11/04/2010
  Photo d'archives du premier sommet de l'Union pour la Méditerranée qui a  réuni, le 13 juillet 2008, à Paris, 43 chefs d'État ou de gouvernement.   
       L'Espagne prépare avec la France et l'Égypte une relance du processus  de paix au Proche-Orient à l'occasion d'un sommet de plus de quarante  pays de la Méditerranée prévu en juin à Barcelone, a déclaré le ministre  espagnol des Affaires étrangères samedi à Paris.
              
Quarante-trois chefs d'État et  gouvernement vont être invités au deuxième sommet de l'Union pour la  Méditérranée (UPM) le 7 juin dans la ville d'Espagne qui accueille le  secrétariat de cette organisation créée il y a deux ans à Paris par  l'Égypte et la France.
"Nous sommes  en train de parler avec nos amis français et égyptiens, co-présidents  de l'UPM pour lancer une initiative politique, pour qu'on puisse faire  redémarrer le processus de paix au Proche-Orient", a dit M. Miguel  Anglel Moratinos à un forum sur la Méditerranée à Paris.
Les  dirigeants israéliens Benjamin Netanyahu, palestinien Mahmoud Abbas et  syrien Bachar el-Assad sont attendus, a-t-il précisé.
Il n'a pas  offert de perpectives concrètes nouvelles au processus de paix  actuellement bloqué par la colonisation israélienne dans les territoires  palestiniens occupés, rappelant que la solution était dans l'existence  d'un État palestinien à coté d'Israël.
Le  ministre espagnol, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE  jusqu'à fin juin, s'est fixé deux objectifs à court terme : faciliter la  reprise des négociations entre Palestiniens et Israéliens sous la  direction des États-Unis "d'ici une, deux, trois semaines, un mois", et  assurer un succès de Barcelone.
"Nous  travaillons pour préparer avec la France et l'Égypte quelque chose  d'important pour Barcelone", a-t-il dit.
Un  conseiller du président français Nicolas Sarkozy et un des "pères" de  l'UPM s'est montré, lui, plus réservé sur les chances de percée au  sommet.
"Pour que  ça marche, il faut que tout le monde vienne et en ait envie", a dit  Henri Guaino au même forum. Il faut "que les 43 chefs d'État et de  gouvernement soient là. S'ils ne vienent pas, on ne décidera de rien",  a-t-il dit.
"Jamais la  situation au Proche-Orient n'a été aussi bloquée, jamais le dialogue  n'a autant été un dialogue de sourds", a-t-il ajouté.
Du  déblocage du processus de paix entre Israéliens et Palestiniens évoqué  par M. Moratinos, il a seulement dit que "cela fait des mois que la  France fait des propositions, qu'on travaille là dessus. On verra  bien..."
Mais il a  reconnu que l'UPM ne progresserait "que si on arrive à prendre une  initiative forte sur le plan politique".
Il a jugé  "presque miraculeux" que l'organisation ait survécu au conflit de Gaza  il y a un peu plus d'un an et à la crise financière mondiale.
Enfin, le  chef de la diplomatie espagnole a de nouveau souligné que la  colonisation israélienne devait s'arrêter.
"On doit  tout faire pour arrêter la colonisation", sinon, "même quand les hommes  politiques se mettront autour d'une table pour définir un État  palestinien ce sera impossible parce qu'il n'y aura pas les conditions  territoriales pour définir un État viable palestinien".
Il a aussi  estimé que le sommet de Barcelone permettrait la signature d'un accord  d'association économique entre l'Union européenne et la Syrie, seul pays  de la rive Sud de la Méditerranée à ne pas en avoir conclu.