16/06/2010
Israël a fermement prévenu le Liban et l'Iran : les services de sécurité de l'État hébreu ont demandé à la marine militaire israélienne d'empêcher tout navire provenant d'un « port ennemi » et se dirigeant vers Gaza d'entrer dans les eaux territoriales israéliennes et d'utiliser la force « en cas nécessaire ».Justement, un bateau chargé d'aide, le Mariam, avec à son bord plusieurs dizaines de militantes doit quitter « très prochainement » le Liban dans le but de tenter de briser le blocus israélien de la bande de Gaza, a-t-on appris hier auprès d'une des organisatrices, Samar Hajj. « Nous sommes des femmes indépendantes désireuses de briser le blocus de Gaza », a-t-elle déclaré, notant que ces militantes, au nombre d'une cinquantaine - dont 30 Libanaises - et de toutes confessions, n'étaient affiliées à aucun mouvement. « Cela n'a aucun rapport avec le Hezbollah, même si c'est un honneur pour nous de soutenir la Résistance », a poursuivi Samar Hajj, dont le mari, Ali Hajj, est un des quatre généraux à avoir été détenus pendant près de quatre ans dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.
Selon elle, le mouvement Free Gaza est chargé de la logistique du projet - Free Gaza était l'un des organisateurs de la flottille internationale pour le territoire palestinien, cible d'un abordage israélien meurtrier le 31 mai dernier.
« Nous ne permettrons pas que l'Iran ou une organisation comme le Hezbollah apporte des armes et des roquettes à Gaza susceptibles de tuer des Israéliens », a déclaré à l'AFP à Jérusalem un haut responsable israélien.
Un haut responsable de la défense, cité par la radio militaire israélienne, a averti pour sa part qu'Israël tiendrait le Liban pour responsable si le Hezbollah était impliqué dans la cargaison d'aide.
Signalons qu'Israël est en pourparlers avec l'Égypte afin que cette dernière arrête des navires en provenance d'Iran dès le canal de Suez.