mardi 23 août 2011

A Al-Khalil, la vie continue en dépit des mesures israéliennes

[ 22/08/2011 - 00:09 ]
Al-Khalil – CPI
La ville d’Al-Khalil, au sud de la Cisjordanie, est le sujet de mesures sécuritaires très complexes imposées par les forces israéliennes d'occupation, dans ce mois béni de Ramadan.
En effet, partout dans le vieux bourg d’Al-Khalil, les barrages militaires se sont déployés, entourés par d’innombrables soldats et policiers de l’occupation israélienne. Ils sont là pour sécuriser ces colons extrémistes qui viennent accomplir leurs cultes dans le sanctuaire d’Al-Ibrahimi.
Sur le chemin vers le sanctuaire
Les fidèles palestiniens, eux, se voient gênés par les forces israéliennes d'occupation, lorsqu’ils se dirigent vers le sanctuaire d’Al-Ibrahimi.
Le Palestinien Solayman est venu accomplir sa prière dans le sanctuaire d’Al-Ibrahimi. Il s’étonne de voir plus de barrages militaires dans l’ancien bourg d’Al-Khalil que ceux installés entre la ville de Ramallah et la ville d’Al-Khalil.
« J’ai pris la queue derrière des dizaines d’autres fidèles. En passant devant la porte d’Al-Moaata, j’ai vu un soldat de l’occupation israélienne pointer son fusil vers les fidèles », confirme-t-il.
Puis il n’a pu dépasser les portes du sanctuaire qu’après une fouille corporelle.
Un garde de la mosquée affirme que les occupants israéliens contrôlent tout dans la mosquée ; les caméras sont partout. De plus, les forces israéliennes d'occupation y interdisent parfois l’appel à la prière, sous prétexte qu’il gêne les colons sionistes.
Par ailleurs, les occupants israéliens interdisent aux fidèles les repas collectifs, au moment de rompre le jeûne.
En dépit de ces mesures abusives, des milliers de fidèles viennent dans la grande mosquée accomplir leur prière, quotidiennement.
Le commerce au point mort
La ville d’Al-Khalil a l’air de s’activer, économiquement parlant ; l’ancien bourg est cependant asphyxié par les occupants israéliens et le commerce est au point mort.
Le commerçant Mohammed confie au correspondant du Centre Palestinien d’Information (CPI), qui a parcouru les ruelles de l’ancien bourg d’Al-Khalil, qu’ouvrir les magasins revient plus cher que de les fermer.
Les occupants israéliens font tout pour chasser les commerçants. Ils ont complètement fermé Al-Chohadaa, la rue principale de l’ancien bourg d’Al-Khalil. Et les mesures de l’occupation israélienne font le reste pour que les commerçants ferment leurs magasins.
Soutien local
Les Palestiniens ont mis en place un comité destiné à soutenir les habitants de l’ancien bourg d’Al-Khalil. Il offre 200 dollars à tout commerçant qui ouvre son magasin.
Ce comité a été salué par la population. Mais ce n’est pas suffisant, dit un habitant.
Il souligne que les occupants israéliens consacrent des milliers de leurs soldats pour protéger les centaines de colons sionistes. Ils dépensent des millions de dollars pour la judaïsation des lieux.
Aide aux nécessiteux
L’ancien bourg d’Al-Khalil est connu pour son soutien aux nécessiteux. L’hospice de Saydna Ibrahim, au côté nord du sanctuaire d’Al-Ibrahimi, offre des repas à des milliers de nécessiteux, depuis des siècles, depuis Saladin.
Les hommes de bien font beaucoup de donations, surtout en ce mois béni de Ramadan, dit un personnel de l’hospice.
Par exemple, un Palestinien dit à notre Centre Palestinien d’Information (CPI) qu’il vient chercher la nourriture pour lui et pour sa famille. La générosité est l’habitude de la ville d’Al-Khalil.