| [ 24/11/2010 - 23:28 ] | 
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|             Gaza – CPI « Le chef défunt Abou Ammar (Yasser Arafat)  était encerclé dans son siège d’Al-Moqattaa et ne faisait que  l’observer, sans rien faire. Je voudrais poser une question, une seule :  Qui a tué Abou Ammar ? J’ai le droit de le faire, étant le fild du mouvement du Fatah. J’ai le droit aussi de connaître la réponse. » Ainsi a parlé le jeune Palestinien Adham Abdou  Al-Rahman, 22 ans, étudiant à l’université d’Al-Azhar de Gaza lorsque  l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) lui a demandé  son avis sur le départ d’Abou Ammar, à l’occasion de sa sixième  commémoration. « Pourquoi ce silence face à un sujet tant important ? C’était un assassinat programmé du chef du mouvement du Fatah », dit-il.      Qui se trouve derrière son assassinat ?    Pour sa part, Raïd Hachach, 23 ans, croit qu’il y a des traîtres derrière cet assassinat mené avec tant de petitesse. Il accuse Mohammed Dahlan et sa tendance. Il leur pose la question : « Si vous aimez le Fatah, pourquoi donc refusez-vous d’ouvrir le dossier de l’assassinat du Président ? » Malheureusement, ajoute Hachach, Abou  Mazen (le président sortant de l’autorité palestinienne), lui aussi, se  garde un silence de mort.      L’encerclement d’Arafat    Plus les opérations martyres  s’intensifiaient à l’intérieur de l’Entité sioniste, plus l’encerclement  du défunt Arafat se renforçait. Et même si Arafat condamnait ces  opérations, Ariel Sharon, premier ministre israélien de l’époque, lui  portait la responsabilité de ce qui se passait. Les Israéliens lui  interdisait de quitter Ramallah. Il s’est vu privé d’aller participer au  sommet arabe de Beyrouth, le 26 mars 2002, craignant ne pouvoir  retourner dans les territoires palestiniens. Et quelques jours plus tard, le 29 mars  plus exactement, les forces israéliennes d'occupation l’ont encerclé,  lui et 480 personnes. L’armée israélienne tirait un coup par-ci, un  autre par-là. Elle perforait un mur par-ci, un mur par-là. Arafat ne  pouvait rien faire.             Son état de santé         Peu de temps après, son appareil digestif  est tombé malade. Son état de santé a connu une détérioration rapide en  octobre 2004. En hélicoptère, il a été transporté vers la Jordanie. Puis  il a atterri dans l’hôpital parisien de Bercy, le 29 octobre 2004. Et  sur le petit écran, Arafat s’est avéré fatigué, épuisé, très malade.             La disparition d’Arafat         D’un seul coup, les agences de presse  occidentales se sont mises à parler de sa mort, au moment où les  responsables palestiniens la démentaient. Le 4 novembre 2004, la  télévision israélienne a annoncé sa mort clinique et a dit que ses  organes vitaux fonctionnaient via des machines. C’est le 11 novembre 2004 que sa mort a finalement été annoncée. Il a été enterré dans son siège de Ramallah.      Le Fatah adopte un seul choix    Beaucoup de monde, d’Arabes, de Palestiniens croient toujours que Yasser Arafat a été volontairement intoxiqué. Dr. Achraf Al-Kordi, son médecin particulier, n’écarte pas une telle possibilité.      Une génération perdue    Mais les chefs du mouvement du Fatah ont fermé le dossier de la disparition  d’Arafat, ce qui peut laisser penser qu’on a voulu se débarrasser de  lui pour des raisons partisanes s’accordant avec des volontés  américano-sionistes. Quelques années plus tard, les chefs  refusent toujours d’ouvrir le dossier de la mort d’Arafat ; apparemment,  ils ont peur que leur responsabilité ne soit dévoilée. D’autres  responsables ont préféré se calmer et se retirer du mouvement qui avait  laissé tomber la résistance et qui ne pense plus à rien, à part aux  négociations avec les occupants israéliens, rien qu’aux négociations.  Les jeunes du Fatah  restent désorientés, déboussolés, décontenancés : leur grand chef, pour  qui ils étaient prêts à tout faire, est mort, sans que l’on sache  comment. Et le silence règne.  |