Plus de 300 000 juifs ultraorthodoxes ont 
manifesté hier à Jérusalem contre un projet de réforme du service 
militaire n’exemptant plus les étudiants des écoles talmudiques – un 
projet qu’ils qualifient de « persécution religieuse ». Tous les 
courants de l’ultraorthodoxie juive, lituanien, hassidique et séfarade, 
étaient représentés dans une rare démonstration d’unité. « Aucun 
incident majeur n’a été enregistré. Une cinquantaine de personnes ont 
été traitées par les secours pour déshydratation », a indiqué le 
porte-parole de la police, Micky Rosenfeld, précisant que quelque 3 500 
policiers avaient été mobilisés. Les manifestants se sont dispersés en 
entonnant des chants religieux, avant de retourner dans leurs quartiers 
de Jérusalem ou de monter à bord d’autobus les raccompagnant dans les 
localités ou quartiers ultraorthodoxes à travers le pays. Menahem 
Kahana/AFP
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis hier de 
résister aux « pressions », à son départ pour les États-Unis. « Je vais 
partir pour un important voyage (...) où je rencontrerai le président 
Barack Obama », a déclaré M. Netanyahu, cité par son bureau. « Nous 
allons discuter de la question iranienne et du processus de paix (avec 
les Palestiniens). Ces dernières années, l'État d'Israël a fait l'objet 
de diverses pressions. Nous les avons rejetées. Nous l'avons fait dans 
le passé, nous allons le faire à l'avenir », a-t-il ajouté.
La date butoir du 29 avril approche pour les pourparlers directs avec les Palestiniens et le dossier nucléaire iranien continue d'inquiéter l'État hébreu. « Obama va presser Netanyahu d'accepter l'accord-cadre sur les négociations israélo-palestiniennes qui est en cours de rédaction par le secrétaire d'État John Kerry », a indiqué cette semaine le New York Times, citant de hauts responsables américains. Les pourparlers de paix, qui ont repris en juillet 2013 après près de trois ans d'interruption, sont censés déboucher d'ici à la fin avril sur un « accord-cadre » traçant les grandes lignes d'un règlement définitif sur les questions dites de « statut final » : les frontières, les colonies, la sécurité, le statut de Jérusalem et les réfugiés palestiniens. Mais les discussions n'ont pas enregistré d'avancées concrètes et M. Kerry a fait savoir que les discussions entre les deux parties se poursuivraient probablement au-delà des neuf mois impartis.
Les Palestiniens sont cependant opposés à toute prolongation des négociations au-delà de l'échéance du 29 avril. Le président palestinien Mahmoud Abbas, qui doit rencontrer M. Obama le 17 mars à Washington, a récemment pris acte de l'échec « jusqu'à présent » de la diplomatie américaine, qualifiant « d'inacceptables » les idées avancées par Washington. Les Palestiniens rejettent notamment « l'exigence d'une reconnaissance de la judéité de l'État d'Israël comme État-nation juif », estimant que cela reviendrait à renoncer sans contrepartie au « droit au retour » des réfugiés, ainsi qu'à leur propre histoire. M. Netanyahu estime que l'obstacle principal à la paix est « l'absence de volonté des Palestiniens d'accepter un État juif ».
Demain, M. Netanyahu doit s'adresser à la conférence annuelle du principal groupe de pression américain pro-israélien AIPAC, où il doit évoquer le dossier nucléaire iranien.
(Source : AFP)
La date butoir du 29 avril approche pour les pourparlers directs avec les Palestiniens et le dossier nucléaire iranien continue d'inquiéter l'État hébreu. « Obama va presser Netanyahu d'accepter l'accord-cadre sur les négociations israélo-palestiniennes qui est en cours de rédaction par le secrétaire d'État John Kerry », a indiqué cette semaine le New York Times, citant de hauts responsables américains. Les pourparlers de paix, qui ont repris en juillet 2013 après près de trois ans d'interruption, sont censés déboucher d'ici à la fin avril sur un « accord-cadre » traçant les grandes lignes d'un règlement définitif sur les questions dites de « statut final » : les frontières, les colonies, la sécurité, le statut de Jérusalem et les réfugiés palestiniens. Mais les discussions n'ont pas enregistré d'avancées concrètes et M. Kerry a fait savoir que les discussions entre les deux parties se poursuivraient probablement au-delà des neuf mois impartis.
Les Palestiniens sont cependant opposés à toute prolongation des négociations au-delà de l'échéance du 29 avril. Le président palestinien Mahmoud Abbas, qui doit rencontrer M. Obama le 17 mars à Washington, a récemment pris acte de l'échec « jusqu'à présent » de la diplomatie américaine, qualifiant « d'inacceptables » les idées avancées par Washington. Les Palestiniens rejettent notamment « l'exigence d'une reconnaissance de la judéité de l'État d'Israël comme État-nation juif », estimant que cela reviendrait à renoncer sans contrepartie au « droit au retour » des réfugiés, ainsi qu'à leur propre histoire. M. Netanyahu estime que l'obstacle principal à la paix est « l'absence de volonté des Palestiniens d'accepter un État juif ».
Demain, M. Netanyahu doit s'adresser à la conférence annuelle du principal groupe de pression américain pro-israélien AIPAC, où il doit évoquer le dossier nucléaire iranien.
(Source : AFP)