Les informations parlent de nouveau des souffrances de plus de cent mille ouvriers palestiniens travaillant dans les territoires occupés en 1948, suite à une série d’agressions, d’attaques, de violences qu’ils ont récemment subies.
En effet, des entreprises officielles et privées de l’entité sioniste ont pris des décisions discriminatoires à l’encontre des ouvriers arabes, une punition collective suite aux récentes opérations de résistance. A titre d’exemple, l’entreprise israélienne Ayjet des transports publics a licencié vingt-sept chauffeurs arabes pour la seule raison qu’ils avaient protesté contre le crime de pendaison pratiqué contre leur collègue Ar-Ramoun, dans la ville occupée d’Al-Quds (Jérusalem).
Pour sa part, le président sioniste de la municipalité d’Asqalan a interdit aux ouvriers arabes de travailler dans la construction des écoles maternelles et des crèches. Il a même décidé de les chasser de la ville.
Les deux derniers mois ont connu plusieurs actes de violence contre les ouvriers palestiniens travaillant dans les territoires occupés en 1948, sans que la police sioniste bouge le petit doigt. Un chauffeur a été tué, dans la ville d'Al-Quds, un ouvrier a été brûlé vif à Jénine, des ouvriers ont été tués dans le cimetière de Hertsilia, sans qu’une enquête ne soit ouverte !
Des pratiques inhumaines
Le syndicat Abdou Al-Hakim Nasser fait le compte. Le nombre d’ouvriers venant de la Cisjordanie pour travailler dans les territoires occupés en 1948 dépasse les 103 mille personnes. 51 mille d’entre eux portent des autorisations. 34 mille sont sans autorisation. 17 600 portent des documents israéliens ou des passeports étrangers leur permettant d’entrer dans lesdits territoires.
Diverses sortes de discrimination et d’agression sont pratiquées contre ces ouvriers. Ils passent des heures et des heures sur les points de passage et y subissent des pratiques inhumaines. Plusieurs y ont laissé la vie.
Leur logement n’étant pas assuré, ils se retrouvent obligés de dormir n’importe où, à la belle étoile et dans les cimetières, même en hiver.
Discrimination à plusieurs visages
Le militant des droits humains Mohammed Kamendji attire l’attention sur un certain nombre de décisions discriminatoires prises par les autorités de l’occupation sioniste. A titre d’exemple, le ministère sioniste du transport est en train d’étudier une décision interdisant aux ouvriers palestiniens de prendre les transports publics et de leur attribuer des véhicules spéciaux.
Kamendji attire également l’attention sur toutes ces violations, vol, escroquerie, assassinat pratiquées à l’encontre des ouvriers palestiniens. Ils sont souvent privés de leurs droits.
Ces vols et escroqueries sont même légalisés. En fait, le précédent ministre sioniste de la justice a publié, en août 2012, une décision interdisant aux ouvriers palestiniens de porter plainte devant les tribunaux israéliens en cas de vol, d’accident de travail, d’escroquerie.
L’ouvrier Mohammed Zakarna confirme que les ouvriers palestiniens sont exploités aussi bien par intermédiaires que par les patrons israéliens. En fait, l’ouvrier palestinien reçoit huit shekels, en moyenne, pour une heure de travail, tandis que le salaire minimum dans l’entité sioniste est vingt-trois shekels par heure.
Remarquons enfin que des ouvriers palestiniens se trouvent obligés de travailler dans les territoires occupés en 1948 chez des employeurs israéliens, à cause d’un manque remarquable de travail. Beaucoup appellent donc l’autorité palestinienne à consacrer une partie de son budget à l’installation d’usines offrant de l’emploi aux milliers d’ouvriers.