Nouvelle attaque anti israélienne, la cinquième en trois semaines, 
depuis le raid israélien contre une position du Hezbollah dans le Békaa 
le 24 février dernier.
Un engin a explosé sur le plateau du Golan syrien occupé, ce mardi 
après-midi au passage d’une Jeep de l’armée d’occupation israélienne.
Un soldat a été tué et deux autres se trouvant à bord du véhicule ont
 été blessés dans l'incident, qui s'est produit près de la frontière 
syrienne, à l'extérieur du village de Majdal ach-Shams.
D’une superficie totale de quelque 1.200 km2, une grande partie du 
plateau du Golan  a été annexé par l’entité sioniste en 1967. Une 
décision que n'a jamais été reconnue la communauté internationale, alors
 qu’environ 510 km2 reste sous contrôle syrien.
Dans un premier moment, les medias israéliens avaient fait état de 
trois blessés dont un modérément, et les deux autres légèrement.
Selon certaines sources d'information, l'artillerie israélienne 
serait massivement entrée en action suite à l'attaque d'aujourd'hui dans
 le Golan. Selon l’AFP, des avions de la force aérienne israélienne ont 
bombardé « des sites terroristes en Syrie qui sont connectés à 
l'attaque». 
Netanyahu : hésitation
Netanyahu : hésitation
Côté officiel, l’entité sioniste évite d’accuser quelqu’un 
spécifiquement, et les responsables israéliens affichent une position 
qui se veut hésitante entre le Hezbollah et les « jihadistes ».
« La frontière syrienne fourmille d'éléments jihadistes et du 
Hezbollah... ce qui constitue un nouveau défi pour Israël » a dit le 
Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une réunion de son 
parti Likoud (droite nationaliste).
Après avoir averti qu'Israël réagirait "avec force » pour assurer sa 
sécurité, il a indiqué que « ces dernières années, nous avons réussi à 
maintenir le calme (sur les hauteurs du Golan) malgré la guerre civile 
en Syrie, mais là aussi nous agirons avec force, pour assurer la 
sécurité d'Israël ». 
Entre le Liban et le Golan
 Ce
 genre d’incidents s’est multiplié ces derniers temps, le long de la 
frontière septentrionale de la Palestine occupée. Particularité qui en 
dit long: ils sont effectués aussi bien à la frontière libanaise que 
syrienne.
Vendredi dernier, une opération avait eu lieu à la frontière 
libanaise, lorsqu’un engin explosif a explosé au passage d'une 
patrouille de l’armée d’occupation. Trois soldats ont été légèrement 
blessés.    
Le 5 mars dernier, dans le nord du Golan, l'armée israélienne a  
prétendu avoir vu deux membres du Hezbollah en train d’installer un 
engin explosif et a tiré sur eux.  
Le mois dernier, deux roquettes tirées de Syrie s'étaient abattues a 
proximité d’une position militaire israélienne, sur le Jabal al-Cheikh, 
 sur plateau du Golan occupé par Israël.
Oui le Hezbollah
Pour de nombreux medias israéliens, c’est le Hezbollah qui est 
certainement derrière ces incidents. Surtout qu’ils sont tous intervenus
 après le raid aérien israélien contre des positions du Hezbollah dans 
la Bekaa, à l’est du Liban, près de la frontière avec la Syrie.
Ces raids avaient alors irrité le parti de la résistance libanaise 
qui avait reconnu que ce sont ses positions qui ont été visées, tout en 
promettant de riposter.
Une opération camouflée
Quelques
 heures avant l’opération de ce mardi, le site d’informations israélien 
Walla avait révélé à la foi de sources militaires israéliennes  une 
cinquième opération qui a été tenue secrète jusqu’à présent. 
Vendredi dernier, des combattants du Hezbollah auraient franchi la 
barrière de sécurité installée aux confins de la frontière libanaise, et
 se sont infiltrés de plusieurs centaines de mètres en profondeur.  Ils 
seraient arrivés vers une colonie israélienne, Hardov, où ils auraient 
installé deux engins explosifs. Ces deux derniers ont alors explosé à 
proximité d’un passage utilisé par les véhicules israéliens militaire.
«  L’explosion aurait pu provoquer une catastrophe si les engins 
étaient plus nuisibles », a révélé un responsable militaire pour le 
site. Selon lui, le Hezbollah voulait faire parvenir un message selon 
lequel « la situation actuelle ne restera pas telle quelle à la 
frontière si Israël continue de viser les cargaisons d’armes à la 
frontière syro-libanaise ».
Pour sa part, le Hezbollah n'a revendiqué aucun de ses cinq opérations.