Naplouse - CPI
La famille du détenu Houseyn Ali Hassan
 Qawasmi de la ville d’Hébron attend toujours le verdict du destin de 
son détenu dans les prisons de l’occupation.  L’occupation hésite à 
l’emprisonner à perpétuité ou pour des dizaines d’années.
L’histoire de l’arrestation du détenu 
Houseyn Qawasmi est racontée au centre Ahrar pour les études des détenus
 et des droits de l’Homme par son épouse, Oum Abdelrazaq qui était en 
pèlerinage avec son fils ainé Abdelrazaq, 20 ans, lorsque son époux a 
été arrêté le 9 août 2011.
    La nuit de l’arrestation
  
Oum Abdelrazaq raconte : « J’ai su, ou 
plutôt j’ai été surprise par la nouvelle de l’arrestation de mon mari 
dans notre maison à Hébron après que Abdelrazaq et moi avions fini les 
rituels du pèlerinage. J’ai appris que la nuit de son arrestation avait 
eu lieu des perquisitions dans les maisons de ses frères et de sa 
famille et que l’occupation l’a arrêté avec tous ses frères. 
Quelques-uns ont été relâchés après quelques jours, d’autres ont été 
transférés à la prison administrative, d’autres condamnés à quelques 
mois de prison mais Abdelrazaq est resté une longue période sans 
jugement » 
L’épouse ajoute : « Nous avions appris que 
les soldats de l’occupation avaient mené une grande opération 
d’arrestations à Hébron 15 jours après l’arrestation de mon mari et de 
ses frères. Ils ont arrêté des dizaines de jeunes et ont saccagé une 
partie de leur maison » 
Malgré la douleur que vivait Oum Abdelrazaq
 qui était loin de sa famille et de ses quatre enfants, son empressement
 pour finir le pèlerinage et la préparation de son retour, elle a été 
encore plus surprise lors du retour, précisément dans la ville de 
Jissr ou l’armée de l’occupation a arrêté son fils Abdlrazaq et l’ont 
laissée rentrer seule perdue et la tristesse l’envahissait. 
Quand Oum Abdelrazaq est arrivée à son 
village, tout le monde l’attendait. Dès qu’elle est arrivée, ils 
demandaient après Abdelrazaq dont l’arrestation a surpris tout le monde.
 Mais c’est ceci la politique de vengeance de l’occupation  qui arrête 
tous les membres de la famille pour mettre la pression sur celui qui est
 détenu chez eux. L’arrestation de Abdelrazaq se déroulait en majeur 
partie en enquête, interrogatoire et en garde à vue pendant deux mois 
selon sa mère.
L’épouse du détenu Houseyn Qawasmi, qui 
travaillait dans l’association des orphelins de la ville d’Hébron, 
déclare que son époux vit une situation d’emprisonnement à répétition 
depuis 1995 et qu’il n’a pas vécu une vie normale au sein de sa famille.
 Son arrestation en 1995 était la première et dura 9 ans et demi. Il 
était alors marié et son fils ainé Abdelzaraq n’avait alors que 6 mois.
    Des agressions répétées  
Quant à la seconde arrestation, celle-ci a 
eu lieu en 2008 et il a été condamné à un an de prison. Malgré la longue
 période entre la première et la seconde arrestation, le prisonnier et 
sa famille n’ont pas été épargnés par les agressions de l’occupation, à 
savoir des perquisitions de la maison, l’arrestation de ses frères et 
leur interrogatoires durant plusieurs jours. 
Oum Abdelrazaq assure au centre des libres,
 que depuis l’arrestation de son époux, il y a eu beaucoup de jugements,
 mais l’occupation est déterminée à lui infliger une condamnation à 
perpétuité en l’accusant d’avoir participé à l’exécution de l’opération 
de Jérusalem occupée en 2011, d’avoir posé un engin explosif près d’une 
place publique, d’avoir tué une israélienne, et d’avoir blessé des 
dizaines d’israéliens. L’avocat refuse la condamnation et déploie tous 
ses efforts pour la réduire.
    Un espoir de commutation de peine
  
La famille attend une éventuelle 
commutation de peine passant de perpétuité à quelques années. Peut-être 
que ses enfants pourront jouir d’une vie près de lui pour plus d’années,
 et que le sentiment de frustration et de peur d’un lendemain où ils 
seront seul pourrait disparaitre, et qu’ils grandiront loin de l’attente
 de leur père.
L’épouse du détenu Qawasmi a indiqué que 
les supplices infligés à la famille par l’occupation ne sont pas 
nouveaux. Cette famille vit des arrestations de ses enfants à 
répétition. Il se trouve aujourd’hui en prison, en plus du détenu 
Houseyn Qawasmi, son frère, le détenu Zyad Qawasmi ,38 ans, qui a été 
condamné en 2002 à 13 ans de prison. Il est marié et père d’une fille. 
Depuis son arrestation il n’a pas été réuni avec son frère détenu.
La famille Qawasmi a perdu un de ses 
enfants, c’est le martyr Mourad Qawasmi en 2004. Après une poursuite qui
 a duré 40 jours et qui s’est achevé par la destruction de la maison 
dans laquelle il se trouvait. Mourad avait à cette époque 28 ans, il 
était marié et père de 3 enfants.
Fouad Khafach, le directeur du centre Ahrar
 a assuré que, d’après son recensement des arrestations journalières que
 lancent les autorités de l’occupation sur tous les territoires 
palestiniens, le plus grand pourcentage de famille de ces prisonniers 
ont un fils ou plus en détention, ou ont souffert de l’expérience de la 
détention de l’un de ses membres auparavant. Ce qui prouve l’envie 
continuelle de l’occupation d’emprisonner tous les libérés. C’est une 
stratégie pour mettre ces familles sous pression et de les maintenir en 
stress permanent.