Rien
 de nouveau sous le soleil : l’UEFA et la communauté internationale, 
c’est bonnet blanc et blanc bonnet !  Rivalisant de cynisme et de 
lâcheté, si la première ne ménage pas ses efforts pour éviter à Israël 
le carton rouge éliminatoire de l’Euro 2016, la deuxième n’en finit pas 
de faire des petits arrangements avec l’effroyable vérité pour reculer 
l’échéance de sa mise au ban des nations.
Comment diable pourrait-il être question de faire 
concourir au prochain Euro de football cet Etat criminel, dont on se 
demande bien par quel miracle les frontières européennes s’étendent 
jusqu’à lui ? Au nom de quelle éthique, les pelouses prétendument 
immaculées du sport roi, qui ne veulent voir fleurir que l’idéal sportif
 et interdisent toute manifestation de soutien à Gaza, vont-elles 
justifier d’être souillées par une équipe de football israélienne 
représentant un gouvernement d'assassins?
A deux ans d’une compétition qui se déroulera dans
 une France liée éternellement à l’ultra-sionisme vengeur  et ravageur 
au pouvoir, ces questions existentielles ne tourmentent pas l’UEFA, même
 si une lettre émanant de l’Union Belge de football vient de l’alerter 
sur le danger que constitue pour son équipe, les Diables Rouges, le 
déplacement prévu en Israël, le 9 septembre prochain
Mais là encore, la sonnette d’alarme tirée par les
 Belges ne résonne d’aucune condamnation d’Israël. La requête pressante 
de la Fédération Belge de football s’attache uniquement à solliciter une
 demande d’aménagement pour jouer en terrain plus pacifique, à Chypre, 
par exemple, comme le précise le quotidien Le Soir, ou bien pour 
reporter la date de la rencontre en octobre, en croisant les doigts pour
 que d’ici là les « tensions se soient atténuées ».
Des « tensions », chacun appréciera l’euphémisme 
abject utilisé pour maquiller le génocide des Gazaouis et minimiser la 
fureur guerrière d’Israël, qui demeure très fréquentable pour la planète
 football, malgré ses atrocités immortalisées sous les objectifs des 
caméras.