Ali Abunimah
          Selon un communiqué de presse de la Banque mondiale en date du 31 août :         
 L’Autorité palestinienne a obtenu des résultats solides ces dernières  années, mais la reprise de la croissance reste tributaire de l’aide des  bailleurs de fonds.
Il est à noter que le communiqué de presse ne ventile  pas la croissance entre la Cisjordanie et la Bande de Gaza. Nous avons  apparemment un chiffre de croissance générale de 7 %.
L’occupation reste le problème de fond de l’économie palestinienne. Ici le checkpoint de Qalandia.
En juin, une sources très bien informée, qui s’est révélée depuis correcte à d’autres occasions, me disait :
Les chiffres de la Banque mondiale qui doivent être  publiés dans les semaines à venir montreront probablement que la  croissance économique dans la Bande de Gaza pendant le premier trimestre  de 2010 a dépassé celle de la Cisjordanie. Alors que pratiquement toute  la croissance économique en Cisjordanie résulte de l’aide étrangère, la  plus grosse partie de la croissance à Gaza est attribuable à une  « économie parallèle » qui a vu le jour grâce aux tunnels et qui a même  créé une petite classe de nouveaux riches à Gaza.
À l’époque ,  cette source me disait que nous verrions  probablement la Banque mondiale et l’AP insister sur le chiffre de  croissance générale sans s’attarder sur les chiffres décevants de la  Cisjordanie - où un effort d’assistance énorme, motivé par des  considérations politiques, a eu pour but de consolider le régime de  collaboration de Mahmoud Abbas soutenu par Israël ainsi que le « premier  ministre » illégalement nommé, Salam Fayyad.
Se pourrait-il que c’est ce qui se passe maintenant ? La  Banque mondiale a peut-être fourni une ventilation entre la Cisjordanie  et Gaza dans un autre document ? (Je n’ai pas eu le temps de faire  une  recherche approfondie, mais un survol rapide n’a rien donné). Ce qui à  mon avis est significatif est l’absence de ventilation dans le  communiqué de presse. On peut présumer sans risque d’erreur que si la  performance avait été magnifique en Cisjordanie, la Banque mondiale  l’aurait soulignée.
Toute la narration de la construction de l’État  « fayyadiste » dépend de l’impression d’une économie cisjordannienne  prospère. On prétend par exemple qu’il y a un « boom immobilier » à  Ramallah ce qui, comme je l’ai expliqué,  ne nous dit rien au sujet du véritable état de l’économie cisjordanienne.
En fait, une étude récente de Save the Children  a conclu qu’en dehors de la bulle de Ramallah, la pauvreté dans la plus  grande partie de la Cisjordanie est encore pire qu’à Gaza. Mon récent article publié op-ed par le Los Angeles times  illustre ce phénomène et discrédite encore d’autres mythes « fayyadistes ».
                31 août 2010 - Cet article peut être consulté ici :
http://aliabunimah.posterous.com/is...
Traduction : Anne-Marie Goossens
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Traduction : Anne-Marie Goossens