JC Lefort, Comité de soutien à Salah Hamouri
Jean-Claude Lefort
Député honoraire
Paris, le 29 mars 2011
M. Nicolas Sarkozy
Président de la République Palais de l’Elysée
Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris
Monsieur le Président de la République,
Madame Denise Hamouri, la mère de notre jeune  compatriote, Salah Hamouri, emprisonné en Israël depuis plus de 6 ans,  sera en France du 21 au 26 avril prochain.
Depuis plus de 6 ans Salah crie à l’injustice et à la  liberté. Depuis plus de 3 ans les initiatives diverses se sont  multipliées en France, toutes tendances politiques confondues, pour  qu’il soit au moins accordé à son cas autant d’importance que pour les autres Français se trouvant en situation difficile à l’étranger.
Votre Conseiller diplomatique, Monsieur Jean-David Levitte,  recevant Madame Hamouri en juin dernier, en ma présence, a admis que  l’emprisonnement de Salah Hamouri, condamné à 7 ans de prison, procédait  de « l’arbitraire ». Il a indiqué également que vous attachiez « autant  d’importance » au cas de Salah qu’au cas de Guilad Shalit dont nous  souhaitons, bien évidemment, la libération.
Reste que le jeune Salah Hamouri est toujours en prison  arbitrairement. Pour des raisons uniquement politiques liées au conflit  israélo-palestinien. Reste que vous n’avez toujours pas reçu en  personne, à la différence très notable des autres cas, la famille de  Salah. Reste aussi que, contrairement à la position officielle énoncée  pour Israël, vous êtes intervenu ouvertement dans des procédures  judiciaires de plusieurs Etats souverains et avez commenté plusieurs  d’entre elles. Le dernier cas en date étant le Mexique à propos de Florence Cassez dont vous avez reçu 10 fois  la famille à l’Elysée.
Mais rien pour Salah qui aura 26 ans le 25 avril  prochain justement. Rien : je veux dire rien pour exiger sa libération  pure et simple. Il n’a pas à s’excuser d’être arbitrairement en prison.  Ce serait un comble.
Monsieur le Président, je vous demande donc  officiellement, au nom de son Comité de soutien qui regroupe toutes des  personnalités politiques de tous horizons – à l’exception de l’extrême  droite – de recevoir Madame Hamouri durant cette période où elle sera  présente en France [1].
Ce n’est que justice. Un homme valant un homme. Par  principe les droits de l’Homme ne sont pas sécables. Et aussi en tenant  compte du fait qu’aujourd’hui les peuples qui font les « révolutions  arabes » ont ou attendent de la France une image particulière,  spécifique.
Dans l’attente d’une réponse enfin positive,
Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, à l’expression de mes salutations distinguées.
Jean-Claude Lefort
Député honoraire
Comité de soutien de Salah Hamouri