Ziad Medoukh
Deux  ans après, rien n’a changé à Gaza, plus de 5000 habitants vivent  toujours sous des tentes, les ruines des maisons et des usines  témoignent de la barbarie de l’agression israélienne contre les civils.
Je ne vais revenir dans cet  article sur les événements tragiques de la dernière guerre israélienne  contre la population civile dans la bande de Gaza, il y a deux ans déjà,  une guerre qui a duré plus de trois semaines, menée par une puissance  militaire, contre des enfants, des femmes et des personnes âgées, dans  un territoire enfermé, isolé et soumis à un blocus inhumain.
Je ne vais rappeler les pertes humaines – plus de 1500  Palestiniens y ont laissé leur vie, en majorité des civils- je ne vais  pas rappeler la destruction de plus de 30% des infrastructures de la  bande de Gaza ; je ne vais pas rappeler les armes interdites utilisées  par l’aviation, la marine et les forces terrestres d’une armée sauvage.
Je ne vais pas rappeler ce drame, parce que le monde le connait, mais, hélas ! le monde se tait !
Cette guerre avait pour objectif de briser la volonté  d’une population résistante, cette population courageuse qui a résolu de  défier le blocus imposé par la force de l’occupation israélienne, mais  qui a surtout décidé de rester attachée à sa terre, en dépit de toutes  les difficultés et des mesures atroces d’une occupation qui ne veut  jamais la paix.
Deux ans après, rien n’a changé à Gaza, plus de 5000  habitants vivent toujours sous des tentes, les ruines des maisons et des  usines témoignent de la barbarie de l’agression israélienne contre les  civils. Aucun projet de reconstruction n’a eu lieu, n’a lieu et n’est  possible à cause du maintien du blocus, et de l’interdiction d’entrée,  par ordre militaire israélien, des matériaux de construction.
Deux ans après, Gaza continue de souffrir, Gaza est  toujours sous blocus, Gaza affronte les bombardements et les incursions  de l’armée israélienne, Gaza est toujours et plus que jamais une prison à  ciel ouvert.
Deux ans après, Gaza la blessée, Gaza la meurtrie lance un appel à la conscience mondiale :
Jusqu’à quand les massacres et les crimes israéliens ?
Jusqu’à quand la souffrance des Gazaouis ?
Jusqu’à quand le blocus inhumain de Gaza ?
Jusqu’à quand le martyre de sa population ?
Jusqu’à quand les violations israéliennes du droit international ?
Jusqu’à quand l’impunité d’Israël ?
Jusqu’à quand le silence complice de la communauté internationale officielle ?
Le monde a des yeux et ne voit pas.
Il a des oreilles et n’entend pas.
A-t-il un cœur ?
En attendant, les Palestiniens de Gaza tiennent bon,  persistent, patientent, résistent, mais surtout ils continuent d’espérer  en un lendemain meilleur, un lendemain de liberté, de paix, mais, avant  tout, un lendemain de justice.