Jénine – CPI
Les jeunes palestiniens de la 
Cisjordanie ont rompu le silence. Ils s’apprêtent à un vrai combat avec 
l’occupation sioniste. Ils commencent à exprimer leur colère face à ces 
négociations inutiles, face à cette coopération sécuritaire avec 
l’occupant, face à la colonisation, face à la judaïsation, face aux 
arrestations, face aux assassinats.
  
Le jeune militant Monir At-Tawil confie au 
correspondant de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que les 
jeunes en ont marre : les arguments présentés par l’équipe palestinienne
 des négociations ne sont pas convaincants. Les jeunes veulent alors 
rendre à la résistance son rôle important.
  
Les chiffres mensuels du service sioniste 
des renseignements indiquent clairement l’ascension de la résistance 
contre l’occupation sioniste, une résistance menée par des jeunes, très 
jeunes. Il y a des centaines d’opérations de jets de pierres et de 
bouteilles incendiaires contre les forces d'occupation et les colons 
sionistes.
  
L’activiste At-Tawil souligne que les 
jeunes palestiniens parlent désormais en public, sans peur mais avec 
force, contre les négociations et contre la coordination sécuritaire 
avec les occupants sionistes. Ils leur feront face.
  
    Le rôle des martyrs
  
  
Le jeune Saji Darwich était étudiant à 
l’université de Birzeit, dans la ville de Ramallah. Il est tombé en 
martyre lors d’affrontements avec les forces sionistes d'occupation, il y
 a peu de temps. Ce martyr reste vivant dans l’esprit de tous les jeunes
 de la Palestine et reste un symbole de leurs protestations contre les 
négociations et la coordination sécuritaire avec les occupants 
sionistes.
  
Le père du martyr Darwich a franchement 
parlé à Mahmoud Abbas, président de l’autorité palestinienne, via le 
premier ministre qui est venu participer à son deuil, dans le village de
 Beïtine, le mercredi 12 mars 2014.
  
En effet et selon des sources locales, le 
père n’a pas mâché ses mots en s’adressant au président de l’autorité. 
« L’âge de mon fils est 20 ans et l’âge des négociations est aussi 20 
ans. Mais, où-sommes arrivés ? Qu’en avons-nous gagné ? Et que nous a 
donné la coordination sécuritaire ? », a demandé le père.
  
« Puis, jusqu’à quand durera la division et
 cette union non achevée ? Saji (son fils) n’a pas eu le droit de se 
venger pour la tentative d’assassinat menée contre ma personne par les 
colons l’année dernier », a-il-demandé.
  
Le premier ministre palestinien n’a pu 
répondre aux interrogations du père du martyr. Il a seulement dit que 
l’autorité se trouve sous des pressions très fortes.
  
    Explosion à venir
  
  
Les sites des réseaux sociaux, ces derniers
 jours, reflètent le choix des jeunes de la Cisjordanie vers la 
résistance, surtout après la tombée en martyre de six Palestiniens en 48
 heures seulement.
  
Les jeunes de la Cisjordanie parlent 
désormais sans détours de la résistance comme l’unique choix pour 
reprendre les droits. Ils critiquent aussi sans détours les négociations
 et les coordinations sécuritaires.
  
On ne peut plus garder le silence, dit la 
militante May Salam. Les jeunes mènent des affrontements honorifiques 
dans les rues et les ruelles. L’esprit de la résistance est de retour. 
La résistance reste le seul choix pour la libération de la patrie, 
confirme-t-elle.