Samedi, 16 Octobre 2010 08:57 
IRIB - S’il est un point, un seul, sur  lequel se rejoignent toutes les fractions sionistes, même si d’aucuns  répugnent encore à l’avouer, c’est que le régime politique en place va  diablement mal : finie la belle époque où tous les partis en présence  faisaient bon ménage, convaincus que quoiqu’ils fassent, quoiqu’ils  disent, il y aurait toujours au bout du compte ce mythe du « Grand  Israël », qui balayerait d’un revers de main les divergences, qui  ressouderait, comme par miracle, les rangs les plus divisés.                         Israël, tel qu’il se donne aujourd’hui en spectacle est une foire  d’empoigne où  on se crêpe le chignon, on s’accuse mutuellement, on  renie tout jusqu’à l’existence même de l’entité sioniste. Il y a  quelques jours de cela, Tzipi Livni, chef de file du parti centriste  Kadima, première fraction à la Knesset, fustigeait la droite au pouvoir,  d’avoir fait d’Israël une « risée politique ». L’Intéressé faisait  allusion en effet à cette singulière loi sur « l’allégeance à l’Etat  juif » que Netanyahu a signé en grande pompe au risque de rendre encore  plus haïssable qu’il n’est aujourd’hui, « l’homo politicus » sioniste  aux yeux du monde Car quelle sympathie pourrait susciter, même au sein  des plus israélophiles des publics, une entité, qui fait si  outrageusement fi des normes internationales, en pratiquant l’Apartheid  d’une manière manifeste et systématique aussi bien dans les territoires  occupés palestiniens qu'en ce qu'ils appellent Israël? La  caractéristique essentielle de la pratique de l’Apartheid dans une  société se lit à travers un système de lois qui la divise en deux  groupes « dominant » et « subordonné », n’ayant pas les mêmes droits ni  les mêmes devoirs. En Israël, cette partition est en vigueur depuis  1950, via une double législation : il y a d’abord cette loi dite du  Retour qui  garantit aux juifs du monde entier le droit d’immigrer en  Israël et d’en obtenir la citoyenneté. Et puis cette autre loi sur les  propriétés des Absents qui  concerne l’expropriation, ou plutôt la  spoliation, des Palestiniens « absents ». L’« allégeance à l’Etat Juif »  ne fait que consolider cette espèce d’Apartheid ségrégationniste,  infâme, et cruellement raciste qui semble faire peur même à un Tzipi  Livni. Non pas que celle-ci y soit contre, le moins du monde, mais parce  qu’elle sait pertinemment qu’avec une si  épouvantable législation,  Israël n’ a plus aucune chance désormais de se faire passer pour une  « démocratie ».