AFPS
          Ce n’est plus seulement une politique d’impunité des violations  du droit international par Israël. C’est très directement de la  complicité active d’un Etat européen. Vendredi 1 er juillet, les  autorités grecques ont interdit tout départ de ses ports des bateaux de  la « flottille internationale de la liberté II » à destination de la  bande de Gaza illégalement soumis, depuis 5 ans, à un blocus condamné  pourtant par la Communauté internationale et l’Union européenne.         
Alors que les États se refusent à prendre leurs  responsabilités pour faire respecter le droit, les citoyens du monde, au  nom du droit et de la paix, exigent la levée du siège et sont décidés à  faire briser le blocus par leur solidarité humaine et non-violente. Les  centaines de milliers de citoyens qui se sont mobilisés de par le monde  pour le départ de cette flottille ont délégué 300 d’entre eux, de 22  pays, sur les bateaux de la flottille.
Les autorités grecques ont annoncé son interdiction vendredi dernier, une heure avant le départ du bateau américain l’Audacity of hope,  lequel transporte 3000 lettres de soutien destinées à la population du  territoire de Gaza. Celui-ci a été arraisonné par les garde-côtes grecs.  Le capitaine a été arrêté et est traduit devant la justice pour  « crime » ! Une interdiction et une arrestation qui ne reposent sur  aucune base juridique, tout au contraire, et qui ne fait que mettre en  lumière le fait qu’Athènes a cédé aux exigences de Tel-Aviv avec le  soutien du Quartette (États-Unis, Union Européenne, Russie, ONU).
L’impunité est un obstacle à la paix. En mai 2010, les  troupes israéliennes ont stoppé une flottille similaire par un raid de  commandos sur un des bateaux turcs, assassinant neuf personnes. La  complicité est, elle, une entrave active et inadmissible à l’avènement  de la paix.
Déjà, deux bateaux ont été sabotés, des passeports de  militants dérobés, des ordinateurs attaqués. Que les dirigeants  israéliens veuillent tenter de déléguer leur politique du crime de  guerre n’est pas pour étonner. Que des États européens s’y soumettent ne  fera que renforcer la mobilisation citoyenne pour défendre le droit  international bafoué, pour défendre les droits du peuple palestinien.
Au sud comme au nord de la Méditerranée, les peuples se  soulèvent pour réclamer la liberté, la justice, le droit, la fin des  politiques dictatoriales de clans prédateurs. Le blocus de la bande de  Gaza est une folie, le soutien actif d’États européens à cet  anachronisme criminel ne saurait durer.
L’Europe doit agir. Pour permettre à cette flottille de  la liberté d’apporter le message de droit, de justice, de liberté de  toute l’Europe à la population de Gaza et à tout le peuple palestinien.  La « Mare Nostrum » ne saurait devenir la « Mare israelum ».
De nombreuses manifestations ont déjà eu lieu dans toute  la France pour exiger le départ de la flottille. Des rassemblements  larges et déterminés se dérouleront mercredi prochain dans un très grand  nombre de villes françaises pour soutenir nos amis en Grèce et exiger  la levée du blocus qui les frappe.
L’AFPS appelle tou-te-s les citoyen-ne-s épris de paix  et de justice à amplifier cette mobilisation et notamment à intervenir  auprès du ministère des Affaires étrangères et du gouvernement français  pour qu’ils appuient le départ des bateaux, en particulier en  intervenant auprès des autorités grecques .
L’un des bateaux français s’appelle « Dignité ». Ce  n’est pas un hasard. C’est notre aspiration commune, sur les deux rives  de la Méditerranée.
Paris, le 3 juillet 2011.