Pages

mardi 11 mars 2014

Les enfants à risque exposés aux gaz lacrymogènes israéliens risquent la mort

La Palestine, qui est sous occupation et agression israélienne depuis plus de 60 ans, est devenue le centre de l'attention du monde qui cherche à comprendre la réalité de l'occupation et son impact sur la vie des Palestiniens.
Les affrontements qui éclatent entre les Palestiniens et les forces israéliennes ont eu l'attention dans la presse mondiale.
L'occupation israélienne utilise une grande variété d'armes contre les Palestiniens avec comme conséquences habituelles des morts ou des blessés. Une de ses armes à mort lente est le gaz lacrymogène.
En déambulant dans les rues de Bethléem, en particulier dans les camps de réfugiés, on retrouve facilement les vestiges de ces grenades. La plupart du temps, ces douilles se retrouvent dans les maisons des Palestiniens, ramassées par leurs enfants durant leurs jeux. On peut également observer l'impact du gaz lacrymogène sur la santé des Palestiniens, en particulier les enfants qui peuvent développer des maladies comme le cancer, l'asthme, les allergies.
Le gaz lacrymogène est une arme chimique non-létale qui irrite les nerfs de la cornée et qui cause douleur, pleurs, et même aveuglement. Les grenades utilisées à des fins de guerre chimique sont interdites par de nombreux traités internationaux.
Salah Ajarmeh, Directeur du Lajee Center dans le camp de Aïda explique l'impact des gaz lacrymogènes sur les Palestiniens et leurs enfants. « Récemment, le camp de Aïda a été le théâtre de violents affrontements. Les soldats israéliens tirent énormément de grenades lacrymogènes. La gaz s'infiltre dans les maisons du camp et dans les hôpitaux proches du camp. Les soldats tirent plus de 300 grenades lacrymogènes chaque jour. »
Et de continuer : « On ne peut empêcher les enfants de jouer. Nous essayons de leur garantir un endroit sur pour jouer, mais quand les Israéliens attaquent les civils sans avertissement, cela ne nous laisse aucune chance de vivre dans une zone paisible et sure. »
Salah explique que ces grenades lacrymogènes portent la marque « Made in USA ». Et d'appeler les États-Unis à cesser leurs livraisons à Israël de ce type d'armes interdites : « Nous appelons la Communauté Internationale et la Cour de justice internationale à exercer des pressions sur l'occupation israélienne pour qu'elle arrête d'utiliser des gaz lacrymogènes et de tirer sur les civils »
Le Dr. Hiyam Marzouqa, médecin chef de l'Hôpital des enfants Caritas, parle de deux incidents résultant tous deux des gaz lacrymogènes tirés dans le camp de Aïda et la zone de la Tombe de Rachel proche de l'hôpital. « Nous avons des prématurés et d'autres enfants souffrant de difficultés respiratoires et l'inhalation de gaz lacrymogène peut mener à leur mort. Le gaz s'infiltre dans l'hôpital par le système d'air conditionné et c'est une dangereuse situation qui peut mener à de sérieux problèmes de santé », ajoute-t-elle.
Des civils palestiniens ont expliqué à PNN leur propre expérience avec les gaz lacrymogènes et leur impact sur leur vie.
Abbas Thaher témoigne : « Il y a beaucoup d'enfants dans le camp, dans ma maison ils sont six. Le gaz affecte les enfants et c'est impossible à prévenir. La situation dans la camp est épouvantable, les soldats tirent du gaz partout sans prendre en considération que ce sont des civils qui vivent dans le camp. Ils cherchent juste à nous blesser. Nos souffrances durent depuis 66 ans et tout le monde le sait. Nous souffrons depuis 1948, depuis que nous avons été déportés de nos terres... Nous respectons toutes les nations du monde mais nous rejetons la politique des gouvernements »
Manal Hassanat,vit dans le camp de Aïda, elle témoigne : « Le camp est sans arrêt exposé à des confrontations. Un jour nous étions assis à la maison lorsqu'une grenade lacrymogène a brisé la fenêtre. Les enfants étaient très affectés par le gaz et ont commencé à vomir. Nous avons évacué la maison immédiatement. Nous appelons toutes les parties concernées, les associations des droits de l'homme et de l'enfance d'intervenir. Les gaz lacrymogène ont une grande influence sur nos vies et à long terme ont un impact sur la santé de la population. Mes enfants souffrent de problème de respiration et d'allergies »
Un jeune garçon qui habite le camp de Aïda témoigne : « les confrontations éclatent sans arrêt. Un jour j'ai inhalé du gaz et je suis tombé inconscient. On m'a transporté à l'hôpital. Je souffre d'asthme et le gaz affecte ma santé. » Et de continuer : « Je ne veux plus vivre, c'est une situation insupportable. Il y a deux jours, un enfant a été blessé devant moi »
Les Palestiniens continuent de souffrir de l'occupation israélienne, de sa politique illégale et de ses attaques. Leur message : « Nous voulons juste vivre en paix sur notre terre »