Avec le mensonge et la victimisation pour seconde 
nature, Israël s’évertue à leurrer le monde dans le vaste jeu de dupes 
de l’échiquier international, et parmi ses nombreuses impostures et 
contrevérités, l’utilisation  de civils comme boucliers humains imputée à
 son ennemi juré, le Hamas, est un grossier subterfuge qui masque la 
terrifiante réalité d’une pratique militaire israélienne.
Si la duplicité et le cynisme de Netanyahou n’ont 
pas de limites, ce dernier risque fort toutefois de perdre de sa superbe
 à l’épreuve du rapport accablant de l’Observatoire Euro-Mid pour les 
droits de l’Homme qui, témoignages de Gazaouis à l’appui, révèle cette 
vérité qui est d’autant plus terrible qu’elle est inaudible dans un 
Occident devenu autiste à force d’être à la botte de la « seule 
démocratie du Proche-Orient ».
Oui, Israël commet bel et bien l’innommable sans 
état d’âme, en accusant le Hamas de tous les maux et en violant, une 
fois de plus, le droit international, comme l’indique Ramy Abdu, 
président de l'Observatoire Euro-Mid basé à Genève et dans la bande de 
Gaza, fort de son rapport étayé qui brise le mythe de l’Etat hébreu, 
parangon de vertu démocratique.
"Le gouvernement israélien a tenté de défendre
 son assassinat aveugle de civils - dont plus de 400 enfants - en 
prétendant que les combattants de la résistance se cachent parmi la 
population, alors qu'en réalité, il n'y a pas de place dans la bande de 
Gaza qui est à l'abri des bombes et des bombardements", a déclaré ce dernier, renchérissant. "Au
 lieu de cela, ce que nous avons documenté est que les forces 
israéliennes ont littéralement utilisé des civils palestiniens comme 
boucliers comme ils ont tué leurs voisins."
L'une de ces victimes, Ramadan Muhammad Qadeeh, 
natif de Khuza'a dans le sud de la bande de Gaza, a fait le récit de la 
journée cauchemardesque du 25 juillet dans une interview vidéo,
 lorsqu’ Israël a largué ses bombes sur son village avec une intensité 
dévastatrice, laissant derrière elles un paysage de désolation et 
entraînant l’exode de 14 000 personnes en état de sidération.
Ce témoin rescapé de l’horreur absolue a décrit 
l’irruption brutale des forces israéliennes dans sa maison, assassinant 
de sang froid, sous ses yeux épouvantés, son père de 65 ans, Muhammad 
Qadeeh, qui tentait de s’interposer pour protéger les siens en répétant 
qu’ils étaient des civils, une fois en hébreu et en arabe. C'est une 
balle en plein coeur, le foudroyant mortellement, que ce patriarche à la
 tête d'une belle et grande famille unie a reçue en guise de seule 
réponse.
"Ensuite, ils nous ont ordonné de nous 
déshabiller et nous ont attaché les mains. Ils nous ont emmenés à l'une 
des chambres et nous utilisés comme boucliers", a raconté Qadeeh, ajoutant bouleversé : "J'étais à une fenêtre et trois enfants de ma famille à l'autre. Les soldats ont alors commencé à tirer autour de nous.Les
 membres de la famille ont été transférés dans des pièces différentes et
 fenêtres, les balles volaient autour d'eux pendant plus de huit heures,
 sans nourriture et sans boisson.C'était effrayant, je ne sais pas comment nous avons survécu".
«Le droit international humanitaire interdit 
l'utilisation de civils comme boucliers humains», explique Abdou. "Les 
forces de combats doivent faire tous les efforts pour protéger les 
civils qui ne sont pas impliqués dans le meurtre et assurez-vous qu'ils 
sont tenus à l'écart du danger. Israël doit être tenu de rendre compte 
par les organismes chargés de faire respecter le droit international », a martelé pour sa part Ramy Abdu, qui escompte bien ne pas prêcher éternellement dans le désert…