Gilles Paris
Qui  peut parler pour les Palestiniens ? C’est le sujet qu’évoque le site  electronic intifada au détour d’une recension d’un livre du journaliste  du Haaretz Gideon Levy . Ce dernier est qualifié parfois par les  pro-palestiniens de “dissident” israélien compte tenu de son travail sur  le conflit israélo-palestinien.
Réputé pour sa radicalité s’agissant du conflit, le site  electronic intifada est manifestement gêné de voir les intérêts  palestiniens défendus à sa manière par une “plume” de l’autre camp, ou  plus généralement par le truchement d’une tierce partie, journalistes,  humanitaires ou militants de l’extérieur. Ce qui conduit l’auteur de la  recension (au final assez vacharde) de déplorer le très faible nombre  d’ouvrages en anglais consacré à ce conflit écrits par des Palestiniens  et des Arabes.
Ce désert éditorial ne permettrait pas de prendre  conscience de la réalité dans laquelle évoluent les Palestiniens. Une  remarque qui vaut également pour la France, à de très rares exceptions  comme celle de Raja Shehadeh dont nous avions rendu compte ici. [1]
[1]  de nombreux ouvrages palestiniens - romans, poésie ou politique-   existent, en français ou en anglais : Darwich bien sûr, le poète, le  regretté Saïd, Kanafani ou Emile Hariri, la grande Fadwa Touqan,  malheureusement disparus, mais aussi Souad Amiry, Hanane Ashraoui,  Adania Shibli, Houssein al-Barghouti, Sahar Khalifa...