01/04/2011
MONTEVIDEO, Uruguay -- La  « Réunion des Nations Unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes à  l’appui de la paix israélo-palestinienne », qui s’est ouverte le 29  mars, a achevé aujourd’hui, ses travaux en appelant urgemment les  parties en conflit à reprendre des négociations sérieuses dans  l’objectif de résoudre les questions  ayant trait au statut permanent, sur un calendrier qui soit accepté par  tous.  Les participants à la Réunion ont également appelé Israël à  cesser immédiatement ses activités de colonisation dans lesterritoires palestiniens occupés, et notamment à Jérusalem-Est.
Organisée par le Comité  pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, la  Réunion qui a duré deux jours et dont le thème général était « Urgence  de parvenir à une solution à deux États », a été marquée par le débat  sur l’action générale pouvant être menée pour résoudre le conflit, en se  fondant sur la vision selon laquelle Israël et la Palestine  pourraient vivre côte à côte, dans la paix et la sécurité.  La Réunion a  également évalué le rôle que les organisations non gouvernementales  (ONG) latino-américaines et caribéennes peuvent jouer dans la promotion  d’un règlement permanent du conflit.
À l’ouverture, comme à la  fermeture de la rencontre, les participants ont exprimé leurs  préoccupations face à la récente escalade de la violence sur le terrain,  laquelle ont-ils dit, peut saper les réalisations déjà accomplies dans  la construction d’un État palestinien.  Ils ont déclaré entrevoir, dans  les transformations politiques en cours au Moyen-Orient, l’espoir de  parvenir à une solution à deux États.
Les délégations ont, en  outre, fermement condamné les assassinats et les mutilations de civils  palestiniens à Gaza commis par l’armée israélienne, ainsi que les tirs  de roquettes effectués à partir de la bande de Gaza, vers le sud  d’Israël, contre les civils israéliens par des militants palestiniens.   « L’impasse dans laquelle se trouve le processus politique exacerbe le  désespoir du peuple palestinien et fournit un terrain fertile à  l’extrémisme des deux côtés », ont-ils estimé. 
La Réunion de Montevideo  se tenait à un moment où un nombre croissant d’États d’Amérique latine  et des Caraïbes procèdent à une reconnaissance officielle de l’État palestinien,  dans les frontières d’avant 1967.  Le Document final de la Réunion note  d’ailleurs la signature d’un protocole d’établissement de relations  diplomatiques entre l’Uruguay et la Palestine  et, le rôle crucial joué par la région d’Amérique latine et des  Caraïbes dans l’élargissement du soutien international à la solution de  voir deux États, Israël et la Palestine coexister au Moyen-Orient.
Le Document final de  Montevideo souligne, en outre, que les développements dramatiques  auxquels on assiste dans l’ensemble du Moyen-Orient et dans la région  d’Afrique du Nord, accroissent la nécessité de mettre fin à l’impasse  qui prévaut entre Israéliens et Palestiniens.  Les auteurs du Document  rappellent aussi que la solution au conflit israélo-palestinien doit  être ancrée dans le droit international.
Trois séances plénières  ont été tenues au cours de la Réunion de Montevideo.  La première  (plénière I) a eu lieu le 29 mars, et les deux autres le 30 mars.  La  plénière II a été ainsi consacrée à l’action commune des États de la  région pour faire avancer le processus de paix israélo-palestinien,  tandis que la plénière III portait sur le rôle des ONG d’Amérique latine  et des Caraïbes dans la promotion d’une solution durable au conflit du  Moyen-Orient.
La séance de clôture de la  Réunion a été marquée par les déclarations du Représentant permanent de  l’Uruguay auprès des Nations Unies, M. José Luis Cancela; du Vice-Président  du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien  et Représentant permanent de l’Afghanistan auprès de l’ONU, M. Zahir Tanin; et de l’Observateur permanent de la Palestine auprès de l’ONU, M.  Riyad Mansour.   Ce dernier, soulignant la responsabilité collective de la communauté  internationale dans la résolution de la question palestinienne, a  exhorté cette dernière « à défendre fermement, au sein de l’Assemblée  générale et au Conseil de sécurité, la reconnaissance de l’État de Palestine, en septembre prochain ».
Aujourd’hui, le rôle  crucial joué par la région d’Amérique latine et des Caraïbes dans  l’élargissement du soutien international à la paix au Moyen-Orient et au  processus de paix, a été souligné par le Vice-Président  du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien  et Représentant permanent de l’Afghanistan auprès de l’ONU, M. Zahir  Tanin, qui a ouvert les travaux de la « Réunion des Nations Unies pour  la société civile à l’appui de la paix israélo-palestinienne », qui a  suivi les travaux tenus, les 29 et 30 mars, toujours à Montevideo, par  les participants à la « Réunion de l’Amérique latine et des Caraïbes à  l’appui du processus de paix israélo-palestinien ».
Au sortir de la rencontre  des organisations non gouvernementales (ONG) et des organisations de la  société civile, organisée autour du thème: « Engager  la société civile d’Amérique latine et des Caraïbes au service de la  paix et de la réconciliation entre Israéliens et Palestiniens »,  les nombreux représentants d’organisations non gouvernementales qui ont  noté les similarités entre la violence et la répression politique vécue  par le passé dans leur propre région, ont appelé la société civile  d’Amérique latine et des Caraïbes à travailler à la résolution du  conflit qui perdure « en Terre sainte » et à rendre justice au peuple  palestinien.
« Il y a d’importantes  leçons à tirer des larges communautés juives et palestiniennes  d’Amérique latine, qui vivent et coexistent de manière pacifique, sans  aucun mur et sans peur entre elles », a souligné M. Tanin.  De nombreux   intervenants se sont largement appesantis sur les efforts déployés par  les sociétés civiles palestiniennes et israéliennes qui usent des  préceptes de la non- violence et de l’éducation pour parvenir à la  résolution pacifique du conflit.
Clôturant la réunion de la société civile, dont les travaux ont duré une journée, le Vice-Président  du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien  a estimé et reconnu que la distance physique entre l’Amérique latine et  le Moyen-Orient ne constituait pas un frein à l’action.  « Le Comité  soutien les efforts des acteurs civils et les encourage à continuer leur  travail pour une paix durable et juste au Moyen-Orient », a-t-il  ajouté.