[ 03/04/2011 - 01:44 ] |
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Gaza – CPI Dans la bande de Gaza, en parcourant les rues et les ruelles, on remarque les enfants jouer sur les ruines et entre les décombres qui ne permettent pas d’oublier le passé, mais qui perturbent leur horloge humaine et nationale. Malgré tout, le soir du mardi 22 mars 2011, dans le quartier Al-Chojayya, leurs rires donnaient un semblant de vie à ses ruelles, mais les tanks de l’armée de l’occupation israélienne ont craché leurs obus, leurs feux pour remplacer ces rires par des explosions, des cris, l’odeur de la mort, de la dévastation. Une cour d’enfants En effet, le soir du mardi, les forces israéliennes d'occupation déployées à l’est de la ville de Gaza ont tiré cinq obus en direction de la rue Al-Nazar, dans le quartier Al-Chojayya ; un massacre a été perpétré ; les cris des enfants ont été mis au silence. L’enfant Mohammed Al-Holo, 14 ans, a été blessé. Il a vu ses camarades tués autour de lui. Il parle au correspondant du Centre Palestinien d’Information (CPI) : « Nous sommes sortis de la maison pour jouer au foot dans le terrain vague se trouvant non loin de chez nous. C’est là-bas que nous jouons, moi et mes cousins. Nous avons accompli notre prière de l’après-midi dans la mosquée du quartier. Dès que nous avons commencé à jouer, les obus et les explosions commencent à faire trembler l’endroit ». Mohammed a été atteint aux épaules, au rein droit, à la poitrine ; il se trouve à l’hôpital d’Al-Chiffa de Gaza. « Je me suis retrouvé blessé, ajoute-t-il ; étendu par terre. Tous les enfants ont été touchés. Tous sont tombés, blessés ou martyrs. » Mohammed a voulu aider un blessé, en vain. Il a aussi tôt perdu conscience, et l’autre enfant a succombé à ses blessures. Il se demande : « POURQUOI ILS NOUS BOMBARDENT ? POURQUOI CES OBUS ? NOUS NE FAISONS QUE JOUER AU FOOTBALL ; IL N’Y AVAIT AUCUN RESISTANT ! AUCUN HOMME ARME. EST-IL POSSIBLE QUE NOUS CONSTITUIONS UN DANGER POUR EUX ? » Les obus continuent à pleuvoir Selon un rapport publié par le Centre palestinien des droits de l’homme, le premier obus envoyé par les forces israéliennes d'occupation est tombé sur une maison de deux étages appartenant à Samer Walid Mochtahi. Le deuxième étage a été complètement détruit. Le premier partiellement. Le deuxième obus est tombé dans un terrain de la famille Al-Holo. Le troisième obus est tombé près d’un groupe d’enfants et d’adolescents qui jouaient au football, dans une cour près de chez eux. Les corps de Mohammed Jalal Al-Holo, 11 ans, et de Mohammed Saber Harara, 19 ans, se sont éparpillés partout à cet endroit. Onze autres, dont huit enfants, ont été blessés. Yasser Hamed Al-Holo voulait sortir de sa voiture afin de venir en aide aux blessés, mais les forces israéliennes d'occupation l’ont visé. Il est tombé en martyre, ainsi que son petit-fils de quinze ans. Le blessé Tareq Al-Holo, 13 ans, dit qu’il a vécu une scène horrible. Les corps des martyrs déchiquetés et les blessés étaient éparpillés partout. La mère du martyr Yasser, un petit enfant, raconte, les larmes aux yeux, les derniers moments de la vie de son enfant : « Il jouait au football et il a envoyé son frère pour chercher un shekel. Je le lui ai donné. Pour rien, les obus l’ont touché avant qu’il puisse le dépenser ». La pauvre femme endeuillée s’est précipitée pour voir ce que se passait. Elle a découvert que les corps de ses enfants Yasser, Tamer et Mohammed étaient jonchés dans une mare de sang aux côtés du corps de son oncle Hadj Yasser, vers le garage de la maison. Yasser est parti vers le Tout Puissant se plaindre de ces occupants qui ont volé ses jours, son enfance, sa vie. |