Face aux attaques israéliennes de la journaliste espagnole de TVE, Yolanda Alvarez, les journalistes espagnols se rebiffent.
"La presse espagnole est unanime à soutenir Yolanda Alvarez, 
correspondante de la TVE à Jérusalem objet d’attaques virulentes de la 
part de l’ambassade israélienne à Madrid qui l’a accusé ouvertement de 
travailler pour le Hamas et de s’en faire le relais pour transmettre ses
 messages et ses chiffres.
Le porte-parole de l’ambassade israélienne s’est livré à une attaque 
en règle contre la journaliste à qui il reproche les « chroniques 
dramatiques » avec « abus d’adjectifs » et de « mises en scènes 
résultant d’un casting et d’une sélection de scènes servant les intérêts
 du Hamas sont ni plus ni moins le produit d’une activiste »
L’ambassade israélienne a poussé le bouchon si loin qu’elle suscite 
des réactions indignées dans les médias espagnols. La page twitter de 
Yolanda Alvarez est pleine de tweet de soutien émanant de journalistes 
ou d’associations de journalistes qui parlent d’intimidation et de 
menaces de la part de l’ambassade d’Israël.
La journaliste a reçu l’appui de son comité de rédaction qui a salué 
le travail professionnel « extraordinaire » et a dénoncé une mise en 
cause de la part de l’ambassade israélienne de nature à nuire à sa 
sécurité.
La section espagnole de Reporters sans frontières a sonné la charge 
contre les pratiques de l’ambassade d’Israël. « Selon les témoignages 
d’autres journalistes et médias, l’ambassade d’Israël en Espagne 
maintient une attitude permanente d’intimidation des journalistes 
espagnols ».
Le communiqué décortique le modus operandi de ces opérations d’intimidation :« Ils
 commencent à montrer du doigt les journalistes avant les médias qui les
 emploient en les nommant devant leurs supérieurs. D’autres médias ont 
confirmé ces pressions, sous forme de dénonciations, d’appels 
téléphoniques et de visites de représentants diplomatiques israéliens ».
RSF-Espagne a demandé à Israël de cesser d’utiliser « ses diplomates comme agents de pression et de propagande ». 
Il reste néanmoins que Yolanda Alvarez a quitté la bande de Gaza le 
31 juillet pour Jérusalem, la veille où le porte-parole israélienne a 
publié son communiqué vindicatif. Il s’agirait, selon les médias 
espagnols, d’une décision prise par la direction de TVE sur 
recommandation du ministère des affaires étrangères pour des raisons de 
sécurité.
Pour rappel, la journaliste de CNN Diana Magnay 
 , a été rappelé eaprès avoir publié un tweet où elle exprimait crument 
son écœurement devant les réjouissances d’un groupe d’israéliens sur les
 hauteurs de Sderot à la vue des bombes qui tombent sur Gaza.
Et malgré ces pressions, des journalistes continuent à faire 
correctement leur métier. Parmi eux, le journaliste de l’Huma, Barbancey
 Pierre  . Lequel notait ce matin sur sa page Facebook : "28ème
 jour d’agression. Les Israéliens ont annoncé une trêve de 7 heures pour
 aujourd’hui. S’ils pensent faire oublier les massacres qu’ils ont 
encore commis, hier, dans le sud de la bande de Gaza et devant une école
 de l’Onu à Rafah, ils se trompent. Leur trêve est toujours précédée de 
bombardements. Dans la nuit, vers 1h du matin, un bateau israélien s’est
 rapproché de la côte et a tiré plusieurs rafales on ne sait sur quoi. 
Les balles traçantes déchiraient la nuit. Ce matin, à 6h, un drone a 
tiré de l’autre côté de la route, face à mon hôtel, heureusement sans 
faire de dégâts. Netanyahou pense-t-il pouvoir continuer comme ça 
longtemps ? ».
Une autre façon de couvrir ce qu’il est difficile d’appeler une guerre au vu de la disproportion des forces."
Souce : http://www.huffpostmaghreb.com/2014...http://www.europalestine.com