Nathan Thrall
          Note du traducteur. Cet article est une traduction fidèle de  l’article de Nathan Thrall. En particulier rien n’a été fait pour  altérer ou ridiculiser la terminologie employée par l’auteur, pourtant  très éloignée de celle admissible par la CCIPPP comme de tous les autres  militants de la cause palestinienne. Ce choix résulte du fait que dans  l’ensemble, l’article apparaît solidement documenté et mérite d’être  porté à la connaissance de tous en langue française.         
Keith  Dayton (à d.) en compagnie de Munir al-Zoubi, chef des milices de  l’autorité de Ramallah - Photo : Rina Castelnuovo/The New York  Times/Redux
Le 31 août, la nuit précédant le dîner du président  Obama inaugurant les discussions directes entre dirigeants Israéliens et  Palestiniens, des combattants de Hamas ont tué quatre colons juifs à  Hébron, le gouvernorat le plus vaste et le plus peuplé de Cisjordanie.  L’attaque — la plus meurtrière contre des citoyens Israéliens en plus de  deux ans — fut condamnée par les officiels Palestiniens et Israéliens,  qui dirent qu’elle était destinée à contrarier les négociations à venir.  D’après un porte-parole de Hamas, cependant, le tir avec un but plus  précis : prouver la futilité de la coopération récente entre forces de  sécurités israéliennes et palestiniennes. Cette coopération a atteint un  niveau sans précédent sous la tranquille direction du général trois  étoiles de l’armée US Keith Dayton, qui a commandé une mission  américaine discrète pour construire les forces de sécurité  palestiniennes en Cisjordanie (1).
Qualifiés par Hamas de « forces Dayton », les services  de sécurité palestiniens sont formellement sous l’autorité de Mahmoud  Abbas, président Palestinien et dirigeant du rival de Hamas, le Fatah ;  mais ils sont, en fait, contrôlés par Salam Fayyad, le premier ministre  non élu, un petit technocrate affable. Abbas a nommé Fayyad après la  terrible prise de pouvoir de Hamas à Gaza en juin 2007 - qui eut lieu 17  mois après que le parti islamiste ait gagné les élections  parlementaires de janvier 2006 — et l’a chargé d’empêcher Hamas de  s’emparer aussi de la Cisjordanie.
Fayyad a reçu un doctorat d’économie à l’université du  Texas à Austin et détenu des postes à la Federal Reserve Bank de St.  Louis (Missouri), à la banque mondiale et au FMI avant de devenir  ministre des finances sous le président Yasser Arafat. Sa réputation de  gestionnaire fiscalement responsable et fiable assure la fourniture  régulière de l’aide internationale dont dépend l’économie palestinienne.  Malgré qu’il n’ait ni popularité ni soutien d’un grand parti politique  (sa liste Troisième Voie reçut un maigre 2,4 % des voix aux élections  législatives de 2006), il est maintenant responsable de presque tous les  aspects de la gouvernance palestinienne. Cependant il ne participe pas  aux négociations sur un règlement avec Israël, qui sont le domaine de  l’OLP (dont Fayyad n’est pas membre de la direction) et sont gérées par  son président, Abbâs, 75 ans.
Fayyad est critiqué chez lui pour beaucoup des mêmes  raisons pour lesquelles il est loué à l’étranger. Il a condamné la  violence contre Israël comme antithétique aux aspirations nationales de  son peuple, a déclaré que les réfugiés Palestiniens pouvaient être  rétablis, non en Israël, mais dans un futur État palestinien, et suggéré  que cet État pourrait offrir la citoyenneté aux juifs (2). Il est  glorifié dans les pages d’opinion du Washington Post, du Wall Street  Journal, et du New York Times, et a de bonnes relations avec les  dirigeants étrangers impopulaires en Palestine : lors de la première  visite de Fayyad au bureau ovale, en 2003, Georges W. Bush l’accueillit  en étendant l’index et auriculaire pour montrer le signe de l’université  d’Austin “Hook ‘em Horns”. Quand la fille du chef d’état-major du  premier ministre d’Israël Ariel Sharon se maria il y a plusieurs années,  Fayyad s’assit à côté de Sharon au mariage et lui parla longuement (3).
En février, Fayyad a parlé devant l’establishment  sécuritaire d’Israël à la conférence annuelle Herzliya, où il a comparé  le président Israélien Shimon Peres à David Ben Gourion (4). Une grande  part du discours de Fayyad concernait son plan ambitieux, rendu public  fin août 2009, d’établir unilatéralement un État palestinien de facto  avant août 2011. À cette date, d’après Fayyad, « la réalité d’un État  [palestinien] s’imposera au monde »(5). Le plan de Fayyad de  « construire » un État — il ne dit pas qu’il en déclarera un — a été  approuvé par le quartette (USA, EU, ONU et fédération de Russie) et  soutenu avidement par les donateurs internationaux.
Certains Palestiniens l’ont rejeté car ça ressemblait  trop à la notion du premier ministre Israélien Benjamin Netanyahou de  « paix économique », qui propose que le développement précède  l’indépendance. Et des Israéliens ont exprimé le soupçon que la  Palestine visera à la reconnaissance de sa souveraineté par l’ONU quand  le plan sera complété. Avigdor Lieberman, le ministre Israélien des  affaires étrangères, a averti que tout pas unilatéral pris par Fayyad  vers un Etat pourrait décider Israël à annuler les accords passés et à  annexer des parties de la Cisjordanie (6). Fayyad a dit que son plan de  construire un nouvel État « est destiné à générer une pression » sur les  négociations israélo-palestiniennes, et les pourparlers directs débutés  récemment par les deux parties ont une échéance à la fin de l’été 2011  qui coïncide avec celle de Fayyad (7). Mike Herzog, ancien chef  d’état-major du ministre de la défense Israélien Ehud Barak m’a dit :  « En dernier lieu, je pense que Fayyad calcule que les négociations  politiques échoueront et que son plan [d’établir un État] sera la seule  et unique solution ». Le danger, pour Israël autant que pour l’Autorité  Palestinienne, est ce qui se passera si les négociations échouent et que  le plan de Fayyad ne produit aucune concession significative d’Israël.  « Nous n’allons pas nous retirer de certaines zones rien que pour une  déclaration ou une résolution de l’ONU », dit Herzog. Dans ce cas, Hamas  pourra présenter un argument persuasif que la violence est le seul  moyen de parvenir à la libération nationale. « Fayyad fixe une date  arbitraire et dit, ’OK, maintenant cassez-vous la tête si vous voulez  éviter une catastrophe’ » dit Herzog. « Ce qu’il a fait est très risqué  mais aussi très habile ».
A ce jour, la stratégie de Fayyad réussit. Son  administration a débuté plus d’un millier de projets de développement,  dont des revêtements routiers, des plantations d’arbres, creusements de  puits et constructions de nouveaux immeubles, principalement dans les  villes jumelles de Ramallah et d’al-Bireh (8). Il a réduit la dépendance  de l’aide étrangère et commencé à réaliser des plans pour construire de  nouveaux hôpitaux, écoles, tribunaux, parcs industriels, logements, et  même une nouvelle ville, Rawabi, entre Ramallah et Naplouse. Mais « la  réforme des forces de sécurité », m’a dit Ghassan Khatib, un  porte-parole de l’Autorité Palestinienne « est la partie principale et  intégrale du plan Fayyad. Beaucoup des autres succès du gouvernement,  tels que la croissance économique, en ont résulté ».
À ses citoyens, le gouvernement Fayyad a présenté la  réforme de la police et des autres forces de sécurité comme une question  de loi et d’ordre principalement — d’appréhender les gangs criminels,  de consolider les services de sécurité concurrents, d’interdire  l’utilisation publique des armes, et de localiser les voitures volées.  Mais son programme de « contre-terrorisme » — dirigé principalement  contre Hamas et considéré par beaucoup de Palestiniens comme une  collaboration avec Israël — est son plus important élément : viser les  membres de Hamas et ses sympathisants supposés vise à réduire le risque  d’une prise de contrôle de la Cisjordanie et - importance égale - aide  Fayyad à convaincre qu’il contrôle et qu’Israël peut se retirer sans  danger du territoire.
En 2009, les forces palestiniennes et israéliennes ont  participé à 1297 actions coordonnées, beaucoup d’entre elles contre des  groupes militants Palestiniens, une augmentation de 72 % sur l’année  précédente (9). Ensemble elles ont largement démantelé les brigades des  martyrs al-Aqsa, une milice principale du Fatah ; attaqué les cellules  du Jihad islamique ; et presque éliminé les institutions sociales, les  réseaux financiers et les activités militaires de Hamas en Cisjordanie.
D’après le dernier rapport annuel du Shin Bet, le FBI  israélien, « les activités continues [de contre-terrorisme] conduites  par Israël et les appareils sécuritaires palestiniens » ont réduit les  attaques palestiniennes contre les Israéliens en Cisjordanie et à  Jérusalem est à leur nombre le plus bas depuis 2000 (10). Le niveau  actuel de coopération, dit Herzog, « est même meilleur qu’avant la  seconde intifada — il est excellent ». Mouna Mansour, une législatrice  Hamas du parlement palestinien, veuve d’un haut dirigeant assassiné du  mouvement, m’a dit : « l’AP a mieux réussi que les Israéliens à écraser  Hamas en Cisjordanie ».
Au centre des réformes sécuritaires du gouvernement  palestinien se trouvent plusieurs « bataillons spéciaux » des Forces  Nationales de Sécurité (NSF), une gendarmerie de 8000 membres  constituant la plus grande unité des 25 000 membres des forces armées  palestiniennes en Cisjordanie (11). L’officier en charge de contrôler,  d’entraîner, d’équiper et de diriger stratégiquement ces bataillons  spéciaux est le Lieutenant général Keith Dayton, coordinateur  sécuritaire des Etats-Unis (USSC) pour Israël et l’Autorité  Palestinienne.
Dans une ville du désert à 25 km au sud-est d’Amman,  plus de 3000 Palestiniens ont complété des entraînements militaires de  19 semaines sous la supervision de Dayton au centre international  d’entraînement de la police jordanienne, construite avec des fonds  américains en 2003 pour l’instruction de la police irakienne. À Hébron,  Jénine, Jéricho et Ramallah, la mission Dayton organise la construction  et la rénovation de garnisons, de centres d’entraînement, d’équipements  pour le ministère de l’intérieur et de QG sécuritaires — dont certains,  comme celui que j’ai visité sur une colline au centre d’Hébron, furent  détruits par Israël pendant la seconde intifada. Le bureau de l’USSC  prévoit de construire de nouveaux camps à Bethléem, Ramallah, Toubas et  Tulkarem. Il offre des formations à la direction de deux mois à des  hauts officiers de l’AP, et à créé et nommé des conseillers à un  directoire de planification stratégique du ministère de l’intérieur  (12). Au cours des trois dernières années, le département d’État a  alloué 392 millions de dollars à la mission Dayton, 150 autres millions  sont demandés pour 2011 (13).
À son QG dans une construction en pierre du XIXe siècle  au consulat US de Jérusalem Ouest, l’USSC a un personnel permanent de 45  personnes composées en premier lieu d’officiers militaires Etasuniens  et Canadiens, mais aussi de Britanniques et de Turcs. De plus, il  emploie 28 entrepreneurs privés de Dyn Corp International (basé en  Virginie) (14). Les règlements du département d’État exigent que le  personnel de la mission du gouvernement US voyage seulement dans des  grands convois lourdement armés, mais ces restrictions ne s’appliquent  pas aux entreprises de sécurité privées et aux officiers militaires  étrangers, dont certains sont basés à Ramallah. Pour fin 2011 — une date  qui concorde avec l’échéance de Fayyad - l’USSC prévoit d’avoir  supervisé l’entraînement de 10 bataillons NSF, un pour chaque  gouvernorat de Cisjordanie, excepté Jérusalem (15).
Le général Dayton fait son rapport à la secrétaire  d’État Hillary Clinton et à l’amiral Mike Mullen, président du Comité  des chefs d’États-majors interarmées. Il conseille George Mitchell,  envoyé spécial pour la paix au Moyen-Orient, et a été loué par des  sénateurs, des congressistes et des analystes du Moyen-Orient influents,  qui trouvent le travail de l’USSC remarquable (16). Israël a accordé  plus de responsabilités aux forces de sécurité palestiniennes,  élargissant leurs zones d’opération, partageant plus de renseignements  de qualité avec elles, et levant leur couvre-feu de minuit à cinq heures  dans plusieurs grandes villes de Cisjordanie (17). D’après le bureau  des coordinations des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), Israël a  aussi réduit le temps de parcours entre la plupart des centres urbains  de Cisjordanie en ouvrant des routes, en relâchant les contrôles au  check-points, en levant les exigences de permis de véhicules, en  retirant des obstacles physiques, qu’on s’attend à voir réduits dans un  futur proche au nombre le plus bas depuis 2005 (18).
Le colonel Philip J. Dermer, un ancien membre de l’USSC,  a écrit en mars 2010 un rapport distribué parmi les hauts dirigeants  militaires et de la Maison-Blanche selon lequel « la mission USSC a  manifestement réalisé plus de progrès sur le terrain que tout autre  effort de paix israélo-palestinien » (19). Michael Oren, l’ambassadeur  d’Israël aux États-Unis, a dit : « Vous pourrez envoyer George Mitchell  au Moyen-Orient aller et retour autant que vous voulez, mais amplifier  ce que [le général] Dayton fait dans le domaine de la sécurité dans  d’autres secteurs de la gouvernance et de la société palestiniennes,  c’est vraiment le seul modèle viable pour un progrès » (20).
Le premier coordinateur sécuritaire étasunien, le  lieutenant général William « Kip » Ward, est arrivé à Jérusalem en mars  2005. Elliott Abrams, précédemment vice-conseiller à la sécurité  nationale du président George W. Bush, m’a dit que la mission de Ward  fut organisée en réponse à trois événements coïncidents : en novembre  2004, la réélection de Bush qui voulait reconstruire les forces de  sécurité palestiniennes dans le cadre de sa feuille de route de 2003  pour la paix au Moyen-Orient ; la mort, neuf jours plus tard, de Yasser  Arafat, qui avait résisté aux tentatives américaines de réformer les  services de sécurité palestiniens ; et la victoire du candidat favori de  l’Amérique, Mahmoud Abbâs, aux élections présidentielles de janvier  2005.
La mission de Ward se concentra initialement sur des  réformes sécuritaires mais fut rapidement limitée à la préparation du  désengagement de Gaza et de quatre colonies au nord de la Cisjordanie en  août et septembre 2005 par le premier ministre Israélien Sharon (21).  Le retrait se fit assez doucement pour Israël, mais Ward échoua à  empêcher la violence du côté palestinien. Des serres des colons furent  pillées, des synagogues vides brûlées, et les Palestiniens commencèrent à  se combattre entre eux pour le contrôle de Gaza (22).
Des semaines après que Dayton ait remplacé Ward fin  2005, Hamas défit le Fatah aux élections parlementaires de janvier 2006.  D’un jour à l’autre, la tâche de Dayton changea, de réformer des forces  de sécurité à empêcher un gouvernement à direction Hamas de les  contrôler. Des juristes du Département d’Etat cherchèrent des moyens de  continuer à assister les forces de sécurité de l’AP dominées par le  Fatah, qui seraient bientôt dirigées par Hamas, groupe qualifié de  terroriste par les USA. La solution fut d’envoyer l’aide directement au  président Abbas, qui était élu séparément et pouvait être considéré  comme séparé de la législature et du gouvernement Hamas en formation.  Inversant sa politique de longue date de pression sur le président  Palestinien pour donner du pouvoir au cabinet, les USA conseillèrent à  Abbas de publier des décrets et de faire des nominations limitant le  pouvoir du nouveau gouvernement, en particulier sur les forces de  sécurité (23). Hamas réagit en établissant son propre service de  sécurité. Abbas bannit la force Hamas dans un décret que le cabinet  déclara illégal. Dans l’année qui suivit, Hamas et Fatah s’engagèrent  dans une série de clashs violents dans lesquels des leaders des deux  côtés furent assassinés (24).
Entre temps, Dayton supervisait le recrutement,  l’entraînement et l’équipement des forces sécuritaires en expansion  rapide d’Abbas (25). Khaled Meshaal, chef de la direction politique de  Hamas, délivra un discours enflammé dénonçant « le coup sécuritaire »  comme une « conspiration » soutenue par « les Sionistes et les  Américains » — charge que le Fatah nia (26). En février 2007, au bord de  la guerre civile, les leaders du Fatah et de Hamas se rendirent à la  Mecque, où ils se mirent d’accord pour former un gouvernement d’unité  nationale, un accord auquel les USA s’opposèrent parce qu’ils  préféraient que le Fatah continue d’isoler Hamas. Fayyad devint ministre  des finances du nouveau gouvernement malgré, a-t-il dit, une pression  américaine pour ne pas le rejoindre (27). Le diplomate péruvien Alvaro  de Soto, ancien émissaire de l’ONU au quartette, écrivit dans un  « rapport de fin de mission » confidentiel que la violence entre Hamas  et Fatah aurait pu être évité si les USA ne s’étaient pas opposés  puissamment à la réconciliation palestinienne. « Les USA » écrit-il,  « ont clairement poussé à une confrontation entre Fatah et Hamas » (28).
Un mois avant la chute de Gaza aux mains de Hamas en  juin 2007, ses forces attaquèrent les troupes entraînées par l’USSC dans  leur base près de la frontière de Gaza avec Israël, en tuant sept et en  ne se retirant que lorsque trois tanks israéliens s’approchèrent (29).  Témoignant devant le Congrès la semaine suivante, Dayton déclara que  l’attaque avait été repoussée et nia l’ascension de Hamas, une  prédiction non confirmée les semaines suivantes (30). « Il a suffi [à  Hamas] de quelques jours », dit Raji Sourani, le directeur du Centre  Palestinien des Droits de l’Homme, « pour chasser un appareil  sécuritaire de l’AP de 53 000 hommes, un investissement occidental de 14  ans » (31).
Quoique plusieurs membres de l’administration Bush aient  dit plus tard que la stratégie entière avait été erronée, la défaite  des forces du Fatah soutenues par les Américains constitua une leçon  assez différente pour le petit cercle influençant l’USSC (32). « Nous ne  vîmes pas ceci comme une preuve que le projet ne fonctionnait pas »,  dit Abrams, « mais plutôt que le projet était nécessaire ».
Gaza était perdu, mais avec la nomination par Abbâs d’un  cabinet d’urgence dirigée par Salam Fayyad, les USA sentirent qu’ils  avaient « le meilleur gouvernement de l’Autorité Palestinienne de  l’histoire ». C’est ce que m’a dit David Welch, un ancien assistant  secrétaire d’État pour le Proche-Orient qui a aidé à superviser la  mission de Dayton jusqu’en décembre 2008. L’administration Bush termina  son embargo de 14 mois de l’Autorité Palestinienne, Israël rendit 500  millions de dollars de taxes confisquées, les forces de sécurités  palestiniennes et israéliennes accrurent leur coordination et l’USSC  développa rapidement ses opérations. Dans les premiers trois mois et  demi comme premier ministre, de mi-juin à octobre 2007, l’Autorité  Palestinienne monta une campagne en Cisjordanie contre les associations  caritatives, les entreprises, les prédicateurs et les fonctionnaires  affiliés à Hamas, arrêtant quelques 1500 membres et sympathisants  supposés du mouvement (33). « Une fois qu’il fut clair que Hamas avait  gagné à Gaza », dit Welch, « alors tout ce qui était à faire en  Cisjordanie fut bien plus net ».
Fin octobre 2007, le gouvernement faisait un effort  intense pour maintenir l’ordre à Naplouse, une des villes les plus  violentes de Cisjordanie ; à Jénine en mai suivant, un bataillon spécial  entraîné par l’USSC conduisit la plus vaste opération sécuritaire  jamais montée par l’AP (34). Les deux efforts reçurent l’approbation des  habitants locaux, reconnaissants pour la sécurité améliorée. Mais ces  projets furent largement dépendants non seulement de la retenue de Hamas  et du Jihad islamique, mais aussi du soutien d’Israël, y compris de  l’amnistie offerte aux combattants du Fatah (35).
De nombreux Palestiniens voient dans les campagnes  actuelles des forces de sécurité un effort pour supprimer Hamas — les  gagnants d’élections libres et honnêtes — et aussi pour empêcher les  attaques contre Israël. « Le défi pour Fayyad et Abbâs, » m’a dit Ghaith  al-Omari, un ancien conseiller de politique étrangère d’Abbâs, « est  que pour de nombreux Palestiniens, la violence contre Israël est un  effort nationaliste et respectable ». Cette vision est confirmée par les  réactions à l’attentat suicide le plus récent en Israël — dans un  centre commercial de Dimona en février 2008 — et le tir sur huit  étudiants d’une yeshiva de Jérusalem Ouest le mois suivant. Plus des  trois quarts des Palestiniens sondés soutinrent les attaques, qui furent  glorifiées par Hamas et condamnées par l’AP (36).
Au cours de l’année suivante, l’AP s’aliéna le public  encore plus et avec peu d’aide de Hamas. Dans une base israélienne au  nord de Ramallah, en septembre 2008, le journaliste Israélien Nahum  Barnéa assista à une rencontre entre officiers Palestiniens et  Israéliens. Dans un article traduit ensuite dans la presse  palestinienne, Barnéa rapporta dans Yedioth Ahronoth, quotidien numéro  un d’Israël, que le chef des forces nationales de sécurité  palestiniennes avait dit aux Israéliens « Nous avons un ennemi commun »  et que le chef du renseignement palestinien avait dit « Nous nous  occupons de chaque institution Hamas selon vos instructions » (37).
Un autre coup à la popularité de l’AP est venu un mois  et demi plus tard. Après que les forces israéliennes aient chassé  quelque 200 juifs d’un immeuble contesté à Hébron, des colons Israéliens  de la zone ont vandalisé des ambulances et des mosquées, mis le feu à  des voitures et des maisons, tiré sur et blessé des habitants  Palestiniens. Le premier ministre Ehud Olmert dit qu’il avait « honte  des scènes de juifs ouvrant le feu sur des Arabes innocents », un  événement qui qualifia de « pogrom » (38). Quand les émeutes se  répandirent dans la partie de la ville sous contrôle palestinien, les  habitants d’Hébron observèrent la disparition rapide de leurs forces de  sécurité (39). Tant l’ancien gouverneur, maintenant chef d’état-major  d’Abbâs, que le commandant NSF d’Hébron, une place forte de Hamas, m’ont  dit que les soldats Israéliens font des incursions régulières dans les  zones contrôlées par l’AP, forçant, dit le gouverneur, les troupes  palestiniennes « humiliées et insultées » à se retirer dans leurs  casernes. L’idée de collaboration est accentuée, ajoutent t-ils, par la  pratique fréquente d’Israël d’arrêter les gens qui viennent juste d’être  libérés des prisons palestiniennes.
Le plus grand dommage à la réputation des forces de  sécurité palestiniennes a eu lieu pendant la guerre israélienne à Gaza  commencée en décembre 2008. Les agents de l’AP de Cisjordanie en civil  et en uniforme encerclèrent les mosquées, empêchèrent les jeunes gens de  s’approcher des check-points israéliens, arrêtèrent les protestataires  qui lançaient des slogans de Hamas, et dispersèrent les manifestants à  coups de bâtons, d’irritants au piment et de gaz lacrymogènes (40). La  confiance entre forces israéliennes et palestiniennes fut si grande, dit  Dayton, « qu’une bonne part de l’armée israélienne est allée à Gaza »  (41). Barak Ben-Zur, un ancien chef du contre-terrorisme du  renseignement militaire israélien devenu assistant spécial du directeur  du Shin Bet, m’a dit que « dans les villes arabes israéliennes, il y eut  plus de protestations contre la guerre qu’en Cisjordanie », grâce au  « calme total maintenu par les services de sécurité palestiniens ». Le  ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman a dit ensuite :  « Mahmoud Abbâs lui-même a appelé et nous a demandé, nous a pressé de  continuer la campagne militaire et de renverser Hamas » (42).
Plusieurs mois après la guerre à Gaza, Dayton parla  devant un groupe influent de politiciens et d’analystes au Washington  Institute for Near East Policy (WINEP), où il se vanta des réalisations  de sa mission : la construction d’une force qui agit contre Hamas et  coopéra avec Israël pendant la guerre, et la création de « nouveaux  hommes » via l’entraînement des troupes palestiniennes par l’USSC. Les  commandants Israéliens, a-t-il dit, lui demandèrent à quelle vitesse il  pourrait en produire plus (43). Ses commentaires ne furent pas bien  reçus en Palestine, où ils renforcèrent l’image de marionnettistes des  USA et d’Israël. Dans les mois qui suivirent le discours, l’AP envoya  une protestation formelle aux USA sur les « déclarations inacceptables »  de Dayton ; des hauts dirigeants Palestiniens, dont Fayyad, refusèrent  d’assister à des rencontres avec lui ; et d’après Jane’s Defence Weekly,  « à cause des tensions dans les relations entre [le général] Dayton et  la direction civile palestinienne, son rôle [fut] amenuisé » (44).
Pour Fayyad, le discours de Dayton n’aurait pas pu être  plus mal choisi ; il suivait la publication d’un sondage très commenté  qui trouvait que la légitimité de l’AP parmi les habitants de  Cisjordanie était au plus bas, et quelques semaines après que les  Palestiniens aient fait de grandes manifestations pour protester contre  une tentative supposée des forces de sécurité de l’AP pour assassiner  Sheikh Hamed al-Beitawi, un haut dirigeant de Hamas en Cisjordanie (45).  Beitawi, un membre du Parlement, président de l’association  palestinienne des docteurs de droit islamique, et imam bien connu pour  ses sermons à la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem, avait échappé à une autre  attaque par des assaillants non identifiés à l’automne de 2008 (46).  L’AP lui a interdit de prêcher cet été et deux de ses fils ont été  arrêtés depuis juillet. Pourtant Beitawi a dit qu’il avait confiance que  le gouvernement Fayyad ne durerait pas (47). « Le Fatah et l’AP  s’enfoncent pour deux raisons, la corruption et la coordination avec les  Israéliens » m’a-t-il dit à Naplouse.
En décembre dernier, quand les forces israéliennes à  Naplouse, qui auraient agi sur renseignements des services de sécurité  de l’AP, ont tué trois militants Palestiniens suspects d’avoir assassiné  un rabbin de Cisjordanie, plus de 20.000 Palestiniens assistèrent aux  funérailles, qui se transformèrent en une énorme protestation contre la  coopération sécuritaire de l’AP avec Israël (48). Plusieurs jours plus  tard, al-Aqsa TV de Hamas montra un dessin animé avec un cœur qui  chantait « Nous jurons que nous ne serons pas terrorisés par Dayton »  (49). Son personnage central, Balool, est un commandant de la Force de  sécurité nationale palestinienne qui baise les bottes des soldats  Israéliens, porte un béret avec l’insigne « Dayton », et déclare ne  représenter aucune fraction politique juste avant que son pantalon  tombe, révélant un sous-vêtement à la couleur jaune du Fatah.
Le jour où le dessin animé fut montré à la télévision,  Abbâs, qui est décrit dedans comme une marionnette des soldats  Israéliens, a dit à un intervieweur « Nous ne sommes pas les gardes de  sécurité d’Israël » (50). Une semaine plus tard, Yusuf al-Qaradawi, le  prédicateur télé de Doha regardé par des dizaines de millions de gens, a  dit dans un sermon sur Qatar TV que « s’il est prouvé que [Abbâs] a  incité Israël a frappé Gaza, il mérite non seulement d’être exécuté,  mais d’être lapidé à mort » (51).
Les islamistes n’ont guère été les seules critiques de  Dayton et des forces de sécurité. L’an dernier, dans un éditorial  intitulé « La Stasi de Jéricho », Bassem Eid, chef du Palestinian Human  Rights Monitoring Group, a écrit : « J’aimerais suggérer au général  Dayton de ne pas entraîner seulement les agents à l’usage des armes, aux  passages à tabac et à la torture... mais aussi à leur apprendre comment  se comporter parmi leur propre peuple » (52). Les forces nationales de  sécurité entraînée par Dayton n’ont pas le droit de faire des  arrestations, mais elles mènent régulièrement des opérations conjointes  avec les services de sécurité palestiniens dont les hauts responsables  ont été entraînés par l’USSC et qui ont, d’après Human Rights Watch et  les groupes de droits humains palestiniens, pratiqué la torture (53). Un  an après la nomination de Fayyad, Mamdouh al-Aker, alors président de  la Commission palestinienne indépendante pour les droits humains (PICCR)  de l’AP, a parlé de la « militarisation » du gouvernement et avancé qu’  « on est passé d’un état d’anarchie à une sorte d’Etat sécuritaire, un  État policier » (54).
Les accusations d’autoritarisme se sont intensifiées  depuis. Abbâs, dont le terme expirait au cours de la guerre à Gaza,  gouverne depuis par décret présidentiel. Il n’y a pas eu de législature  depuis juin 2007, et les décisions judiciaires sont fréquemment ignorées  par les services de sécurité. Fayyad, malgré tout son engagement pour  la responsabilité et la transparence, a été trouvé sondage après sondage  avoir moins de légitimité que le Premier ministre Hamas à Gaza, Ismail  Haniyeh, et il préside un gouvernement qu’un récent Global Integrity  Index a associé avec l’Irak comme le sixième plus corrompu du monde  (55).
Les pratiques de l’AP ont été aussi sévèrement  critiquées à d’autres égards. D’après Sha’wan Jabarin, directeur du  groupe palestinien des droits de l’homme al-Haq, la torture est devenue  une routine ces derniers mois. Dans les sondages effectués depuis la  nomination de Fayyad, les habitants de Cisjordanie ont régulièrement  rapporté se sentir moins en sécurité que les Gazaouis, dont les vies  sous le pouvoir de Hamas sont pires à bien des égards. Le ministre des  affaires religieuses a dicté les sermons du vendredi devant être lu par  les imams. Des journalistes Palestiniens, d’après Amnesty International,  ont été détenus et menacés pendant la guerre de Gaza pour avoir  rapporté sur la répression du gouvernement. L’Autorité Palestinienne,  depuis que Fayyad est devenu premier ministre, a été classée à deux  reprises plus bas que tout autre gouvernement arabe dans l’indice de la  liberté de la presse de Reporters sans frontières. Et Freedom House  donne maintenant à l’AP la même note pour les droits politiques que pour  les libertés civiles — « pas libre » (56).
Fayyad a cherché à renforcer sa crédibilité avec les  Palestiniens en participant à des actes de « résistance pacifique » —  manifestations contre le mur de sécurité israélien et incinération de  produits faits dans les colonies israéliennes. Mais Sam Bahour, un  entrepreneur Palestinien défenseur des droits civils m’a dit que la  décision récente du gouvernement « d’adopter un petit élément » d’un  boycott existant plus vaste n’est qu’une simple « mesure de façade »  destinée à cacher « un État sécuritaire à la main lourde dont les  premiers objectifs sont de garder sous contrôle Hamas et la critique du  gouvernement ». Le 25 août, quand des partis de gauche et indépendants  ont tenu un rassemblement contre les pourparlers directs avec Israël qui  débutaient une semaine après, il fut violemment dispersé par les forces  de sécurité de l’AP (57). L’hiver et le printemps derniers, l’AP a  préparé les élections municipales de juillet, que Hamas, indiquant la  répression politique, décida de boycotter (58). Khalil Shikaki, le  premier sondeur Palestinien, m’a dit que le but des élections était  « d’affaiblir encore plus Hamas et de renforcer la légitimité du  gouvernement ». Quand les divisions internes du Fatah l’empêchèrent de  se mettre d’accord sur les listes de candidats, l’AP annula les  élections, démentant qu’il l’avait fait parce que le Fatah craignait de  perdre (59). Mais Sha’wan Jabarin m’a dit que le démenti du gouvernement  n’était pas crédible :
En mai et juin, nous avons eu connaissance de dizaines  ou des centaines de cas où des sympathisants de Hamas furent interrogés  par les forces de sécurité sur les élections municipales et questionnées  sur leur candidature ou non, s’ils voulaient voter ou non, à qui ils  voulaient donner leur vote.
À son bureau à Ramallah, Shikaki a dit que puisque les  gens à Gaza se sentent plus libres d’exprimer leurs opinions politiques à  ses collaborateurs, « Nous avons des rapports plus justes sur la façon  dont les gens ont voté aux dernières élections à Gaza que nous n’en  avons ici » (60).
Dans son rapport qui a circulé parmi les cadres  militaires et de la Maison-Blanche cette année, le colonel Dermer a  écrit : « Tandis que les Israéliens et les officiels [US] ont vu les  récents succès de la paix sur le terrain, avec une certaine myopie,  comme une victoire contre le terrorisme, les Palestiniens défiants les  considèrent comme un nouveau régime de protection [de l’AP] ». Une  faiblesse des efforts US, croit-il, « c’est la nature indéfinie de la  mission de l’USSC et de l’échéance souhaitée. Le but de l’AP est-elle de  l’emporter et d’écraser Hamas militairement ? De chercher vengeance  pour la perte de Gaza ? De maintenir l’ordre aux services d’Israël ? Ou  bien est-ce qu’établir les fondations sécuritaires pour un État  palestinien démocratique libre et indépendant » ?  Ghandi Amin, un  directeur à la Commission indépendante des droits humains, un médiateur  de l’AP, m’a dit : « Je n’ai pas d’espoir pour le plan Fayyad. Je  regarde sur le terrain et je ne vois qu’un rôle accru des agences de  sécurité ».
En octobre, Dayton prendra sa retraite et sera remplacé  par un général d’aviation trois étoiles, Michael Moeller. Au cours de  l’an prochain, il est prévu que Moeller reçoive le plus fort financement  jamais reçu par l’USSC (61). Sa tâche, alors que les échéances à la  fois du plan Fayyad et de la fin des négociations israélo-palestiniennes  approchent, sera de mettre en avant deux objectifs inconciliables :  construire une force palestinienne qui peut garantir la sécurité  israélienne tout en amoindrissant la perception que les USA soutiennent  fermement ce que beaucoup d’habitants de la Cisjordanie, tel le  politicien indépendant Moustafa Barghouti, en sont venus à décrire non  pas comme une, mais comme deux occupations (62).
Notes : 
1. Pour un excellent rapport sur la réforme sécuritaire palestinienne, voir "Squaring the Circle : Palestinian Security Reform Under Occupation," International Crisis Group, 7 septembre 2010.
2. "Fayyad : Jews Can Be Equal Citizens in a Palestinian State," Haaretz, 5 juillet 2009.
3. Pour un exemple récent de l’approbation reçue par  Fayyad, voir les colonnes récentes par Roger Cohen, qui a appelé Fayyad  "le plus important phénomène du Moyen-Orient" et Thomas Friedman, qui a  inventé un terme pour la variété d’ “administration et de services  transparents et responsables » du Premier ministre, le « Fayyadisme »  qui, pense t-il, est « la nouvelle idée de gouvernance arabe la plus  excitante depuis toujours ». Roger Cohen, "Beating the Mideast’s Black  Hole," The International Herald Tribune, 27 avril 2010 ; Thomas  Friedman, "Green Shoots in Palestine," The New York Times, 4 août 2009.
4. Akiva Eldar, "A Day in the Life of the Palestinian Ben-Gurion," Haaretz, 11 février 2010.
5. Fadi Elsalameen, "Fayyad : ‘Build, Build Despite the Occupation,’" The Palestine Note, 30 juillet 2010.
6. Merav Michaeli, "Lieberman : Israel’s Gestures to Palestinians Met with ‘Slaps in the Face,’" Haaretz, 13 mai 2010.
7. Fadi Elsalameen, "Fayyad : ‘Build, Build Despite the Occupation.’"
8. Beaucoup a été dit du rapport du FMI disant que le  PNB a augmenté de 9,5% en 2009 en Cisjordanie. Pour une source  argumentant que le rapport du FMI sur la croissance économique en  Cisjordanie est très exagéré, voir Bassim S. Khoury, "Putting the Palestinian ‘Carriage Behind the Horse,’" ForeignPolicy.com, 1er juillet 2010.
9. "Measures  Taken by Israel in Support of Developing the Palestinian Economy, the  Socio-Economic Structure, and the Security Reforms," Rapport du gouvernement d’Israël au comité de liaison ad-hoc, 13 avril 2010.
10. "2009 Annual Summary-Data and Trends in Palestinian  Terrorism," Israeli Security Agency, 2009. Voir aussi les rapports  précédents de l’Israeli Security Agency et "Four Years of Conflict : Israel’s War Against Terrorism," Ministère israélien des Affaires étrangères, 3 octobre 2004.
11. Sur la taille de la NSF, voir les estimations faites  dans "Palestinian Authority : US Assistance Is Training and Equipping  Security Forces, but the Program Needs to Measure Progress and Faces  Logistical Constraints," Government Accountability Office, mai 2010 ; et  "Squaring the Circle : Palestinian Security Reform Under Occupation."  Le nombre utilisé dans cet article est entre ceux de ces deux rapports  et constitue un ajustement léger qui m’a été proposé par un porte-parole  d’EUPOL COPPS (Mission de police européenne pour les Territoires  occupés palestiniens) en avril 2010 d’une estimation précédente faite  précédemment par des officiels US. Voir "West Bank : Palestinian Security Forces," US Security Coordination Road Warrior Team, Juin 2008.
12. Ces cours sont ouverts aux membres de chacun des 7  services de sécurité : les Forces nationales de sécurité, la garde  présidentielle, la police civile, la défense civile, et trois services  de renseignement - le renseignement militaire, les renseignements  généraux et la sécurité préventive.
13. "Palestinian Authority : US Assistance Is Training  and Equipping Security Forces, but the Program Needs to Measure Progress  and Faces Logistical Constraints."
14. "Palestinian Authority : US Assistance Is Training  and Equipping Security Forces, but the Program Needs to Measure Progress  and Faces Logistical Constraints."
15. Le Département d’Etat, cependant, prévoit le  déploiement des forces dans neuf gouvernorats seulement, avec un  bataillon en force de réserve (le secteur sécurité de L’AP traite les  gouvernorats de Jénine et de Toubas comme un seul). Voir "US Security  Assistance to the Palestinian Authority," Congressional Research  Service, 8 janvier 2010 ; et "Squaring the Circle," International Crisis  Group, 7 septembre 2010, p. 11.
16. Dayton a servi de concert avec le Conseiller  national à la sécurité, le général James Jones, qui fut envoyé spécial  pour la sécurité au Moyen-Orient en 2007-2008 ; a écrit un éloge  promotionnel pour un livre récent co-écrit par Dennis Ross, haut  dirigeant au National Security Council et conseiller spécial pour le  Président ; et a donné des présentations à des sénateurs, congressistes  et groupes d’intérêts visitant Israël.
17. "Squaring the Circle : Palestinian Security Reform Under Occupation."
18. "West Bank Movement and Access Update," Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires, Territoires palestiniens occupés, juin 2010.
19. Colonel Philip J. Dermer, "Trip Notes on a Return to  Israel and the West Bank : Reflections on US Peacemaking, the Security  Mission, and What Should Be Done," Journal of Palestine Studies, Vol.  39, No. 3 (printemps 2010).
20. James Kitfield, "United They Fall ; Divided They Stand," National Journal, 28 mars 2009.
21. Peu après l’arrivée de Ward, le Ministre palestinien  de l’intérieur se pleignit au parlement que ses efforts de réforme et  ceux de Ward étaient “torpillés” par les forces sécuritaires et les  services de renseignements étrangers qui les payaient. Jarat Chopra, un  ancien conseiller de l’OLP qui dirigea un groupe servant de bras  opérationnel à l’USSC, m’a dit : “Le challenge principal de Ward est  venu d’Israel et de la CIA, qui tous deux, en cultivant leurs relations  avec les chefs de la sécurité palestinienne, ont empêché les réformes et  encouragé la mentalité de fiefs qu’Arafat avait cultivé parmi la  douzaine ou plus de services sécuritaires rivaux ». Voir Pinhas Inbari  et Dan Diker, "The Murder of Musa Arafat and the Battle for the Spoils  of Gaza," Jerusalem Center for Public Affairs, 10 octobre 2005. Voir  aussi Khaled Abu Toameh, "PA-Sponsored Gunmen Abet Anarchy," The  Jerusalem Post, 14 juin 2005.
22. Le cousin d’Arafat, de 65 ans, Musa Arafat, ancien  chef du renseignement militaire, a été trainé en pyjamas de chez lui et  abattu de 15 tirs au dehors des bureaux d’Organisation de Sécurité  Préventive, la principale bénéficiaire de l’aide de la CIA, longtemps  dirigée par son rival, Mohammed Dahlan.
23. "Palestinians, Israel, and the Quartet : Pulling  Back from the Brink," International Crisis Group, Middle East Report No.  54, 13 juin 2006, p. 7. "Pourriez vous délivrer un décret disant ‘Je  déclare par la présente que cette force - la Force 17 - ne dépend plus  du Ministère de l’intérieur’ » ? m’a dit Eliott Abrams. « Mais la  question a toujours été plus légale et formelle. Dans le monde réel,  nous - Abbas, Fatah, l’AP, l’OLP - avons sans cesse eu le contrôle”.
24. Les déploiements furent contrés par des  contre-déploiements, suivis par des clashs, des assassinats, plus d’un  doublement du prix des M16, et un couvre-feu auto-imposé à Gaza. Voir  Adam Entous et Haitham Tamimi, "Hamas, Abbas Rivalry Spurs Palestinian  Arms Race," Reuters, 8 juin 2006 ; Khaled Abu Toameh, "‘This Must End  Before It’s Like Iraq,’" The Jerusalem Post, 20 décembre 2006.
25. Adam Entous, "Abbas Builds Up Forces Amid Palestinian Crisis,"  Reuters, 5 octobre 2006. David Welch, un ancien assistant Secrétaire  d’Etat pour les questions du Moyen-Orient, qui aida à superviser la  mission Dayton jusqu’en décembre 2008, m’a dit : "Essentiellement, on se  frayait un chemin intermédiaire difficile entre nettoyer les forces  sécuritaires et défaire l’ennemi ». Des documents fuités - publiés par  un journal jordanien et élaborés, d’après Welch, par Dayton - indiquent  qu’entre le 7 décembre 2006 et le 28 février 2007, un entrainement de  base avait débuté pour 3700 personnels de sécurité à Gaza et 1400 en  Cisjordanie. De plus, d’après le document, sélection et recrutement  avaient commencé pour 15.000 personnels de sécurité nationale à Gaza et  5000 en Cisjordanie.
Voir David Rose, "The Proof Is in the Paper Trail,"  Vanity Fair, 5 mars 2008. Le général Mohammad Araj, commandant NSF  d’Hébron entraîné par Dayton, m’a dit que son bataillon a commencé à  s’entraîner en 2006. Un haut responsable de l’administration Bush m’a  dit « Les Egyptiens et les Jordaniens ont fourni le soutien matériel,  tandis que les plus gros soutiens financiers étaient les Emirats.  Pendant un moment, les Saoudiens ont aussi financé."
26. "Political Office Leader Khalid Mashal Speech : No  Way We Will Bend to US, Israeli & Fateh Pressure to Be Subservient  to the Zionists-Fateh Leaders in an Uproar," Palestine News Network, 22  avril 2006. A l’automne 2006, le quotidien Haaretz avait rapporté que  Dayton prévoyait de pousser Abbas à se confronter au Hamas à Gaza :  Welch et Abrams, en visite en Israel début novembre, étaient “arrivés  avec un plan ambitieux formulé par le Lieutenant Général Keith  Dayton.... Les USA veulent pousser Abu Mazen à une confrontation  militaire à Gaza, qui renversera le gouvernement Hamas". Aluf Benn, "Words, Words, Words," Haaretz, 2 novembre 2006.
27. "A Palestinian State in Two Years : Interview with Salam Fayyad," Journal of Palestine Studies, automne 2009.
28. Alvaro de Soto, "End of Mission Report,"  Mai 2007. Une semaine avant La Mecque, de Soto écrivit : "L’envoyé US a  déclaré deux fois à un debriefing à Washington combien ‘J’aime cette  violence’”. “J’ai dit ça”, m’a dit Welch. “Mais j’ai dit aussi ‘S’il n’y  avait pas de violence, les gentils auraient déjà capitulé’”. Le  lendemain de la formation du gouvernement d’unité nationale, Abbas nomma  comme conseiller à la sécurité nationale l’ennemi juré de Hamas,  Mohammed Dahlan. "Nous n’oublierons jamais que c’était l’homme qui  brûlait nos barbes et qui nous a torturait”, a dit le leader de Hamas  Mahmoud Zahar. La citation de Zahar peut être trouvée dans : Beverley  Milton-Edwards and Stephen Farrell, Hamas (Polity, 2010), p. 280.
Fin avril 2007, un journal jordanien publia des  documents US fuités - voir note 25 - donnant les grandes lignes d’une  stratégie pour abattre le gouvernement d’unité nationale, renforcer le  Fatah et éliminer la nouvelle force de sécurité de Hamas. Les officiels  de Hamas dirent plus tard que ces plans, ainsi que l’arrivée d’Egypte de  troupes entrainées sous Dayton, les incitèrent à passer à l’offensive à  Gaza à la fin du printemps. Publié originellement en arabe par al-Majd, avril 2007 et publié peu après en anglais par un blog, Missing Links.
Voir Rose, "The Proof Is in the Paper Trail." Voir aussi  "After Gaza," International Crisis Group, Middle East Report No. 68, 2  août 2007, p. 11 ; et les commentaries de Mahmoud Zahar et Fawzi Barhoum  dans David Rose, "The Gaza Bombshell," Vanity Fair, Avril 2008. [en  français : “Choc à Gaza” ; ndt]
29. Ibrahim Barzak, "Hamas Kills 7 in Gaza Border Clash," Associated Press, 15 mai 2007.
30. "US Assistance to the Palestinians". Audition devant  le sous-comité sur le Moyen-Orient et l’Asie du Sud du Comité des  affaires étrangères, Chambre des représentants, 11eme législature, 23  mai 2007.
31. Paul McGeough, Kill Khalid (New Press, 2009), p. 381.
32. David Wurmser, un conseiller pour le Moyen-Orient du  Vice Président Cheney, est allé jusqu’à dire que "ce qui a eu lieu n’a  pas tant été un coup d’Etat par Hamas qu’une tentative de coup d’Etat  par le Fatah qui a été dévancé avant qu’il puisse avoir lieu ». Voir  Rose, "The Gaza Bombshell." Voir aussi les citations de John Bolton,  l’ancien ambassadeur US à l’ONU, dans le même article : " Ayant été  inattentifs aux avertissements de ne pas tenir les élections, ils ont  tenté d’éviter leurs résultats par l’intermédiaire de Dayton »."  Plusieurs responsables de l’administration Bush m’ont dit, cependant,  que Wurmser et Bolton n’avaient pas beaucoup d’influence sur la  politique qu’ils critiquaient.
33. "Ruling Palestine II : The West Bank Model ?," International Crisis Group, Middle East Report No. 79, 17 juillet 2008, p. 4.
34. Mohammed Najib, "Palestinian Officers Graduate from  Jordanian Special Ops Training Course," Jane’s Defence Weekly, 2 mai  2008.
35. Les opérations anti-terroristes conduites par  l’armée israélienne furent aussi responsables de la sécurité améliorée.  En février 2008, le Major-général Gadi Shamni, alors chef du  Commandement central israélien, a dit au président Shimon Peres, "Sans  la présence massive de l’IDF en Cisjordanie, Hamas se serait emparé des  institutions et des appareils de l’AP en quelques jours ».
36. L’attaque de Dimona fut soutenue par 77% des Palestiniens et celle de Jérusalem par 84%. "Palestinian Public Opinion Poll No. 27," Palestinian Center for Policy and Survey Research, 24 mars 2008.
37. Nahum Barnea, "Last Chance," Yedioth Ahronoth, 19 septembre 2008 ; "Shocking Details of PA-Israeli security meetings," Palestine Times, 29 septembre 2008 ; Jon Elmer, "A Prescription for Civil War," Al-Jazeera, 8 février 2010.
38. "Hebron : Willful Abandonment by Security Forces," B’Tselem, 10 décembre 2008. Ethan Bronner, "Israeli Troops Evict Settlers in the West Bank," The New York Times, 4 décembre 2008. "Olmert condemns settler ‘pogrom,’" BBC, 7 décembre 2008.
39. Jared Malsin, "Witnesses : Israeli Police, Soldiers ‘Deeply Involved’ in Settler Attacks," Ma’an News Agency, 7 décembre 2008. Tony Karon et Aaron J. Klein, "Israeli Settler Youth on the Rampage in Hebron," Time, 5 décembre 2008.
40. Robert Blecher, "Operation Cast Lead in the West Bank,"  Journal of Palestine Studies, Vol. 38, no. 3 (printemps 2009). Un  rapport récent de l’International Crisis Group indique : "A Hébron  [pendant la guerre à Gaza], un passant a vidéographié un commandant  d’une brigade palestinienne du NSF battant un membre non armé de Hamas  avec une canne. Voir "Squaring the Circle : Palestinian Security Reform  Under Occupation."
41. Lieutenant Général Keith Dayton, "Peace through Security : America’s Role in the Development of the Palestinian Authority Security Services,"  Programme du Symposium Soref, Michael Stein Address on US Middle East  Policy, Washington Institute for Near East Policy, 7 mai 2009.
43. Dayton, "Peace through Security : America’s Role in the Development of the Palestinian Authority Security Services."
44. Mohammed Najib, "Palestinian Authority Seeks Changes  in Security Training," Jane’s Defence Weekly, 5 août 2009 ; et  "Palestinian Authority to Opt Out of US Training Programme," Jane’s  Defence Weekly, 17 mars 2010.
45. "Palestinian Public Opinion Poll No. 31,"  Palestinian Center for Policy and Survey Research, 21 décembre 2008.  "Massive Hamas Demonstrations Denounce Beitawi Shooting as  ‘Assassination Attempt,’" Ma’an News Agency, 19 avril 2009.
46. Pour le mitraillage de la voiture de Beitawi, voir "Car of PLC Member Fired upon by Unknown Persons in Nablus,"  Palestinian Centre for Human Rights, 4 septembre 2008. Pour la  présidence de l’association palestinienne des docteurs de droit  islamique par Beitawi, voir Matthew Levitt, Hamas : Politics, Charity,  and Terrorism in the Service of Jihad (Yale University Press, 2006), p.  102.
47. "Hamas Sheikh Banned from Delivering Sermons," Ma’an News Agency, 16 aout 2010. Un fils fut arrêté en juillet et un autre en septembre. Voir "PA Night Raids Target 2 Leaders," Ma’an News Agency, 12 septembre 2010 ; et "Source : 20 Hamas leaders detained, funds seized," Ma’an News Agency, 31 juillet 2010.
48. "20,000 attend funeral for slain Nablus Fatah men," Ma’an, 26 décembre 2009. "Squaring the Circle : Palestinian Security Reform Under Occupation."
49. A mi-parcours du dessin animé, Ballol offre une  colombe blanche à un colon juif Orthodoxe qui a tué et bu le sang  d’enfants Palestiniens. Voir "New AntiSemitic Animated Film Vilifies the  Palestinian Authority-PA Security Forces Help Stereotypical  Blood-Drinking Jews," Middle East Media Research Institute, January 1,  2010. Vidéo ; transcription.
50. Pour la déclaration d’Abbas, voir "Transcript of  Interview with Mahmoud Abbas," WAFA (Ramallah), 1er janvier 2010, Open  Source Document GMP20100102061003 (Traduction anglaise de l’arabe), cité  dans "US Security Assistance to the Palestinian Authority,"  Congressional Research Service, 8 janvier 2010, p. 30.
51. "Sheik Al-Qaradhawi Suggests that Mahmoud Abbas Should Be Stoned to Death and Is Rebuked by PA Minister of Religious Endowments," Middle East Media Research Institute, 7 janvier 2010.
52. Bassem Eid, "Jericho’s Stasi," The Jerusalem Post, 24 juin 2009.
53. Cependant, Jari Kinnunen, le premier conseiller de  la police d’EUPOL COPPS, mission de police européenne pour les  Territoires palestiniens, m’a dit “Tous les services de sécurité  palestiniens font des arrestations. Mais toutes n’ont pas l’autorité  pour le faire”. Une autre raison pour laquelle le NSF a une certaine  responsabilité pour les pratiques des autres services de sécurité est  qu’un de ses officiers est toujours le “commandant de zone” local dans  chaque gouvernorat, avec une responsabilité globale sur la sécurité.  Human Rights Watch a condamné les donateurs étrangers pour ne pas  “critiquer les violations sérieuses des droits humains par les forces  qu’ils soutiennent”, et le vice-commandant du renseignement militaire  palestinien a dit « Les mauvaises pratiques du gouvernement palestinien  et de ses appareils sécuritaires se réfléchissent négativement sur la  réputation du Fatah dans la rue palestinienne ». "Internal Fight," Human Rights Watch, 29 juillet 2008. "Hamas and Fatah Split Their Differences," Jane’s Foreign Report, 12 mars 2009.
54. "Palestinian Group Accuses Hamas, Fatah of Abusing Human Rights," Reuters, 27 mai 2008.
55. Sur les légitimités relatives des deux  gouvernements, voir "Palestinian Public Opinion Poll #27," Palestinian  Center for Policy and Survey Research, 24 mars 2008, et "Palestinian  Public Opinion Poll #31," Palestinian Center for Policy and Survey  Research, 5-7 mars 2009. Sur le classement de la corruption, voir "Global Integrity Report 2008, West Bank," Global Integrity, 2008.
56. Les civils sont fréquemment jugés dans des tribunaux  militaires, et l’AP a dissous les conseils municipaux contrôlés par  Hamas. Voir "Palestinian Authority, Amnesty International Report 2010" ;  et "The Detention of Civilians by Palestinian Security Agencies With a  Stamp of Approval by the Military Judicial Commission," Palestinian  Independent Commission for Human Rights, décembre 2008.
Sur le sentiment de sécurité à Gaza et en Cisjordanie, voir "Palestinian Public Opinion Poll No. 31" et les autres sondages récents par le Palestinian Center for Policy and Survey Research.
Sur le Ministre des affaires religieuses dictant les sermons, voir, par exemple, "Qaradawi slams Abbas," Al-Ahram, 21-27 janvier 2010. Sur la liberté de la presse, voir Reporters sans Frontières, "Press Freedom Index 2007" and "Press Freedom Index 2008." Sur le classement par Freedom House, voir "Palestinian Authority-Administered Territories, Freedom in the World 2010."
57. "PA Forces Assault Press and Rights Workers at Anti-talks Protest," Ma’an News Agency, 28 août 2010.
58. Khaled Abu Toameh, "Hamas to boycott W. Bank elections," The Jerusalem Post, 24 mai 2010.
59. "Controversy over elections decision continues,"  Ma’an News Agency, 11 juin 2010. Au QG du Fatah en avril, Mohammed  Madani, un membbre du Comité central du Fatah, m’a dit que les élections  n’avaient pas pour but d’aider le Fatah, dont les ennuis, il  soulignait, étaient du passé.
60. La répression gouvernementale, avec ses formes les  plus violentes, est un problème croissant, d’après Jabarin. Il dit qu’il  a reçu la promesse en septembre 2009 que les services de sécurité - sur  lesquels le Premier ministre à « pleine autorité » - mettraient fin à  la torture. Mais après une accalmie l’hiver dernier, “la torture est à  nouveau une tendance, c’est devenu une routine”, dit Jabarin. Plusieurs  prisonniers sont morts en détention, dont un religieux populaire de  Hamas, Sheikh Majd Barghouti.
61. Le Département d’Etat a demandé que l’USSC reçoive  son attribution la plus élevée -$150 million-en 2011. A ce jour, le  Congrès n’a pas passé le budget de l’année fiscale 2011. Voir "Fiscal Year 2011 Executive Budget Summary-Function 150 & Other International Programs,"  US Department of State, 1er février 2010. Pour une comparaison de la  demande d’attribution 2011 avec les budgets de l’USSC des années  précédentes, voir "Palestinian Authority : US Assistance Is Training and  Equipping Security Forces, but the Program Needs to Meassure Progress  and Faces Logistical Constraints."
62. En janvier 2009, Moustafa Barghouti, qui arriva  second aux élections présidentielles de 2005, déclara "C’est une honte.  Le peuple ne peut pas vivre avec deux occupations à la fois ». Andrew  Lee Butters, "Casualties of War : Palestinian Moderates," Time, 10 janvier 2009.
14 octobre 2010 - New York Review of Books - Vous pouvez consulter cet article à : 
http://www.nybooks.com/articles/arc...Traduction pour la CCIPPP : Jean-Pierre Bouché