Ghislain Poissonnier, magistrat | Actualité Juridiques Pénal (février 2014) | 20 mars 2014 |
Dans un jugement rendu le 20 décembre 2013, le tribunal correctionnel
  de Pontoise a relaxé des militants de la campagne Boycott  
Désinvestissement Sanctions (BDS) qui étaient poursuivis pénalement pour
  avoir lancé des appels au boycott des produits israéliens dans un  
supermarché Carrefour.
Le tribunal, reprenant la solution dégagée par la Cour d’appel de  
Paris dans un arrêt du 24 mai 2012, considère que ces appels au boycott 
 en vue d’obtenir le respect du droit international en Palestine entrent
  dans le cadre normal de la liberté d’expression. Ils ne peuvent pas 
être  pénalisés, car selon le tribunal de Pontoise, ils constituent une 
 critique passive de la politique d’un Etat, critique relevant du libre 
 jeu du débat politique qui se trouve au coeur même de la notion de  
société démocratique.
La solution et la motivation de ce jugement du tribunal correctionnel
  de Pontoise, conformes au droit français et européen, doivent être  
approuvées. Il sont commentés dans la revue  Actualité Juridiques Pénal 
 du mois de février 2014 par Ghislain Poissonnier, magistrat.
Forte de cette nouvelle décision de justice, l’AURDIP continue de  
demander au ministère de la justice de faire cesser les poursuites  
pénales contre les militants de la campagne BDS et d’abroger la circulaire Alliot-Marie.
Télécharger le commentaire juridique (pdf)http://bdsfrance.org