberman, est la deuxième formation de la coalition gouvernementale.
Lundi, M. Yaalon avait déjà exprimé son opposition à toute concession sur les colonies sauvages que pourrait faire M. Netanyahu pour éviter une crise avec les États-Unis. Accompagné du ministre de l'Intérieur Eli Yishaï, le chef du parti ultraorthodoxe Shass, ainsi que du ministre de l'Information Youli Edelstein, du Likoud, M. Yaalon s'est rendu dans des colonies sauvages pour s'opposer à l'intention déclarée de M. Netanyahu d'évacuer une partie d'entre elles. Selon le commentateur politique de la radio publique, Hanan Cristal, les déclarations de M. Yaalon s'intégrent dans une stratégie : « Il tente de constituer autour de lui un groupe de pression d'extrême droite au sein du Likoud pour succéder un jour à Ehud Barak », le chef travailliste au poste de ministre de la Défense, explique le commentateur. « À plus long terme, prédit-il, Yaalon aspire à devenir Premier ministre. »
M. Netanyahu a interrompu ses vacances d'été afin de réprimander hier soir le ministre des Affaires stratégiques, Moshe Yaalon, lors d'une rencontre en tête à tête pour ses déclarations controversées, a indiqué la Chaîne-Dix privée de télévision israélienne. Selon cette chaîne, « M. Netanyahu a signifié à M. Yaalon qu'il y a des limites à ne pas franchir ».
Ancien chef d'état-major et grande figure du parti Likoud de M. Netanyahu, M. Yaalon a pressé mercredi le gouvernement israélien de s'opposer à la demande de l'administration américaine du président Barack Obama en faveur d'un arrêt total de la colonisation juive dans les territoires palestiniens occupés.
« Je n'ai pas peur des Américains, mais dans le gouvernement il y en a qui ont peur d'Obama. Il faut dire : "Ça suffit" ! » a affirmé Moshe Yaalon, membre de l'aile droite du Likoud, le parti de M. Netanyahu.
M. Yaalon, suppléant du Premier ministre et membre d'un groupe de six ministres chargés des dossiers politiquement les plus sensibles, a tenu ces propos, rapportés mercredi par les médias, lors d'une réunion organisée dimanche par Moshe Feiglin, chef d'une faction d'extrême droite au sein du Likoud. Dans un communiqué, le bureau de M. Netanyahu a répliqué en affirmant que « les propos de M. Yaalon ne sont pas acceptables, ni sur le fond ni sur la forme, et ne reflètent pas la position du gouvernement ».
Interrogé sur la centaine de colonies sauvages disséminées en Cisjordanie occupée qu'Israël s'est engagé régulièrement auprès des États-Unis à démanteler, M. Yaalon a estimé que les « juifs peuvent et doivent s'installer dans tout Eretz Israël (l'Israël aux frontières bibliques) pour l'éternité ». M. Yaalon a déclenché la polémique à la suite des informations sur la suspension jusqu'au début de 2010 des appels d'offres publics pour la construction de logements dans les colonies de Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Cette mesure, qui n'a pas été annoncée officiellement, est appliquée depuis plusieurs mois sur le terrain, selon La Paix maintenant, une organisation opposée à la colonisation. Mardi, M. Obama avait félicité Israël pour ce « geste qui va dans la bonne direction ».
En revanche, le vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon, membre d'Israël Beiteinou, un parti ultranationaliste, s'est opposé à une telle initiative. « J'espère bien qu'il s'agit d'une rumeur sans fondement, vu qu'une telle décision serait tout à fait inacceptable », a averti M. Ayalon. Israël Beiteinou, dirigé par le chef de la diplomatie Avigdor Lieberman, est la deuxième formation de la coalition gouvernementale.
Lundi, M. Yaalon avait déjà exprimé son opposition à toute concession sur les colonies sauvages que pourrait faire M. Netanyahu pour éviter une crise avec les États-Unis. Accompagné du ministre de l'Intérieur Eli Yishaï, le chef du parti ultraorthodoxe Shass, ainsi que du ministre de l'Information Youli Edelstein, du Likoud, M. Yaalon s'est rendu dans des colonies sauvages pour s'opposer à l'intention déclarée de M. Netanyahu d'évacuer une partie d'entre elles. Selon le commentateur politique de la radio publique, Hanan Cristal, les déclarations de M. Yaalon s'intégrent dans une stratégie : « Il tente de constituer autour de lui un groupe de pression d'extrême droite au sein du Likoud pour succéder un jour à Ehud Barak », le chef travailliste au poste de ministre de la Défense, explique le commentateur. « À plus long terme, prédit-il, Yaalon aspire à devenir Premier ministre. »
l'orient le jour