Pour y installer son "Musée de  la Tolérance" (sic), le centre Simon Wiesenthal a dégagé les  "nuisances", que représentaient des centaines de squelettes inhumés dans  ce cimetière qui date du 12ème siècle. Article De Carole Sandrel.
"Savez-vous ce  qu’on appelle « pestilence » en bon hébreu ? Dans la seule démocratie du  Proche Orient, ce sont des centaines et des centaines de squelettes  autrefois inhumés dans le cimetière central musulman de Jérusalem, qui  date du XIIè siècle.                   
  
Cette « pestilence » doit disparaître fissa parce que le  centre Simon Wiesenthal » prépare la construction d’un « Musée de la  Tolérance », en toute tolérance, doit gommer au passage des morts.  Enfin, pas n’importe lesquels, des morts palestiniens. De sorte que, le  pays au monde qui n’arrête pas de multiplier les manifestations  mémorielles (à temps et à contre temps) a décidé de profaner un lieu,  sacré entre tous, en pays civilisé, mais manifestement pas en Israël.
Voilà pourquoi, dévoile le Ha’aretz, cette  « pestilence » a été évacuée, « clandestinement, au cours de cinq mois  de travaux ininterrompus et exténuants ». La « pestilence » a donc été  dégagée « aussi vite et secrètement que possible », les restes humains  ayant été « évacués » dans une fosse à ciel ouvert.
Le projet est financé par une institution juive au  « panache hollywoodien », celle de Marvien Hier, qui « a amené le  gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger en Israël, pour la  cérémonie préparatoire de ce musée en 2004 ». Ce musée est évidemment  objet de violentes contestations, de recours devant les tribunaux, et de  colère pour les Palestiniens et pour tous ceux qui respectent toutes  les mémoires et pas seulement la mémoire juive. Il y a même des  archéologues qui sont furieux, parce qu’évidemment les méthodes  utilisées pour « évacuer les pestilences » ne respectaient aucune règle.
Ajoutons qu’à Askelon, dans l’enceinte de l’hôpital  Barzilei, les archéologues-iédologues israéliens viennent de fouiller  des tombes sans réussir à y trouver la moindre trace de  « présence  juive ». Que des "paëns", à les en croire ! Est-ce le nouveau nom des  Palestiniens ?  Il est vrai que si on évacue les « pestilences » de  Jérusalem, on ne va pas rendre hommage aux  « pestilences d’Askelon ».
Il fut un temps où Claudel - à qui on parlait de  Tolérance, à propos de l’affaire  Dreyfus, répondait : " La tolérance ?  Il y a des maisons pour ça »...
Carole SANDREL
CAPJPO-EuroPalestine