Par Abdelkader Dehbi
Rien. Ou plutôt si : ces expressions-là sont devenues au fil du temps qui passe, des symboles par excellence de l’impuissance, du ridicule, du folklore, de la corruption, de l’indignité. Symboles aussi de la répression, de l’arbitraire, de l’incompétence, de la trahison.
Depuis plus de deux décennies déjà, à chaque fois qu’une nouvelle tragédie vient frapper notre pauvre monde musulman ici ou là, à travers le vaste monde, comme en Palestine occupée, en Irak ou en Afghanistan, en Tchétchénie ou au Liban, je me pose invariablement la question de savoir, ce que peuvent bien penser chaque matin, devant leurs miroirs respectifs, un général arabe, pendant qu’il cherche à rajuster son képi à dorures ou à ceindre son gros ventre débordant, un ministre arabe adipeux nouant sa cravate ou un chef d’Etat arabe nauséeux, épinglant ses décorations dérisoires au revers de son veston.
C’est qu’en effet, cette apathie jouissive propre aux dirigeants politiques arabes en particulier, a fini par se transformer au fil des années et des décennies, en une criminelle complicité – consciente ou par défaut –, une sorte de « Munich permanent » comme diraient les historiens.
La quasi-totalité des peuples arabo-musulmans sont aujourd’hui réduits à la rage de l’impuissance, générée par l’arbitraire totalitaire qui opprime les libertés publiques et par les injustices et les inégalités socio économiques ; des peuples qui sont par ailleurs journellement confrontés à cette actualité redondante de véritable Croisade anti arabe et anti musulmane à travers le monde : qu’il s’agisse des exactions criminelles quotidiennes contre le peuple palestinien ; qu’il s’agisse de l’occupation et du pillage de l’Irak ; qu’il s’agisse de l’invasion de l’Afghanistan.
Ajoutons à cela, cette islamophobie souvent doublée de racisme nauséabond, relayée, voire orchestrée et amplifiée par la quasi-totalité des médias liés aux intérêts du couple impérialo-sioniste, et qui s’est répandue comme une trainée de poudre, à travers les Etats-Unis et l’Europe, dès les premières semaines qui ont suivi le grand complot du 11 Septembre et nous aurons une idée claire du sinistre tableau d’arrière-plan qui se dessine dans un futur proche.
Mais revenons aux sinistres tableaux des généraux arabes, des ministres arabes et des chefs d’Etats arabes. Que vont-ils donc penser demain en se regardant dans leurs miroirs, tous ces « indignitaires arabes » face à ce nouveau crime contre l’Humanité que vient de perpétrer l’Etat sioniste aujourd’hui, avec l’attaque sanglante perpétrée tôt ce matin par une armada transportant des centaines de commandos de la marine, dans les eaux internationales contre la « flottille de la Liberté » qui se dirigeait sur Gaza ; attaque qui s’est soldée jusqu’à présent – 13 h lundi 31 Mai 2010 – par la mort de 16 passagers et plus de cent blessés, tous des civils innocents, convoyant de l’aide humanitaire pour les palestiniens de Gaza qui se meurt de l’embargo ?
Là encore, on pourrait répondre : Rien ! Parce que pour penser, il faut d’abord avoir la conscience d’être. Or, ces individus s’intitulant sans rire, qui, « général », qui « ministre », qui « chef d’Etat » ont-ils seulement conscience de leur écrasante responsabilité quand nous savons tous que la majorité d’entre eux, ont consacré toute une vie à leur seule raison de vivre : celle précisément, de s’accaparer des responsabilités publiques, juste pour la gloriole indigne et la jouissance bovine, sans jamais avoir eu la dignité de se montrer à la hauteur du sens des responsabilités publiques et morales, du dernier des occidentaux, du dernier des sionistes.
Votre honte se suffit largement à elle-même messieurs, pour que je puisse en rajouter en vous disant : honte à vous !
D’autant plus que j’ai honte de moi-même, en tant que simple citoyen, de devoir penser qu’au moment-même du carnage en face des rivages de Gaza, contre les innocents de la flottille de la Liberté, le triste personnage qui nous tient lieu de Chef d’Etat, sommeillait sans doute, du sommeil artificiel des malades et des injustes, dans une suite cossue de Nice, en attendant d’aller présenter son allégeance de bougnoule à son hôte, le proconsul de Tel-Aviv à Paris et accessoirement président français.
Depuis plus de deux décennies déjà, à chaque fois qu’une nouvelle tragédie vient frapper notre pauvre monde musulman ici ou là, à travers le vaste monde, comme en Palestine occupée, en Irak ou en Afghanistan, en Tchétchénie ou au Liban, je me pose invariablement la question de savoir, ce que peuvent bien penser chaque matin, devant leurs miroirs respectifs, un général arabe, pendant qu’il cherche à rajuster son képi à dorures ou à ceindre son gros ventre débordant, un ministre arabe adipeux nouant sa cravate ou un chef d’Etat arabe nauséeux, épinglant ses décorations dérisoires au revers de son veston.
C’est qu’en effet, cette apathie jouissive propre aux dirigeants politiques arabes en particulier, a fini par se transformer au fil des années et des décennies, en une criminelle complicité – consciente ou par défaut –, une sorte de « Munich permanent » comme diraient les historiens.
La quasi-totalité des peuples arabo-musulmans sont aujourd’hui réduits à la rage de l’impuissance, générée par l’arbitraire totalitaire qui opprime les libertés publiques et par les injustices et les inégalités socio économiques ; des peuples qui sont par ailleurs journellement confrontés à cette actualité redondante de véritable Croisade anti arabe et anti musulmane à travers le monde : qu’il s’agisse des exactions criminelles quotidiennes contre le peuple palestinien ; qu’il s’agisse de l’occupation et du pillage de l’Irak ; qu’il s’agisse de l’invasion de l’Afghanistan.
Ajoutons à cela, cette islamophobie souvent doublée de racisme nauséabond, relayée, voire orchestrée et amplifiée par la quasi-totalité des médias liés aux intérêts du couple impérialo-sioniste, et qui s’est répandue comme une trainée de poudre, à travers les Etats-Unis et l’Europe, dès les premières semaines qui ont suivi le grand complot du 11 Septembre et nous aurons une idée claire du sinistre tableau d’arrière-plan qui se dessine dans un futur proche.
Mais revenons aux sinistres tableaux des généraux arabes, des ministres arabes et des chefs d’Etats arabes. Que vont-ils donc penser demain en se regardant dans leurs miroirs, tous ces « indignitaires arabes » face à ce nouveau crime contre l’Humanité que vient de perpétrer l’Etat sioniste aujourd’hui, avec l’attaque sanglante perpétrée tôt ce matin par une armada transportant des centaines de commandos de la marine, dans les eaux internationales contre la « flottille de la Liberté » qui se dirigeait sur Gaza ; attaque qui s’est soldée jusqu’à présent – 13 h lundi 31 Mai 2010 – par la mort de 16 passagers et plus de cent blessés, tous des civils innocents, convoyant de l’aide humanitaire pour les palestiniens de Gaza qui se meurt de l’embargo ?
Là encore, on pourrait répondre : Rien ! Parce que pour penser, il faut d’abord avoir la conscience d’être. Or, ces individus s’intitulant sans rire, qui, « général », qui « ministre », qui « chef d’Etat » ont-ils seulement conscience de leur écrasante responsabilité quand nous savons tous que la majorité d’entre eux, ont consacré toute une vie à leur seule raison de vivre : celle précisément, de s’accaparer des responsabilités publiques, juste pour la gloriole indigne et la jouissance bovine, sans jamais avoir eu la dignité de se montrer à la hauteur du sens des responsabilités publiques et morales, du dernier des occidentaux, du dernier des sionistes.
Votre honte se suffit largement à elle-même messieurs, pour que je puisse en rajouter en vous disant : honte à vous !
D’autant plus que j’ai honte de moi-même, en tant que simple citoyen, de devoir penser qu’au moment-même du carnage en face des rivages de Gaza, contre les innocents de la flottille de la Liberté, le triste personnage qui nous tient lieu de Chef d’Etat, sommeillait sans doute, du sommeil artificiel des malades et des injustes, dans une suite cossue de Nice, en attendant d’aller présenter son allégeance de bougnoule à son hôte, le proconsul de Tel-Aviv à Paris et accessoirement président français.