31 Octobre 2011
IRIB- La nouvelle vague d’attaques contre
la bande de Gaza et les tergiversations, dans la libération des
prisonniers palestiniens, ont engendré de nouvelles inquiétudes liées à
l’attitude de Tel-Aviv qui ne tient pas, manifestement, à respecter ses
promesses.
Il avait été établi, selon le cadre d’un accord entre Tel-Aviv et le
Hamas, que 1.027 prisonniers palestiniens soient libérés, en échange de
la libération du soldat israélien, Guilad Shalit. La première étape de
l’échange de prisonniers s’est effectuée, début octobre, avec la
libération de Shalit et de 477 prisonniers palestiniens, dont 27 femmes.
La deuxième étape a été reportée à 2 mois et le régime sioniste a
accepté de libérer 550 autres prisonniers palestiniens ; or, ce qui est
en train de se produire laisse plutôt conclure qu’Israël cherche, sans
cesse, à trouver des excuses ou à se livrer à des tergiversations, afin
de se dérober à ses engagements. C’est ainsi que les chasseurs
israéliens ont, de nouveau, attaqué la bande de Gaza, assiégée et sans
défense, et cela, en invoquant, d’ailleurs, des prétextes non fondées,
pour, ainsi, faciliter la tâche aux responsables sionistes, de se
soustraire à leur engagement de libérer les 550 autres prisonniers
palestiniens. Des milliers de prisonniers palestiniens croupissent,
depuis des années, dans les geôles israéliennes. En contrepartie de la
libération de Shalit, le Hamas a réussi à obtenir la libération d’un
groupe de prisonniers palestiniens, dont certains ont passé plus de 30
ans, dans les prisons du régime sioniste. Il va sans dire que l’échange
de prisonniers a été une victoire importante, pour le Hamas, et une
lourde défaite, pour Israël. Ces cinq dernières années, les responsables
du régime sioniste ont eu recours à divers moyens politiques,
militaires, voire, d’espionnage, pour mettre le mouvement Hamas sous
pression, dans l’espoir de clore l’affaire Shalit, à leur gré. Ils se
sont vus, cependant, contraints de reconnaître leur incapacité, face au
Hamas, et de signer, avec la médiation allemande, l’accord de l’échange
de prisonniers. Après un échec, à l’issue de 22 jours de guerre
asymétrique, face au Hamas et après s’être, enfin, inclinés, face aux
revendications des Palestiniens, dans l’affaire des prisonniers, les
responsables sionistes semblent, maintenant, désemparés, d’autant plus
que, sur la scène interne, Israël vit, ces derniers jours, une crise
socio-économique, sans précédent, depuis la proclamation de l’existence
de cette entité, il y a 63 ans. Cela dit, Israël considère l’échange de
prisonniers avec le Hamas comme un coup de plus à son prestige. Dans un
tel contexte, les responsables israéliens cherchent, actuellement, en se
déresponsabilisant de leurs problèmes internes et en entravant le
processus de l’échange des prisonniers, à attiser, de nouveau, le climat
de conflictualité, à Gaza, afin de couper l’herbe sous les pieds de
l’opinion publique israélienne et de maintenir, encore, le reste des
prisonniers palestiniens, dans leurs horribles geôles.