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          « Les quatre d’Avaha » reconnus non coupables de violation de propriété du magasin israélien         
          Quatre militants contre l’apartheid israélien ont été  innocentés hier, 10 août, de toutes accusations liées à deux actions  directes protestant contre le détaillant israélien en cosmétiques Ahava,  dans Covent Garden, à Londres. Les militants s’étaient enchaînés à des  bidons de pétrole remplis de ciment à l’intérieur du magasin, obligeant  celui-ci à fermer totalement pendant deux jours en septembre et décembre  2009.
Les militants insistent sur ce point : ils ont été  juridiquement justifiés dans leurs actions parce que les activités du  magasin sont, elles, illégales. Tous les produits cosmétiques vendus par  le magasin proviennent de Mitzpe Shalem, une colonie israélienne  illégale en Cisjordanie occupée, alors que ces produits sont  délibérément étiquetés « Made in Israel ».
A ce jour, aucun militant n’a été poursuivi avec succès,  et Ahava a systématiquement refusé de coopérer avec les autorités  judiciaires.
Le premier jour du procès, les déposants ont renoncé à  leur accusation de violation de propriété aggravée. Cela aurait  nécessité une procédure pour démontrer qu’Ahava était engagé dans une  activité licite. De façon révélatrice, le CPS (ministère public) décida  qu’il n’était pas nécessaire d’essayer d’en apporter la preuve.
Le principal témoin à charge, le gérant du magasin  Ahava, a refusé de se présenter devant le tribunal pour témoigner, en  dépit des convocations du tribunal et des risques d’un mandat d’arrêt  qui aurait conduit à l’acquittement du militant sur toutes les  accusations restantes.
Madame Crouch, l’un des quatre acquittés, déclare aujourd’hui : « C’est  une petite victoire dans la vaste campagne pour le boycott, le  désinvestissement et les sanctions contre Israël. Nous allons continuer à  nous opposer à la complicité des entreprises avec l’occupation et  l’impunité d’Israël, sur la scène internationale ».
Monsieur Matthews, autre militant acquitté, ajoute : « Le  message est clair. Si votre entreprise s’implique dans un crime  d’apartheid ou un crime de guerre, ou dans l’occupation de la terre  palestinienne, les gens vont occuper votre magasin ».
Le gouvernement britannique, l’Union européenne, les  Nations unies et la Cour internationale de justice, tous jugent  illégales les colonies d’Israël car elles contreviennent à la Quatrième  Convention de Genève. Les violations de la Quatrième Convention de  Genève sont des infractions pénales en droit britannique (loi relative à  la Cour pénale internationale - 2001).
 Pour plus d’informations : contacter l’avocat des défenseurs, Simon Natas, au 0208 522 7707 (UK) 
Notes
1 - En décembre 2009, le département de l’Environnement,  de l’Alimentation et des Affaires rurales (DEFRA) britannique a publié  des directives pour les détaillants à propos des produits cultivés dans  les Territoires palestiniens occupés (TPO).
Il y déclare que :
    Le gouvernement considère que les  commerçants tromperaient les consommateurs, et par conséquent  commettraient certainement une infraction, s’ils déclaraient des  produits des TPO (notamment de la Cisjordanie) comme « Produits  d’Israël ». Ceci s’applique que le produit vienne d’un producteur  palestinien ou d’une colonie israélienne dans les TPO. Ceci parce que la  région n’est pas incluse dans les frontières internationalement  reconnues de l’Etat d’Israël.
    Le conseiller technique du DEFRA - L’étiquetage des produits cultivés dans les TPO - 11 décembre 2009
2 - L’initiative BDS est née en 2005 par un appel  d’organisations de la société civile palestinienne et d’organisations  recherchant des moyens non violents pour contester l’occupation illégale  israélienne de la Palestine. De nombreux groupes et organisations  internationales l’ont rejoint et sont devenus un mouvement mondial  rassembleur voulant la justice pour la Palestine.
                11 août 2010 - PalSolidarity - traduction : JPP