Au vu du rapprochement entre la Russie et Israël dans la sphère  économique et touristique, la confiance politique entre les deux pays  manifeste un certain retard, a annoncé dimanche à Jérusalem lors de  l'ouverture du Congrès mondial de la presse russe le ministre israélien  des Affaires étrangères Avigdor Lieberman.
"Il est regrettable que les rythmes de notre rapprochement dans  l'économie, la culture et le tourisme ne coïncident pas avec le niveau  de confiance et de compréhension mutuelle dans la sphère politique… Ce  n'est pas à moi, humble travailleur de l'Orient, d'évaluer toute la  complexité et le multilatéralisme de la politique russe, bien des choses  dépendent du lieu, de l'entourage et des interprétations", a-t-il  déclaré dans son discours.
Ayant blâmé en public il y a deux semaines les rapports entre les  autorités russes et le mouvement islamiste palestinien Hamas et les  nouveaux contrats de fourniture d'armes à la Syrie, M.Lieberman s'est  abstenu cette fois de critiquer plus concrètement Moscou.
Au lieu de cela, le chef de la diplomatie israélienne a cité le  dernier ambassadeur de l'URSS et le premier de Russie en Israël,  Alexandre Bovine, qui dans ses mémoires avait mentionné et mis en doute  les sympathies proarabes observées au sein de la diplomatie russe.  M.Bovine avait alors exhorté à élaborer les nouveaux paramètres de la  politique proche-orientale et proposé d'organiser un brainstorming à  l'intention des employés du ministère des Affaires étrangères.
"Cette année Alexandre Bovine aurait eu 80 ans. Il est peut-être  temps de tenir une telle conférence en Russie ou en Israël? Elle  pourrait déboucher sur plus de compréhension mutuelle si ce n'est pas au  niveau de nos peuples, au moins au niveau de nos diplomaties", a conclu  Avigdor Lieberman.