Al Jazeera
Recep Tayyip Erdogan, le Premier ministre turc, a déclaré  qu’Israël devrait être « puni » pour son « massacre » de militants au  cours de ses attaques contre un convoi d’aide humanitaire qui se  dirigeait vers la bande de Gaza.         
Recep Tayyip Erdogan, le Premier ministre  turc
L’acte de piraterie de lundi a entraîné la mort d’au  moins 10 passagers à bord de la « Flottille de la Liberté », et des  dizaines d’autres ont été blessés.
Erdogan a prévenu que personne ne devrait mettre à  l’épreuve la patience de la Turquie et il a aussi déclaré que l’action  israélienne était une « attaque contre le droit international, la  conscience de l’humanité et la paix mondiale. »
Le raid a conduit à une condamnation par le monde  entier, et l’Organisation des Nations Unies appelle à une enquête [ ?].
« Extraordinairement fort »
Sur les 682 passagers originaires de 42 pays qui étaient  à bord des six navires qui ont été piratés, 380 sont citoyens turcs.
Au moins quatre des personnes tuées dans l’attaque  étaient des ressortissants turcs.
Dans un discours prononcé devant les députés ce mardi,  Erdogan a déclaré : « Il n’est plus possible de cacher ou d’ignorer  l’illégalité d’Israël. »
« La communauté internationale doit désormais dire ’ça  suffit’. »
« Les déclarations de condamnation, sans autre contenu,  ne suffisent pas ... il doit y avoir des résultats. »
Anita McNaught, correspondante d’Al Jazeera à Istanbul, a  déclaré que le discours d’Ergogan a été « extraordinairement fort ».
Elle a ajouté qu’il « a mentionné l’innommable, à savoir  qu’Israël agit ainsi parce qu’il a des amis puissants. »
La Turquie a appelé à une forte réplique internationale à  ce raid, Erdogan disant encore qu’il parlerait à Barack Obama, le  président des États-Unis, plus tard dans la journée.
Demande de l’OTAN
Les navires transportaient 10 000 tonnes d’aide  humanitaire pour Gaza quand ils ont été arraisonnés par des commandos  israéliens.
Les militants qui ont été blessés sont soignés dans des  hôpitaux tandis que les 480 autres ont été arrêtés et soumis à des  interrogatoires.
Quarante-huit militants ont été expulsés vers leurs pays  respectifs.
Le gouvernement israélien a déclaré mardi qu’il  déporterait 124 militants en Jordanie plus tard dans la journée.
Anders Fogh Rasmussen, secrétaire général de l’OTAN, a  appelé mardi Israël à libérer immédiatement les personnes et les bateaux  saisis après le raid.
Rasmussen, prenant la parole après une réunion d’urgence  de l’alliance militaire demandée par la Turquie, a déclaré : « De toute  urgence, je demande ... la libération immédiate des prisonniers civils  et des navires détenus par Israël. » [L’OTAN va commencer à comprendre  les problèmes que vont lui causer à l’intérieur de l’alliance le fait  d’intégrer un état voyou - N.d.T]
La France a également exigé la libération immédiate des  militants.
« La France exige la libération immédiate des bateaux et  de tous les civils qui se trouvaient à bord », a déclaré François  Fillon, le premier ministre, disant que neuf ressortissants français  étaient parmi ceux qui ont été kidnappés.
Enquête des Nations Unies
Plus tôt mardi, le Conseil de sécurité a condamné les  morts [sic] causées par l’attaque d’Israël.
Dans une déclaration officielle adoptée après plus de 10  heures de négociations à huis clos, le Conseil a demandé la libération  immédiate des navires et des civils détenus par Israël et a appelé à une  enquête impartiale [il leur a fallu 10 heures de tractation pour  produire un communiqué aussi minable et insipide ... Erdogan a raison de  dire qu’Israël a vraiment de puissants amis... N.d.T].
La France, la Russie, la Chine et le Royaume-Uni ont  également appelé à la levée du blocus de Gaza.
« Il est plus clair que jamais que les restrictions  israéliennes sur l’accès à la bande de Gaza doivent être levées en  conformité avec la résolution 1860 du Conseil de sécurité, » a déclaré  mardi Mark Lyall Grant, l’ambassadeur britannique.
« La fermeture actuelle est inacceptable et  contre-productive. »
Les États-Unis, allié traditionnel d’Israël, n’ont pas  demandé expressément qu’Israël mette fin à son blocus sur la bande de  Gaza, mais il a laissé entendre que la mesure devrait au moins être  assouplie.
Alejandro Wolff, adjoint au représentant permanent des  États-Unis, a déclaré que Washington était « profondément troublé par la  récente violence et déplore la perte tragique de vies humaines et les  blessures. »
Drapeau blanc
Ces déclarations reflètent la vive désapprobation par la  communauté internationale des événements de lundi en haute mer, lorsque  des soldats israéliens ont pris d’assaut six navires dans les eaux  internationales, à 65 km au large de la côte de Gaza.
Jamal Elshayyal d’Al-Jazira, à bord du navire de tête  Mavi Marmara, déclaré que les soldats ont ouvert le feu, même après que  les passagers aient hissé un drapeau blanc.
Elshayyal serait détenu dans une prison à Tel-Aviv près  de l’aéroport Ben Gourion, en même temps que deux de ses collègues.
Ayman Mohyeldin, correspondant d’Al Jazeera à Ashdod, a  déclaré : « Nous essayons toujours d’obtenir des informations sur ce  qu’il est advenu des passagers. »
1e juin 2010 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet  article à : 
http://english.aljazeera.net/news/m...
Traduction : Claude Zurbach
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Traduction : Claude Zurbach