31 octobre 2011
Retour, dans cette vidéo, sur l’« affaire Biermann » et les méthodes
d’un certain groupe de pression, affaire qui, bien qu’elle se soit
déroulée au printemps dernier au Luxembourg et y ait fait grand bruit,
est certainement passée inaperçue pour bon nombre de nos lecteurs
français – non sans raisons… – et mérite à ce titre de refaire la une,
même tardivement ! Ce n’est pas tous les jours que l’on peut se
féliciter d’une telle victoire face au lobby qui n’existe pas. Jugez-en
par vous-même en écoutant, dans cet entretien accordé à mediane.tv,
Maître Sébatien Courtoy, un ténor du Barreau de Bruxelles ayant bâti sa
réputation en obtenant l’acquittement dans nombre d’affaires
d’antisémitisme et de négationnisme, qui lui furent confiées en
Belgique, en France, aux Pays-Bas, et, maintenant, au Grand-Duché du
Luxembourg.
En résumé, cette affaire opposait une jeune octogénaire
luxembourgeoise au Consistoire Israélite du Luxembourg et au Procureur
général, qui l’avaient attaquée en justice pour des propos tenus au
cours d’une émission sur les ondes de la radio RTL Luxembourg, dans
laquelle elle avait déclaré que les Juifs luxembourgeois se rendaient
complices des crimes commis par l’État d’Israël, en raison de leur
silence et de leur mutisme face à ces crimes.
Elle avait, en substance, comme l’explique dans cette vidéo son
avocat, Maître Sébastien Courtoy, exprimé l’opinion qu’en ne dénonçant
pas les crimes barbares commis par l’État israélien, les Juifs
luxembourgeois devenaient, de fait, complices de ces crimes et que ceci
ne pouvait qu’aboutir à faire perdre aux Juifs luxembourgeois leur
respectabilité au sein de la nation luxembourgeoise.
Dans la même émission, Marguerite Biermann avait également affirmé
que, si l’État israélien pouvait impunément se livrer à des actes de
barbarie en Palestine, c’était parce que l’État israélien bénéficie des
relais internationaux de puissants lobbys juifs qui jouent sur la
culpabilité des nations, née de l’Holocauste commis sur les Juifs au
XXème siècle.
Au terme d’une audience tendue et houleuse, et d’une plaidoirie
particulièrement éloquente, virulente et sans concession, Mme Marguerite
Biermann fut acquittée, le 9 mars 2011, par la Cour d’appel de
Luxembourg, du chef de toutes les préventions, à savoir la prévention
d’incitation à la haine raciale et d’injure envers la Communauté juive
du Luxembourg et du Consistoire Israélite de Luxembourg, réformant ainsi
le jugement de condamnation qui avait été initialement rendu, en 1ère
instance, par le tribunal correctionnel.
Outre l’acquittement de Marguerite Biermann, on retiendra surtout que
la Cour d’appel de Luxembourg a dit, pour droit, que le Consistoire
Israélite du Luxembourg n’est juridiquement et légalement pas habilité à
agir en justice au nom des citoyens juifs luxembourgeois.
Ceci ne signifie rien d’autre que le musèlement absolu et définitif
du lobby sioniste au Grand-Duché du Luxembourg, puisque le Consistoire
Israélite ne pourra à l’avenir plus intenter aucun procès devant les
Cours et Tribunaux luxembourgeois pour des infractions alléguées de
négationnisme et/ou d’antisémitisme contre la communauté juive
luxembourgeoise.
Dans cet entretien, Maître Sébastien Courtoy revient également sur
les méthodes d’un certain réseau d’influence, stipendié par un certain
État, qui fait régulièrement intervenir les mêmes personnes dans les
tribunaux belges, français et luxembourgeois, utilisées tour à tour
comme plaignantes ou comme témoins.
On se prend à rêver, en France, d’une décision de justice aussi forte
vis-à-vis de certaines associations « françaises » procédurières qui
ont fait de l’intimidation de citoyens honnêtes et courageux leur fond
de commerce…
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