L’Autorité Palestinienne a célébré la Journée Internationale des Femmes à
sa manière, avec la promotion d’une unité de « maintien de l’ordre »
entièrement féminine.
« Le concept est né en
2009, lorsque nous nous sommes retrouvés face à une manifestation de
femmes dans les rues d’Hébron, et que nos policiers hommes n’ont pas osé
réprimer. Vous savez, notre société est encore très conservatrice »,
déclare à l’AFP, toute honte bue, le colonel Ramadan Awad, l’un des
responsables de la police de Mahmoud Abbas.
L’entrainement de cette unité féminine montre bien à quoi cette force
est destinée : réprimer la population locale, et certainement pas la
protéger contre les violences de l’armée d’occupation israélienne.
Ainsi, lorsque le reporter de l’AFP arrive à l’école de police, près
de Jéricho, les élèves, casquées et équipées de matraques, se préparent à
charger … des lanceurs de pierres !
Pas peu fière de ce nouveau « progrès » de la condition féminine, la
lieutenant Naema Shalafat décrit ses élèves comme « aussi compétents que
les hommes pour procéder à des arrestations, fouiller les voitures et
perquisitionner les maisons », soit exactement la même besogne que celle
effectuée par l’armée israélienne.
Pendant que cette force de collabos s’entraîne, l’armée d’occupation
tue : au cours de la seule journée de lundi, elle a abattu deux hommes
désarmés, un magistrat jordano-palestinien au poste dit « frontière »
sur le Pont Allenby, et un jeune lanceur de pierres près de Ramallah.
CAPJPO-EuroPalestine