Malika Malini, pour le Palestine  Monitor
publié le jeudi 20 mai  2010.
http://www.palestinemonitor.org/spip/spip.php?article1405
18 mai 2010
18 mai 2010
Des manifestations ont été organisées cette semaine à travers tous  les territoires palestiniens occupés pour commémorer le 62ème  anniversaire de la Nabka, durant laquelle des centaines de milliers de  Palestiniens ont été déplacés par la force de leurs maisons et de leur  patrie.
Le Palestine Monitor a interviewé la chanteuse palestinienne Rim Banna.
 
Rim Banna chante l’air d’Onadikum,  célèbre ballade de la tradition folklorique palestinienne, tandis que  derrière la scène, l’armée israélienne patrouille à l’entrée  d’Al-Masara. Ce village de Cisjordanie se trouve à 13 km de Bethlehem  et, comme les 8 autres villages de la région, est complètement encerclé  par la colonie israélienne illégale d’Efrat (qui fait partie du bloc  Gush Etzion).
À Al-Masara, vendredi, cette chanteuse palestinienne internationalement connue a ouvert le rassemblement pour la commémoration de la Nakba, événement organisé par le comité local avec le soutien de la Commission de Coordination de la Lutte Populaire et en coopération avec le ministre de la culture, Siham Barghouthi. Comme l’a dit Mahmoud Zawhre, chef du Comité Populaire, "qui dit oppression israélienne dit également oppression de la culture, de la musique et du patrimoine palestiniens".
  Le Palestine Monitor a interviewé la chanteuse palestinienne Rim Banna.
À Al-Masara, vendredi, cette chanteuse palestinienne internationalement connue a ouvert le rassemblement pour la commémoration de la Nakba, événement organisé par le comité local avec le soutien de la Commission de Coordination de la Lutte Populaire et en coopération avec le ministre de la culture, Siham Barghouthi. Comme l’a dit Mahmoud Zawhre, chef du Comité Populaire, "qui dit oppression israélienne dit également oppression de la culture, de la musique et du patrimoine palestiniens".
"La culture nationale fait partie de la résistance populaire, et la  musique est un outil important pour l’affirmation de notre identité  culturelle", affirme Rim, dont le répertoire comprend de la poésie  palestinienne moderne et des chants traditionnels. Grâce à son travail,  beaucoup de chansons et de ritournelles n’ont pas sombré dans l’oubli et  sont toujours très populaires parmi les Palestiniens. "Nous avons notre  histoire, notre patrimoine, nos récits et c’est aussi en préservant  notre culture que nous combattons l’occupation. Regardez ce que nous  avons fait aujourd’hui. Nous avons monté une scène, nous avons chanté et  dansé devant des soldats. La préservation de la culture est essentielle  pour insuffler notre état d’origine aux nouvelles générations, pour  qu’elles se rappellent ce qui est arrivé en 1948 mais également pour  qu’elles jouent un rôle actif dans ce processus de prise de  conscience.". Rim ne se voit pas uniquement comme une artiste : "Je suis  une combattante avant d’être une chanteuse. J’ai un don —ma voix— et je  l’utilise comme une arme contre l’occupation israélienne".
Rim, qui a participé à plusieurs éditions du "Festival de la Journée de la Terre" et d’autres célébrations politiques nationales, trouve l’inspiration de ses chansons dans la souffrance des Palestiniens, et essaie de rendre en musique la vie quotidienne de son peuple. Le 15 mai 2010 marque l’anniversaire de la Nakba, La Grande Catastrophe pour plus de 700 000 Palestiniens, qui ont été exilés de leurs propres terres et maisons en conséquence directe de la fondation de l’état d’Israël. Les trois tentes montées à Al-Masara symbolisent 62 ans de dépossession et rappellent les villages dont les habitants sont devenus des réfugiés.
 
Mêlant art et protestation, la  célébration de la Nakba à Al–Masara a été suivie par d’autres villages  partout en Cisjordanie, à Nebi Saleh, à Ni’lin, à Bi’lin, et aussi, non  loin de là, à Ramallah, où des militants israéliens et internationaux se  sont joints aux Palestiniens pour manifester ensemble près de la  barrière et de la porte qui sépare les villageois de leurs terres  agricoles. Les militants portaient une grosse clé symbolisant le droit  au retour et étaient accompagnés de manifestants habillés en Handala,  créature du caricaturiste Naji Al-Ali, l’enfant réfugié qui reste un  puissant symbole de la lutte du peuple palestinien pour la justice et  l’autodétermination.
Plusieurs événements et rassemblements avaient été organisées pour le vendredi et le samedi : veillées à la bougie dans tous les camps de réfugiés, expos-photos avec images des villages détruits par l’armée sioniste. Des manifestations plus importantes et plus nombreuses se sont déroulées le dimanche et le lundi à Jérusalem, Naplouse, Jénine, Hébron, Jéricho et Ramallah.
Pendant ce temps-là, partout en Israël, le nombre de drapeaux israéliens a doublé, voire triplé, dans le but d’en réaffirmer la fierté nationaliste. Ironiquement, le vendredi, un pavillon israélien flambant neuf flottait sur le capot des véhicules militaires qui bloquaient l’entrée du village d’Al-Masara. Comme Israël célèbre ses 62 ans d’Indépendance, plusieurs organisations des droits de l’homme avaient prévenu que les Israéliens tenteraient encore de priver les Palestiniens du droit sacré de se souvenir de leur histoire tragique. La Knesset israélienne a adopté en première lecture le projet de loi "Nakba" en avril. Cette loi discriminatoire supplémentaire, proposée par le parti nationaliste du [parti de] Libermann, Yisrael Beitenu, annulera des subventions ou prononcera des sanctions économiques contre les groupes qui organisent des commémorations de deuil le jour de la Fête de l’Indépendance en Israël. Le slogan "Leur indépendance, Notre Nakba" sera considéré comme illégal.
http://www.protection-palestine.org/spip.php?article8842
Rim, qui a participé à plusieurs éditions du "Festival de la Journée de la Terre" et d’autres célébrations politiques nationales, trouve l’inspiration de ses chansons dans la souffrance des Palestiniens, et essaie de rendre en musique la vie quotidienne de son peuple. Le 15 mai 2010 marque l’anniversaire de la Nakba, La Grande Catastrophe pour plus de 700 000 Palestiniens, qui ont été exilés de leurs propres terres et maisons en conséquence directe de la fondation de l’état d’Israël. Les trois tentes montées à Al-Masara symbolisent 62 ans de dépossession et rappellent les villages dont les habitants sont devenus des réfugiés.
Plusieurs événements et rassemblements avaient été organisées pour le vendredi et le samedi : veillées à la bougie dans tous les camps de réfugiés, expos-photos avec images des villages détruits par l’armée sioniste. Des manifestations plus importantes et plus nombreuses se sont déroulées le dimanche et le lundi à Jérusalem, Naplouse, Jénine, Hébron, Jéricho et Ramallah.
Pendant ce temps-là, partout en Israël, le nombre de drapeaux israéliens a doublé, voire triplé, dans le but d’en réaffirmer la fierté nationaliste. Ironiquement, le vendredi, un pavillon israélien flambant neuf flottait sur le capot des véhicules militaires qui bloquaient l’entrée du village d’Al-Masara. Comme Israël célèbre ses 62 ans d’Indépendance, plusieurs organisations des droits de l’homme avaient prévenu que les Israéliens tenteraient encore de priver les Palestiniens du droit sacré de se souvenir de leur histoire tragique. La Knesset israélienne a adopté en première lecture le projet de loi "Nakba" en avril. Cette loi discriminatoire supplémentaire, proposée par le parti nationaliste du [parti de] Libermann, Yisrael Beitenu, annulera des subventions ou prononcera des sanctions économiques contre les groupes qui organisent des commémorations de deuil le jour de la Fête de l’Indépendance en Israël. Le slogan "Leur indépendance, Notre Nakba" sera considéré comme illégal.
http://www.protection-palestine.org/spip.php?article8842