La Palestine, qui est sous occupation et agression israélienne depuis plus de 60 ans, est devenue le centre de l'attention du monde qui cherche à comprendre la réalité de l'occupation et son impact sur la vie des Palestiniens.
Les affrontements qui éclatent entre les Palestiniens et les forces israéliennes ont eu l'attention dans la presse mondiale.
L'occupation
 israélienne utilise une grande variété d'armes contre les Palestiniens 
avec comme conséquences habituelles des morts ou des blessés. Une de ses
 armes à mort lente est le gaz lacrymogène.
En déambulant dans les
 rues de Bethléem, en particulier dans les camps de réfugiés, on 
retrouve facilement les vestiges de ces grenades. La plupart du temps, 
ces douilles se retrouvent dans les maisons des Palestiniens, ramassées 
par leurs enfants durant leurs jeux. On peut également observer l'impact
 du gaz lacrymogène sur la santé des Palestiniens, en particulier les 
enfants qui peuvent développer des maladies comme le cancer, l'asthme, 
les allergies.
Le gaz lacrymogène est une arme chimique non-létale
 qui irrite les nerfs de la cornée et qui cause douleur, pleurs, et même
 aveuglement. Les grenades utilisées à des fins de guerre chimique sont 
interdites par de nombreux traités internationaux.
Salah Ajarmeh, 
Directeur du Lajee Center dans le camp de Aïda explique l'impact des gaz
 lacrymogènes sur les Palestiniens et leurs enfants. « Récemment, le 
camp de Aïda a été le théâtre de violents affrontements. Les soldats 
israéliens tirent énormément de grenades lacrymogènes. La gaz s'infiltre
 dans les maisons du camp et dans les hôpitaux proches du camp. Les 
soldats tirent plus de 300 grenades lacrymogènes chaque jour. »
Et
 de continuer : « On ne peut empêcher les enfants de jouer. Nous 
essayons de leur garantir un endroit sur pour jouer, mais quand les 
Israéliens attaquent les civils sans avertissement, cela ne nous laisse 
aucune chance de vivre dans une zone paisible et sure. »
Salah 
explique que ces grenades lacrymogènes portent la marque « Made in 
USA ». Et d'appeler les États-Unis à cesser leurs livraisons à Israël de
 ce type d'armes interdites : « Nous appelons la Communauté 
Internationale et la Cour de justice internationale à exercer des 
pressions sur l'occupation israélienne pour qu'elle arrête d'utiliser 
des gaz lacrymogènes et de tirer sur les civils »
Le Dr. Hiyam 
Marzouqa, médecin chef de l'Hôpital des enfants Caritas, parle de deux 
incidents résultant tous deux des gaz lacrymogènes tirés dans le camp de
 Aïda et la zone de la Tombe de Rachel proche de l'hôpital. « Nous avons
 des prématurés et d'autres enfants souffrant de difficultés 
respiratoires et l'inhalation de gaz lacrymogène peut mener à leur mort.
 Le gaz s'infiltre dans l'hôpital par le système d'air conditionné et 
c'est une dangereuse situation qui peut mener à de sérieux problèmes de 
santé », ajoute-t-elle.
Des civils palestiniens ont expliqué à PNN leur propre expérience avec les gaz lacrymogènes et leur impact sur leur vie.
Abbas
 Thaher témoigne : « Il y a beaucoup d'enfants dans le camp, dans ma 
maison ils sont six. Le gaz affecte les enfants et c'est impossible à 
prévenir. La situation dans la camp est épouvantable, les soldats tirent
 du gaz partout sans prendre en considération que ce sont des civils qui
 vivent dans le camp. Ils cherchent juste à nous blesser. Nos 
souffrances durent depuis 66 ans et tout le monde le sait. Nous 
souffrons depuis 1948, depuis que nous avons été déportés de nos 
terres... Nous respectons toutes les nations du monde mais nous rejetons
 la politique des gouvernements »
Manal Hassanat,vit dans le camp 
de Aïda, elle témoigne : « Le camp est sans arrêt exposé à des 
confrontations. Un jour nous étions assis à la maison lorsqu'une grenade
 lacrymogène a brisé la fenêtre. Les enfants étaient très affectés par 
le gaz et ont commencé à vomir. Nous avons évacué la maison 
immédiatement. Nous appelons toutes les parties concernées, les 
associations des droits de l'homme et de l'enfance d'intervenir. Les gaz
 lacrymogène ont une grande influence sur nos vies et à long terme ont 
un impact sur la santé de la population. Mes enfants souffrent de 
problème de respiration et d'allergies »
Un jeune garçon qui 
habite le camp de Aïda témoigne : « les confrontations éclatent sans 
arrêt. Un jour j'ai inhalé du gaz et je suis tombé inconscient. On m'a 
transporté à l'hôpital. Je souffre d'asthme et le gaz affecte ma 
santé. » Et de continuer : « Je ne veux plus vivre, c'est une situation 
insupportable. Il y a deux jours, un enfant a été blessé devant moi »
Les
 Palestiniens continuent de souffrir de l'occupation israélienne, de sa 
politique illégale et de ses attaques. Leur message : « Nous voulons 
juste vivre en paix sur notre terre »