Colonisation des territoires occupés : le gouvernement israélien avance avec prudence |
Ecrit par Younes Salameh | |
Wednesday, 24 June 2009 | |
Aujourd'hui, le gouvernement israélien a refusé la ratification d’une partie des plans pour construire 300 nouvelles unités dans la colonie de Talmon.
Selon la radio de l’armée israélienne, 60 des unités ont déjà été construites alors que les plans des 240 autres attendaient toujours le feu vert du ministre israélien de la défense Ehud Barack. Les plans ont finalement été approuvés mardi par Barak de construire 300 nouvelles maisons dans la colonie juive de Talmon, en Cisjordanie. Comme pour toutes les activités de colonisation, ces plans sont totalement contraires au droit international. Ils sont également un défi lancé aux Américains puisqu’ils ignorent complètement les demandes de l’administration Obama de geler les activités de colonisation dans les territoires occupés. La Cisjordanie, Jérusalem-Est et la bande de Gaza qui sont prévues pour le futur État constituent 22 pour cent de la Palestine historique, une proportion qui ne cessent de diminuer avec les activités de colonisation. Environ un demi-million de colons juifs vivent illégalement dans les blocs de colonies. Les Etats-Unis et l’Europe, deux alliés majeurs de l’Etat hébreu estiment que ces colonies sont un obstacle majeur à la paix. Le président des Etats-Unis Barack Obama a demandé aux Israéliens de cesser les activités de colonisation dans le but de relancer les négociations entre les deux camps. La direction palestinienne est claire : elle ne reviendra pas à la table des négociations si les activités de colonisation ne cessent pas. Pour l’instant, Netanyahu s’est montré inflexible en refusant tout gel de la colonisation. Cependant, conscient qu’il ne peut se permettre d’ignorer complètement son allié américain, le gouvernement israélien semble prendre avec précaution le cas des plans de construction dans la colonie de Talmon. Mercredi, il a ainsi nié avoir donné son feu vert aux nouvelles constructions. Une attitude hésitante plus qu’un changement radical…Car dans les territoires occupés, on a du mal à imaginer un revirement dans la politique de colonisation israélienne. (PNN) |