L’évolution la plus importante dans cette offensive israélienne 
contre la Bande de Gaza qui se poursuit depuis 6 jours aura été sans 
aucun doute le bombardement de Tel Aviv dans la nuit de samedi à 
dimanche. Sans oublier non plus l’incursion avortée sur une plage de la 
bande de Gaza.
22 tirs dont 4 interceptés
«
 Nous allons bombarder Tel Aviv avec de nouveaux missiles, à  9heures 9 
minutes pile »  a dit un porte-parole des Qassam dans une intervention 
télévisée, retransmise sur plusieurs chaines satellitaires panarabes,  
une heure avant, en appelant les habitants à prendre au sérieux 
l’ultimatum et les medias à braquer leurs cameras. 
Dans les minutes
 qui ont suivi, quelques 10 missiles, des Jaabari-80 (J-80) ont été 
tirés.  Ahmad Jaabari étant un chef des Qassam qui vient d'être tué dans
 un raid israélien.
Or, le sort de tous ces missiles n’a pas été élucidé par les medias 
israéliens. Aucune image ne rend compte du lieu où ils se sont abattus. 
Comme si un black-out est imposé aux medias israéliens pour qu’ils ne 
couvrent pas les conséquences des tirs palestiniens. La télévision 
israélienne quant à elle a diffusé les images d’une attaque contre le 
port de Tel Aviv,  filmant comment les gens prennent la fuite en 
direction des abris avant de reprendre timidement leurs travaux.
Et de rapporter dans une autre dépêche « qu’Israël a recensé 22 
projectiles tombés sur son territoire depuis samedi minuit. Cinq autres 
ont été détruits par la défense anti-aérienne. Au total, 655 roquettes 
ont atteint Israël et 170 ont été interceptées depuis le déclenchement 
des hostilités ».
Un chiffre certes nettement différent de celui publié par l’Onu qui a
 enregistré « plus de 800 tirs de roquettes contre Israël, dont 127 ont 
été interceptés par la défense antimissile ». Une télévision israélienne
 a pour sa part chiffré à 850 les tirs de roquettes palestiniens.
Nos experts contre leurs experts
«  Il était important que nous prouvions à notre ennemi que les 
brigades développent de façon continue leurs capacités , que la bataille
 se poursuit entre nous, et que dans la guerre de cerveaux que nous 
livrons, nos experts ont réalisé des exploits sur les experts du dôme 
d’acier qu’ils transformeront en un dôme de papier qui n’apportera que 
l’échec et la déception à l’entité sioniste usurpatrice », explique le 
communique des Qassam.
A noter que les tirs de ces roquettes a eu lieu au moment où les F-16
 survolaient le ciel de la bande de Gaza, comme l’a indiqué la chaine de
 télévision qatarie al-Jazeera.
Une incursion avortée
La version officielle israélienne sur l’incursion qu’une unité commando a 
effectuée au nord de la Bande de Gaza ne semble pas non plus très claire.
Il y est question « d’un commando de la marine israélienne qui a 
débarqué sur une plage  pour détruire un site de lancement de roquettes.
 "La mission a été menée à bien", a annoncé l'armée, précisant que 
quatre soldats avaient été légèrement blessés dans des échanges de tirs.
Côté paletiniens l’incursion a été révélée par les deux mouvements de
 résistance Hamas et Jihad islamique. Tous deux fait état d’accrochages 
dans la région de Soudaniyyé au nord-ouest de la ville de Gaza, contre 
une unité israélienne.
Selon un communiqué du Hamas, ses combattants ont découvert à 
l'avance l'incursion. "A peine le commando a-t-il mis les pieds sur la 
plage, qu'il a fait l'objet d'un déluge de tirs de feu, et des cris ont 
ete entendus", est-il ecrit dans le communiqué, selon l'agence Palestine-24. le Hamas a accusé l'armée israélienne de ne pas dévoiler ce qui s'est passé réellement.
Le Maariv semble soutenir cette version : « dans cette opération 
commando, les soldats israéliens n’ont pas eu le dernier mot », a-t-il 
écrit ce dimanche.
167 martyrs : des familles et des handicapées  
 Dans
 la nuit de samedi à dimanche, Israël a effectué plus de 20 raids 
aériens, portant à 1.330 le nombre des cibles attaquées depuis le début 
de l'opération il y a six jours.
Israël qualifie les cibles frappées comme étant des cibles « 
terroristes » du Hamas, - les lance-roquettes, centres de commandement 
ou d'entraînement, bureaux des institutions-.
Alors que l’ONU par la voix du bureau de l'ONU chargé des Affaires 
humanitaires, assure que 70% des victimes sont des civils, dont 21% 
d’enfants.
L'agence assure aussi que les raids touchent aussi des terres agricoles.
Le bilan des victimes s’élève jusqu’à l’écriture de ce papier à 167 
martyrs selon l’agence Maan et 165 selon l’AFP et à  plus de 1.100 
blessés.
Samedi, le plus meurtrier
Samedi a été le jour le plus meurtrier avec 52 palestiniens tués, selon des sources palestiniennes citées par l’AFP.
 Le général de police visé a été blessé et se trouvait dimanche dans un état critique, tout comme une 
cinquantaine des Palestiniens blessés dans les frappes israéliennes.
Dans une autre attaque également dans la soirée, trois personnes ont été tuées à Rafah (sud) et une autre à Jabaliya.
Tôt le matin du samedi, deux femmes lourdement handicapées, Souha 
Abou Saada et Ola Washahi, avaient péri dans un raid contre leur foyer à
 Beit Lahiya (nord). Trois patients et un employé du centre ont été 
blessés.
Dans la journée, dans le quartier Cheikh Radouane, dans l'ouest de la
 vaste agglomération de Gaza, six Palestiniens ont trouvé la mort. Ces 
six hommes, âgés de 21 à 58 ans, étaient assis dans la rue de
vant leur maison lorsqu'ils ont été touchés par le tir.    
Parmi les victimes des raids figurent deux neveux du dirigeant du 
Hamas dans l'enclave, Ismaïl Haniyeh, selon des voisins qui les 
ont identifiés comme étant Nidal et Alaa Malach.   
 Dans
 la ville de Gaza, à El-Bouerij (centre) et à Jabaliya (nord), huit 
autres personnes ont péri dans une série de frappes israéliennes 
survenues dans l'après-midi. Trois autres Palestiniens ont été tués dans
 un raid à l'ouest de Gaza, de même que trois déjà dans le quartier de 
Touffah.
Dimanche : 3 martyrs et un collaborateur 
Pour
 ce dimanche, jusqu’à l’écriture de ce papier, il est question de trois 
martyrs. Un adolescent de 14 ans tué à l’aube dans une frappe contre une
 maison à Jabaliya (nord), et une femme est morte dans un raid contre le
 camp de réfugiés de Maghazi (centre), a expliqué Achraf al-Qoudra, 
porte-parole des services de secours palestiniens.
En outre, un homme blessé dans une frappe plus ancienne a succombé à 
ses blessures, ce qui porte le bilan total à 165 morts et plus de 1.000 
blessés, a ajouté M. Qoudra.
De plus, selon des témoins, des hommes armés ont abattu un autre 
homme en pleine rue à Rafah (sud). Il pourrait s'agir de l'exécution 
d'une personne soupçonnée de collaboration avec Israël. Aucun des 
groupes armés de Gaza n'a revendiqué ce meurtre dans l'immédiat.
Pour leur part, les factions de la résistance ont revendiqué des tirs de roquettes contre les colonies israéliennes :
4 roquettes Grad et 4 Qassam contre Ashkelon, pour les brigades 
Qassam ; et 5 roquettes Grad sur Bir-essabea (Beersheba) et Netivot pour
 les brigades alQuds ; et 2 Grad sur Netivot et Ashdod pour les brigades
 al-Aqsa.
Les brigades al-Quds ont aussi revendiqué avoir tiré un missile Cornet contre un Jeep militaire israélien à l'est de Rafah.  
Des menaces et des tracts   
Devant le conseil des ministres, le Premier ministre Benjamin 
Netanyahu a promis qu'Israël frapperait "le Hamas avec de plus en plus 
d'intensité", accusant le mouvement islamiste, qui contrôle Gaza depuis 
2007, d'utiliser "la population comme un bouclier humain".
" Nous ne savons pas quand l'opération se terminera, elle pourriat durer longtemps", a-t-il toutefois tempéré.
Selon la radio israélienne, la rencontre ministérielle israélienne 
s'est déroulée dans une chambre fortifiée du ministère israélien de la 
Défense.
"Ces tracts demandent aux résidents de s'éloigner, pour leur sécurité, des activistes du Hamas et des sites où ils opèrent", a-t-elle expliqué.
Le porte-parole de l'armée, le général Moty Almoz, a assuré que les Palestiniens devaient prendre "cette menace au sérieux" et qu'il ne s'agissait pas "d'une mesure psychologique".
A la mi-journée, des milliers de Gazaouis fuyaient le nord du 
territoire en voiture, à dos d'âne, à pied ou en charrette à cheval, 
emportant ce qu'ils pouvaient avec eux, selon des journalistes de l'AFP.
Beaucoup n'avaient
pas
 vu les tracts mais avaient choisi de fuir après une nuit d'épouvante. 
"Il y a eu tellement de bombardements que personne ne pouvait dormir, 
c'était terrifiant", a raconté Farid.
Quelque 4.000 habitants se sont réfugiés dans huit écoles locales gérées par l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unwra).
Quelque 4.000 habitants se sont réfugiés dans huit écoles locales gérées par l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unwra).
L'armée a rappelé
 40.000 réservistes pour remplacer des soldats du contingent déployés 
sur d'autres fronts afin de disposer de renforts à proximité de la bande
 de Gaza. Des cohortes de chars et de pièces d'artilleries ont également
 été ostensiblement déployées près de l'enclave palestinienne.
http://www.almanar.com.lb
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