| [ 18/11/2010 - 00:56 ] | 
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|             Gaza – CPI Dans la bande de Gaza, en ces jours de  la fête du Sacrifice (l’Aïd Al-Adha), les pauvres trouvent quelques  chose à se mettre sous la dent. Tout le monde, surtout ceux du monde dit  libre qui se veulent humanitaires, sait comment cet injuste blocus  imposé sur la bande de Gaza met en difficulté ses habitants depuis plus  de quatre ans, sans interruption. Des dizaines de personnes ont perdu  leurs sources de survie.      Le Sacrifice, une occasion tant attendue    A l’envoyé de notre Centre Palestinien  d’Information (CPI), Mahmoud Mottar, 27 ans, confie qu’il ne cache pas  que cette fête du Sacrifice représente pour sa famille une occasion des  plus heureuses. « Malheureusement, dit-il, nous vivons une  situation très difficile. Je suis sans emploi, moi qui dois nourrir une  famille de neuf personnes. Personne ne pense à nous, excepté quelques  bienfaiteurs ». « Nous n’avons pas de quoi acheter un  frigo, ajoute-t-il. Nous espérons toujours être des gens normaux, non  pas comme nous sommes, sans avoir de quoi mettre sous la dent de nos  enfants. Très souvent, nos enfants se couchent avec un estomac  complètement vide. Je ne peux même leur offrir un petit quelque chose à  manger, étant tellement pauvre. » « La fête d’Al-Adha est une très bonne  occasion pour nous, une occasion qui nous permet de goûter à la viande  de veau et de mouton, à moi, ma famille et mes enfants. C’est vraiment  une bonne occasion. »      La viande du Sacrifice pour les pauvres    Les familles de la bande de Gaza  achetaient des moutons chaque fête du Sacrifice, comme tous les  Musulmans du monde entier. Mais depuis quatre ans, depuis le blocus, ils  n’arrivent pas à le faire. Ils s’attendent à ce que les associations et  les bienfaiteurs viennent à leur secours. Nidal Chabana, directeur de l’association  du Centre Islamique de Gaza, dit que les associations de bienfaisance de  la bande de Gaza essayent de présenter une bonne quantité de viande aux  familles nécessiteuses pour dessiner un sourire sur leur visage,  surtout sur celui des enfants qui ont perdu le goût de l’Aïd depuis des  années. Son association se heurte à un vrai  problème : la montée du prix des moutons, à cause de la fermeture des  points de passage par les occupants israéliens. Son association avait alors cherché à  trouver des fermes d’élevage dans la bande de Gaza pour tous les  bestiaux. Les familles pauvres profitent du résultat de cet élevage.      Privation perpétuelle    Environ 80% des habitants de la bande de  Gaza vivent des aides présentées par le gouvernement palestinien,  l’UNRWA et d’autres institutions donatrices. Le nombre de gens dépassant  le seuil  de la pauvreté a dépassé les 65%, des gens privés de leurs droits les  plus élémentaires. Et le monde ne fait que regarder de loin leur  tragédie !  |