13 juin 2011 
Agence France-PresseJérusalem
Le taux de chômage dans la bande de  Gaza dépasse les 45%,  l'un des plus élevés au monde, affirme l'Agence  de l'ONU pour l'aide aux  réfugiés palestiniens (UNRWA) dans un rapport  publié mardi à l'approche  du 5e anniversaire du blocus du territoire  palestinien par Israël.
L'UNRWA estime à  45,2% pour le second semestre 2010 le taux de chômage à Gaza «au sens  large», selon la définition de l'Organisation internationale du travail  (OIT), augmentée d'une évaluation de la population en âge de travailler  qui a renoncé à chercher un emploi, faute de perspective.
 Il s'agit d'une légère amélioration par rapport aux 45,7% enregistrés  sur la même période de 2009, mais une dégradation par rapport aux 42% du  premier semestre 2010.
 «Ce sont des tendances dérangeantes», commente le porte-parole de UNRWA  Chris Gunness dans le rapport, jugeant «difficile de comprendre la  logique» du blocus israélien, qui «appauvrit délibérément autant de  personnes et condamne à l'indigence des centaines de milliers de  personnes potentiellement productives», sans selon lui, affaiblir le  mouvement Hamas, au pouvoir à Gaza.
 «Notre recherche montre que depuis 2007 le Hamas  est parvenu à augmenter l'emploi public d'environ un cinquième»,  souligne-t-il, relevant que de nombreux emplois privés ont disparu dans  le même temps.
 «Si le but de la politique de blocus était d'affaiblir l'administration du Hamas, les chiffres de l'emploi public indiquent que cela a échoué», ajoute-t-il.
 Israël impose un blocus à Gaza depuis la capture d'un de ses soldats en  juin 2006, renforcé un an plus tard à la suite de la prise de contrôle  du territoire par le Hamas.
 Il l'a ensuite assoupli, sous intenses pressions internationales, après  l'assaut meurtrier de sa marine le 31 mai 2010 dans les eaux  internationales contre une flottille humanitaire à destination de Gaza.  Mais il a maintenu des restrictions très importantes à la circulation  des personnes, ainsi qu'un strict blocus maritime et l'interdiction  quasi totale des exportations.
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