18 mars 2014 – Lors d'une réunion au Conseil de sécurité mardi sur 
la situation au Moyen-Orient, le Secrétaire général adjoint des Nations 
Unies aux affaires politiques, Jeffrey Feltman, a averti que le statu 
quo n'est pas viable et qu'une solution négociée entre Israéliens et 
Palestiniens est « la meilleure contribution qui puisse être faite, à ce
 stade, en faveur de la stabilité régionale ». 
« La semaine dernière, à Gaza, nous étions à deux doigts d'une nouvelle 
crise dans une région déjà volatile », a affirmé M. Feltman en rappelant
 que les 11 et 13 mars, plus de 70 roquettes ont été tirées sur Israël, 
lequel a riposté par 15 frappes aériennes.  La plupart des tirs ont été 
revendiqués par le Djihad islamique. « Cela est un rappel de la 
nécessité d'œuvrer ensemble pour rétablir les perspectives d'une paix 
régionale durable ».  
M. Feltman a réaffirmé la conviction du Secrétaire général de l'ONU que 
la résolution de la question israélo-palestinienne, sous la forme d'une 
solution négociée à deux États, est la meilleure contribution qui puisse
 être faite à ce stade, en faveur de la stabilité régionale.
« Huit mois depuis la reprise des pourparlers entre Israéliens et 
Palestiniens, nous approchons d'une autre date fatidique », a prévenu le
 Secrétaire général adjoint. « Les dirigeants des deux parties seront 
amenés à prendre des décisions difficiles ».
À la fin du mois de juillet 2013, les deux parties se sont retrouvées à 
la table des négociations sous l'instigation du Secrétaire d'État 
américain, John Kerry afin de de parvenir d'ici au 29 avril, à un « 
accord-cadre » qui tracerait les grandes lignes d'un règlement définitif
 sur les questions liées au « statut final », à savoir les frontières, 
les colonies de peuplement, la sécurité, le statut de Jérusalem et les 
réfugiés palestiniens.  
Le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques a cité les 
chiffres du Bureau central des statistiques israélien qui indique que la
 construction des colonies de peuplement a plus que doublé en 2013 par 
rapport à 2012, et des projets similaires pourraient selon lui être 
approuvés à Jérusalem-est.  
M. Feltman a insisté sur la nécessité d'améliorer les conditions 
socioéconomiques pour renforcer le processus politique. Selon les 
premières estimations, en Cisjordanie et à Gaza, l'activité économique 
s'est affaiblie en 2013. Le Fonds monétaire international (FMI) fixe 
seulement à 2,5% le taux de croissance du PIB en 2014, tandis que le 
taux de chômage a atteint 23,4%, soit le niveau le plus élevé depuis 
2010. Le budget de 2014 affiche un déficit de 1,3 milliards de dollars. 
La fermeture de l'unique centrale électrique de Gaza a pu être évitée à 
la dernière minute grâce à une contribution de 32 millions de dollars du
 Qatar.
S'agissant du Liban, le Secrétaire général adjoint aux affaires 
politiques a indiqué que le Gouvernement formé le 15 février dernier 
attend désormais du Parlement qu'il approuve son programme dont les 
préparatifs de l'élection présidentielle du 25 mai prochain. M. Feltman 
s'est déclaré très préoccupé par l'impact du conflit en Syrie sur le 
Liban et a rappelé aux autorités syriennes l'importance de respecter la 
souveraineté du Liban qui accueille près d'un million de réfugiés 
syriens, en manque de protection et d'aide humanitaire.