25/04/2010
  "L'Égypte se tient aux côtés du Liban dans toute circonstance et face à  toutes les menaces", a assuré le chef de la diplomatie égyptienne à  Beyrouth./Photo Dalati et Nohra.  
       Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak est revenu à la charge  hier pour accuser la Syrie d'avoir fourni des missiles Scud au Hezbollah  affirmant que ceci est de nature à rompre l'équilibre de forces dans la  région qui est désormais, selon lui, menacée. Cependant, par la voix de  son ministre des Affaires étrangères Ahmad Aboul Gheit, l'Égypte a  qualifié ces assertions de "ridicules". Pour sa part, le commandant en  chef de l'armée libanaise a catégoriquement démenti l'existence de  telles fusées aux mains du Hezb. Ehud Barak, lors d'une interview à la  radio israélienne, a assuré que l'État hébreu considère avec gravité la  livraison d'armes au Hezbollah, dont des missiles Scud, assurant  cependant que son pays n'a aucune intention de lancer une nouvelle  offensive à la frontière avec le Liban. D'un autre côté, le chef de la  diplomatie égyptienne, en visite éclair samedi à Beyrouth, a jugé  "ridicules" les inquiétudes exprimées par Israël et les États-Unis sur  un transfert présumé par la Syrie de missiles Scud au Hezbollah.
   
"Ces allégations sont des  mensonges et sont ridicules", a déclaré le ministre égyptien devant les  journalistes à son arrivée à l'aéroport de Beyrouth. "L'Égypte se tient  aux côtés du Liban dans toute  circonstance et face à toutes les menaces", a-t-il ajouté. Le ministre  égyptien a eu des entretiens avec le Premier ministre Saad Hariri, le  président de la Chambre, Nabih Berry, le ministre des Affaires  étrangères, Ali Chami, ainsi qu'avec un certain nombre de personnalités  politiques.
Par  ailleurs, le commandant en chef de l'armée s'est dit convaincu qu'aucun  Scud n'a pu entrer dans le pays, écartant les rumeurs de livraison de ce  type de missiles par la Syrie au Hezbollah. Le général Jean Kahwaji a  estimé qu'il est impossible que des armements de cette catégorie aient  pu être introduits au Liban sans être  repérés. Cité par le quotidien an-Nahar, il a expliqué que les missiles  Scud ne sont pas aussi facilement transportables que les roquettes  Katioucha. "Les opérations de transport ne sont pas une partie de  plaisir, c'est une opération d'envergure. Je suis convaincu qu'il n'y a  pas de Scud au Liban et que toutes les  discussions sur cette question sont politiques", a-t-il déclaré. "Les  missiles Scud ne sont pas comme les Katioucha que l'on peut transporter  sur l'épaule et transférer d'un endroit à l'autre. Ces missiles mesurent  30 mètres, elles sont embarqués sur des véhicules imposants et il faut  40 minutes pour préparer leur lancement", a expliqué Kahwaji. Il a ajouté qu'Israël est en  mesure de lancer un conflit à tout moment, reconnaissant toutefois que  "les informations disponibles ne pointent pas vers une guerre dans un  avenir proche. Il n'y a pas de motifs exigeant une guerre et le Sud est  totalement calme".
Le chef de  la Finul a confirmé cette position en affirmant ne pas avoir vu de  missiles Scud dans le sud du pays. "Nos troupes n'ont pas vu de missiles  Scud ou d'autres missiles. Je suis certain qu'il n'y a pas de missiles  dans la zone d'opération de la Finul", a assuré le général Alberto  Asarta Cuevas, cité par le quotidien as-Safir.