Des quartiers ont été effacés, des rues 
dévastées, des maisons anéanties. Le village n’est plus le même. L’odeur
 de la mort est partout. Les équipes de la défense civile continuent à 
chercher des corps ensevelis sous les décombres, des décombres faits par
 les bombardements de l’occupation sioniste durant leur guerre contre la
 bande de Gaza. Notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a vu les 
scènes de désolation, le dimanche 3 août 2014.
A côté de sa maison dont il ne reste que 
des gravats mélangés avec ceux des autres maisons, Mme Aycha An-Nadjar 
tendait les mains vers le ciel et implorait son Dieu : « Ô mon 
Seigneur ! Détruis les sionistes, comme ils ont détruit tout ici, le 
quartier tout entier ! ».
    
      Les lieux de culte ne sont pas épargnés
    
  
Au sud de cette maison se trouvait la 
mosquée de ‘Ibad Ar-Rahman. Elle aussi a été complètement détruite. Il 
n’en reste que des gravats.
A noter que les forces sionistes 
d'occupation ont envahi le village Khozaa, la nuit du mercredi 22 
juillet 2014, sous un bombardement intensif. Dix jours de désolation 
totale laissant plus de 70 martyrs palestiniens et quelque 300 blessés.
    
      Des corps sous les décombres
    
  
Au moment où notre envoyé regardait ces 
scènes, les équipes de sauveteurs ont trouvé un corps sous les décombres
 et l’ont retiré. L’odeur n’était pas supportable. Les sauveteurs ont 
trouvé un autre corps. Et il leur était difficile de le sortir, les obus
 d’artillerie commençant à tomber.
    
      Le panneau du village
    
  
Le panneau du village de Khozaa n’existe 
plus, totalement détruit. A côté, notre correspondant a trouvé un 
fauteuil roulant. Un jeune a crié que ce fauteuil appartenait à Ghadir 
Abou Rajila. Cette dernière voulait fuir le quartier, lorsque les 
soldats de l’occupation sioniste l’ont tuée avec un sang-froid 
exemplaire.
La destruction du village est 
inqualifiable. Il est difficile d’en parler, dit Hamdan Abou Rijila, 60 
ans. Abou Rijila a perdu sa maison et treize de ses parents dans le 
massacre du village perpétré par les forces sionistes d'occupation.
« Le village de Khozaa a été totalement 
détruit, hormis quelques maisons. Il n’est plus habitable. Il a besoin 
d’une restauration totale, profondément », a dit Abou Rijila.
La destruction n’est pas uniquement le sort
 des maisons, mais des réseaux d’électricité, de téléphone, d’eau. C’est
 le lot de toutes les infrastructures. Les forces sionistes d'occupation
 ont délibérément pris en cible les grandes réserves d’eau, une façon 
sauvage d’empêcher les Palestiniens de retourner à leurs domiciles.
    
      La destruction et la restauration
    
  
La destruction est énorme, énorme sera aussi la restauration, confirme le jeune Amer Ridwan.
« Nous restaurerons tout ce que les 
occupants sionistes ont détruit. Nous ne quitterons jamais notre terre. 
C’est notre terre. Cette occupation est l’ennemi numéro un de 
l’humanité. Sûr et certain qu’il partira. Nous ne lui pardonnerons 
jamais ses crimes. Il en payera le prix, ainsi que tous ceux qui 
collaborent avec eux d’entre les gouvernements arabes », insiste à dire 
le jeune Ridwan.