Le lobby israélien, qui 
essaie de faire taire  par tous les moyens la solidarité avec le peuple 
palestinien, vient de se prendre une claque magistrale devant un 
tribunal américain, qui a condamné les maîtres-chanteurs à payer des 
sommes importantes aux militants de la campagne BDS (Boycott 
Désinvestissements Sanctions).
Des membres de 
StandWithUS, l’une des officines états-uniennes créées pour tenter de 
terroriser le mouvement de solidarité avec la Palestine, avaient attaqué
 en justice la décision du magasin coopératif d’Olympia (Etat de 
Washington, ouest des Etats-Unis) de boycotter les produits « made in 
Israel ».
 Olympia est la ville dont était originaire Rachel Corrie, la jeune 
militante écrasée par un bulldozer militaire israélien en 2003, alors 
qu’elle tentait de s’opposer à la destruction de maisons palestiniennes.
StandWithUS demandait à la justice de prononcer l’interdiction du 
boycott par le magasin coopératif, et de condamner les militants à lui 
payer de substantiels dommages et intérêts.
Ceci, dans le cadre d’une stratégie développée à l’échelle mondiale 
par l’appareil d’Etat israélien,  visant à entraver, par l’intimidation 
et la sanction financière,  le développement de la campagne BDS.
Mais les magistrats de la Cour d’Appel de l’Etat de Washington ne 
s’appellent ni Valls ni Taubira, et ils ont su conserver leur 
indépendance d’esprit.
Sur le fond, ils ont ainsi constaté que le boycott, un moyen de lutte
 non-violent utilisé depuis plus  d’un siècle sous toutes les latitudes,
 participait pleinement de la liberté d’expression, garantie par le 
célèbre Premier Amendement de la Constitution des Etats-Unis.
Et puis, la Cour d’Appel a retenu contre le lobby israélien une 
disposition particulière du droit local,  dite SLAPP (Strategic Lawsuit 
Against Public Participation).
La loi SLAPP (dont un équivalent existe aussi en Californie, mais qui
 n’est pas généralisée sur le territoire américain)  est un outil 
permettant de sanctionner les procédures judiciaires abusives initiées 
par des puissants (ici l’Etat d’Israël, ailleurs des groupes industriels
 exploitant des produits controversés comme le gaz de schiste ou les 
OGM) pour museler toute dissidence.
Aux termes de la loi SLAPP, la Cour d’Appel a donc condamné les 
plaignants à verser 10.000 dollars  (7.000 euros environ) à chacun des 
16 membres du Conseil d’administration de la Coopérative d’Olympia 
poursuivis, ainsi que des dizaines de milliers de dollars 
supplémentaires au titre des frais de justice et frais d’avocats.  En 
tout, plus de 200.000 dollars (150.000 euros environ).
On rappelle qu’en France,  la répression des procédures abusives  
existe aussi, théoriquement. Mais dans les procès BDS,  les officines 
israéliennes ont jusqu’à présent bénéficié de la complicité éhontée du 
gouvernement. Au lieu de porter plainte elles-mêmes,  elles se 
contentent  de « faire un signalement » au procureur,  celui-ci, sur 
ordre d’un(e) ministre docile, prenant  alors l’initiative des 
poursuites. Et à l’arrivée, même quand ils sont relaxés, les militants 
BDS qui ont dépensé des sommes importantes pour leur défense, n’ont pas 
la possibilité de demander réparation (puisque l’Etat a une immunisation
 dans ce domaine).
Source :  http://electronicintifada.net/blogs...http://www.europalestine.com