L’émissaire      américain, Georges Mitchell,      s’apprête à      retourner       dans la région la      semaine       prochaine au moment où la      polémique       sur les colonies juives      reprend de plus belle.
Depuis       la reprise des négociations      indirectes       entre Palestiniens      et       Israéliens, rien      n’a filtré      du contenu       de ces       pourparlers et l’on       ignore si des      progrès ont      été       réalisés. Peut-être      faudra-t-il       attendre la prochaine      rencontre       entre le président      palestinien       Mahmoud Abbass      et l’envoyé      spécial       américain George Mitchell le 1er       juillet à      Ramallah, pour savoir      si des       progrès tangibles seront      annoncés.       C’est un haut      responsable       palestinien ayant      requis       l’anonymat qui a annoncé      que cette      rencontre aura lieu,      alors que       Washington a fait savoir que son      envoyé       spécial sera de retour      dans la       région la semaine      prochaine.       Auparavant, le président      Abbass       avait affirmé      qu’il était        prêt à engager des      négociations      directes avec      Israël en       cas de      progrès       dans les discussions indirectes      menées par       l’intermédiaire de George Mitchell. « Notre condition       de base (pour la reprise des       négociations directes)      est      l’arrêt total de la      colonisation      israélienne,      c’est       pourquoi nous      menons des       négociations indirectes       », a dit le       président de l’Autorité      palestinienne aux      journalistes      à Ramallah.        « Mais nous      avons dit      que s’il       y avait des       progrès durant la      période de       quatre mois,      fixée par la      Ligue arabe        pour ces       négociations (indirectes),       au cours       desquelles nous      discuterons des      frontières et de la      sécurité,       alors rien      ne nous      empêchera       d’entamer des négociations      directes », a-t-il      ajouté. M.       Abbass a fait ces      déclarations      à       l’approche d’une      autre       rencontre       cruciale :      celle qui       doit avoir lieu le 6      juillet à       Washington entre le      président       américain Barack      Obama et le premier      ministre       israélien, Benyamin       Netanyahu.      
      Or, le      climat sur       place n’augure de      rien de       positif. A l’approche de      ces       rencontres, le parti de      Benyamin Netanyahu, le      Likoud (droite),        a approuvé la      poursuite de la      colonisation en      Cisjordanie       occupée au terme      du gel       décrété jusqu’au 26      septembre       prochain.       Cette       résolution réaffirme la      politique       du Likoud en      matière de colonies, sans      mentionner       explicitement l’échéance       de septembre. « Le      comité central      du Likoud      est favorable      à la       poursuite de la construction partout en      Eretz       Israël (le Grand Israël),      notamment       dans le Néguev et en      Galilée,       dans le Grand Jérusalem       et en Judée-Samarie »,      dit le communiqué. « Le      comité central      appelle les       représentants de toutes      ses institutions et      tous ses      élus à      agir       conformément à      l’esprit de       cette motion et à faire      progresser le      développement de la      colonisation en      Judée-Samarie (Cisjordanie)        », a encore indiqué      ce      texte. M. Netanyahu      n’était pas       présent lors      du vote à       mains levées, non plus      que la       plupart de ses      ministres       afin, selon les      médias       israéliens, de ne pas se      mettre à       dos l’administration      américaine       avant sa      rencontre avec M.      Obama. M. Netanyahu      avait       décrété en novembre un       gel de la colonisation de 10      mois, sous       la pression des      Etats-Unis en      vue de       faciliter une reprise des      négociations avec      l’Autorité       palestinienne de Mahmoud      Abbass       bloquées depuis      l’opération       israélienne dans la      bande de Gaza de      l’hiver 2008-2009. Le premier      ministre       avait toutefois      tenu à      souligner       que ce gel, qui      ne       concernait pas Jérusalem-Est      annexée,       était « provisoire » et      que les       activités de colonisation      reprendraient      dès son expiration.
      Par      ailleurs,       sur le terrain, la tension       est       extrême. Des heurts      ont opposé      dimanche       soir la police israélienne      à environ 200      manifestants      palestiniens      dans un      quartier à      majorité       arabe de Jérusalem-Est      où est      prévu un       projet archéologique      controversé, a      déclaré un       porte-parole de la police. Les       affrontements se sont      produits à      Silwan, où       la mairie de      Jérusalem a       donné son feu      vert à      un projet      archéologique      controversé       prévoyant la destruction de 22 habitations      palestiniennes.
            Une      commission pour la      forme
            Il      ne faut      donc pas       s’attendre à des miracles      dans un tel      climat. Un      climat       également extrêmement      tendu       depuis l’attaque      israélienne       contre la flottille de la      paix le 31       mai dernier et les multiples       appels à la      levée du      blocus       contre Gaza qui s’ensuivirent.       Certes, la commission publique      mise en place par      Israël pour examiner les aspects      juridiques de      l’interception      sanglante de      cette       flottille humanitaire      s’est       réunie lundi pour la       première fois au      complet à      Jérusalem       dans une séance qui sera      consacrée au      calendrier et aux affaires de      procédure. Or,      là aussi,       on ne       s’attend pas à       grand-chose de cette commission      composée de       cinq membres,      dont deux      observateurs      étrangers qui      n’ont pas le      droit de vote. Le      mandat de       cette commission, dont      Israël a      accepté la       création sous      pression des      Etats-Unis,       est en effet      limité. En      effet, son       président peut      décider       d’exclure les observateurs      étrangers de la communication de      certains documents      ou       informations s’il «      estime que      leur divulgation      nuirait       très probablement      à la       sécurité nationale      ou aux relations      diplomatiques »      d’Israël.
      La       commission devra      déterminer la      validité, au regard      du droit       international, du      blocus maritime      imposé par       Israël à la      bande de Gaza et      du raid       contre la flottille      d’aide pro-palestinienne      dans les       eaux internationales,      ainsi que       les actes des participants et       des organisateurs de      l’expédition maritime. Elle      va       interroger le premier ministre,      Benyamin Netanyahu, le      ministre de la      Défense,       Ehud Barak,      ainsi que       les cinq       autres membres      du « Forum des      sept       ministres », regroupant       les principaux      membres du      gouvernement, qui a      donné son       feu vert      à       l’abordage. Des      procédures de façades qui      n’aboutiront      probablement      à aucune      mesure       juste.
      Abir      Taleb